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Le FRAPRU dévoile des données inédites sur les femmes et le logement - 58 250 femmes locataires consacrent plus de 80 % de le

Anonyme, Vendredi, Mars 5, 2004 - 07:41

FRAPRU

Etre femme au Québec veut souvent dire être locataire et avoir de grandes difficultés à se trouver un logement de qualité à un prix qu'on pourra se payer. C'est à ce constat qu'en arrive le Front d'action populaire en réaménagement urbain dans un portrait sur Les femmes et le logement, qui a été rendu public aujourd'hui.

Selon l'organisme, les données du dernier recensement révèlent que les femmes sont locataires dans une proportion de 55,4 %, alors que les hommes ne le sont plus qu'à 33,8 %. De fait, les femmes locataires sont plus nombreuses, étant au nombre de 634 070, alors que 607 660 hommes se retrouvent dans cette situation. Pire, un bon nombre de femmes consacre une part démesurée de leur revenu pour se loger. Selon Lucie Poirier, porte-parole de l'organisme, 124 185 femmes locataires consacrent plus de la moitié de leur revenu pour se loger. De ce nombre, 58 250 d'entre elles, soit près d'une femme locataire sur dix, y consacrent plus de 80 %!

Le FRAPRU estime par ailleurs que la sévère pénurie de logements locatifs qui frappe depuis trois ans la plupart des centres urbains a encore détérioré les conditions de logement des femmes locataires. Outre les hausses de loyer qui affecteront directement les femmes, une discrimination accrue s'est exercée sur les familles avec enfants et les personnes à faible revenu. Cette discrimination a eu un effet direct sur les femmes : plusieurs d'entre elles se sont retrouvées à la rue, sans logis.

En effet, selon un sondage réalisé par la Société d'habitation du Québec en février 2003 auprès des personnes ayant bénéficié d'une aide financière d'urgence pour personnes sans logis, dans 71% de ces ménages, les femmes étaient directement responsables des questions de logement. De plus, 21% de ces ménages auraient eu de la difficulté à se trouver un logement car les propriétaires ne voulaient pas louer à des ménages avec enfants ou avec trop d'enfants, alors que 88 % des ménages aidés avaient un revenu annuel inférieur à 15 000$, ce qui est souvent le cas des femmes.

Les femmes, plus touchées que les hommes

Selon Audrey Plouffe, porte-parole du FRAPRU, des écarts importants continuent d'exister entre les hommes et les femmes locataires concernant les problèmes de logement. Alors que 42 % des femmes consacrent plus de 30 % de leur revenu pour se loger, c'est le cas de 30 % des hommes. Elles sont d'ailleurs systématiquement plus nombreuses que les hommes à consacrer plus de 30%, 50% et 80% de leur revenu pour se loger. Les femmes cheffes de familles monoparentales et les femmes seules ne font pas exception à la règle. Alors que 17,4 % des premières consacrent plus de la moitié de leur revenu pour se loger, c'est en fait le cas de 10,8 % des hommes chefs de familles monoparentales. Pendant ce temps, 83 900 femmes seules payaient plus de la moitié de leur revenu pour se loger alors que 61 415 hommes seuls sont dans la même situation.

Selon l'organisme, les écarts de revenu entre les hommes et les femmes expliquent en grande partie pourquoi les femmes sont plus souvent locataires que les hommes et qu'un plus grand nombre d'entre elles a de la difficulté à joindre les deux bouts après avoir payé le loyer. En 2001, alors que le revenu médian des femmes locataires était de 21 785$, celui des hommes était de 30 864$, et ce, malgré le fait que le revenu médian des femmes locataires ait augmenté, en dollars constants, de 3,5 % entre 1981 et 2001. Durant cette même période, les loyers des femmes augmentaient, en dollars constants, de 7,4%.

Pour du logement social dans le prochain budget

Pour bon nombre de femmes, la seule façon de se sortir de ces problèmes est d'avoir accès à un logement social. Ainsi, à quelques semaines du budget québécois, le FRAPRU réclame que les "belles paroles en faveur du logement social" prononcées par le ministre des Finances, Yves Séguin, lors de ses consultations pré-budgétaires et d'une rencontre récente au bureau du FRAPRU, se transforment en annonces concrètes et ambitieuses.

Le FRAPRU rappelle par ailleurs que la Marche mondiale des femmes de l'an 2000 réclamait le financement de 8000 nouveaux logements sociaux par année à l'échelle du Québec, dont la moitié passant par la mise sur pied d'un programme de HLM et l'autre moitié en coopératives d'habitation et en logements sans but lucratif. Selon Diane Vermette, porte-parole du FRAPRU, cet objectif doit être atteint le plus rapidement possible. Les femmes n'en peuvent plus d'attendre.

Femmes et logement au Québec (document PDF de 8 pages)

www.frapru.qc.ca


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