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Contradiction dans la politique des TCA ?Anonyme, Dimanche, Mars 14, 2004 - 17:15 (Analyses)
Lawrence
Le groupe les Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre est né, et dans son conseil d'administration s'y trouve Luc Desnoyers directeur québécois des TCA. Sa présence à ce conseil d'administration irait-elle à l'encontre des politiques des TCA? J'ai reçu aujourd'hui un courriel de l’Autjournal dont le titre est Syndicalistes et progressistes lancent un appel à l’action politique. Dans l’article en question on nous informait de la naissance du « club » Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre. Ce groupe dont les responsables sont des syndicalistes, des anciens dirigeants syndicaux, ancien ministre, etc., a pour objectif : (…) «la formation et le développement d’un courant syndicaliste et progressiste organisé sur la scène politique québécoise et plus particulièrement au sein du Parti québécois. » En soi, le SPQ libre est nécessaire dans le contexte politique que nous vivons actuellement, et il fera tout pour que l'on appuie le PQ et pour encourager les électeurs à voter pour lui lors de la tenue des prochaines élections, tout en encourageant les autres partis de gauche de se joindre au P.Q. La création de ce groupe démontre que les syndicats appuient et appuieront toujours le Parti Québécois, même si cette décision pourrait aller à l’encontre des politiques adoptées par les syndicats lors d’assemblées générales ou de congrès. C’est notamment le cas des TCA (dont son directeur Québécois Luc Desnoyers fait parti du conseil d’administration du SPQ libre), qui a adopté la résolution suivante lors de son 7ième congrès qui s’est tenu en aôut 2003 : (1)« Finis les chèques en blanc du syndicat des travailleurs canadiens de l'automobile (TCA-Canada) au Parti québécois, ou encore au Bloc québécois ou au Nouveau parti démocratique (NPD). Fini ce type d'action politique qui ne consistait qu'à rallier des appuis au NPD ou au PQ lors des campagnes électorales. Dorénavant, les membres des TCA vont s'impliquer directement dans les partis politiques. Telle est l'une des principales résolutions adoptées lors de leur 7e congrès au mois d'août dernier ». En lisant cette résolution des Travailleurs Canadiens de l’Automobile, on peut alors se poser la question suivante : Est-ce que tous les membres de la base ont été consultés ou seulement quelques membres de la section locale l'ont été, avant d’aller de l’avant dans ce projet? Cette question est importante puisque les statuts et règlements des TCA permettent la formation de section locale « amalgamée » ce qui signifie par exemple qu’une petite « unité » comprenant une vingtaine de membres peut se fusionner à une autre unité afin de faire une seule section locale tout en gardant son autonomie. Si chaque « unité » est autonome, ne serait-il pas alors normal que lors de la tenue de votes importants à la section locale, que les membres de la base de l’unité soient consultés par les présidents d’unités? En agissant ainsi, les présidents d’unités pourraient alors voter selon les intérêts de leurs membres et non pas selon leurs intérêts personnels, comme dans des cas où certains présidents d’unités ou membres d'exécutifs voudraient aller plus loin dans la hiérarchie. Malheureusement, ce problème n’est pas unique aux TCA, il existe également dans l’ensemble du milieu syndical, ce qui revient à dire que le syndicalisme de conviction est en voie de disparition, nous assistons alors plus à un syndicalisme où les intérêts de certains membres de l’exécutif prennent le dessus sur l’intérêt des membres qu’ils disent représenter. On peut juste espérer qu’un jour, le syndicalisme de conviction reviendra. (1)Finis les chèques en blanc au PQ, au Bloc ou au NPD
Site des Syndicalistes et progressistes pour un Québec libre
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