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Anarchiste marocain en grève de la faimenweille joe, Jeudi, Mars 4, 2004 - 09:31 (Reportage ind. / Ind. news report | Droits / Rights / Derecho | Media | Media: Liberte/Freedom | Resistance & Activism)
denistikof
Un journaliste du premier journal libertaire au Maroc entame une greve de la faim pour protester contre les abus de l'administration communale de M'smeghir. M'semghir, 27 février 2004 (Devant le siège de la commune rurale de M'semrir, province de Ouarzazate, Maroc) Au moment où doit se réunir la séance régulière du vendredi, un journaliste domicilié dans la commune se tient devant l'enceinte du bâtiment officiel annonçant par une pancarte aux gens se rendant à l'assemblée, l'entreprise d'une grève de la faim préventive. Il entend par son action protester contre son expulsion arbitraire lors de la réunion publique du comité communal la semaine précédente et revendique son droit de présence en tant que journaliste sinon comme résident. Dans un communiqué précédemment envoyé à différentes instances du ministère de l'intérieur ainsi qu'à diverses associations de défense des droits de l'homme, le gréviste Brahim Fillali explique la démarche l'ayant conduit en rapport conflictuel avec le président de la commune, Lahcen ElHadouj, accusé devant tribunal d'avoir falsifié les documents lui permettant d'occuper sa fonction. Fillali, directeur de la publication libertaire "Ici et maintenant", veut tirer au clair les agissements d'une administration sans transparence fonctionnant sans aucuns procès-verbaux, le secrétaire de la commune ayant été révoqué par son président. Selon le journaliste, la présence inédite d'une presse locale vient changer la donne dans une région qui n'a jamais connu de "4ième pouvoir", et bien entendu, ça dérange, d’autant plus qu’il s’agit d’un journal autonome et auto-financé. Confiant de la légitimité de ses griefs, il agit devant de nombreux passants (l'endroit se trouve au centre du village, devant les marchés, l'école et à côté d'une mosquée) dont plusieurs sont venus lui offrir leur soutien. Aucune "autorité" n'a d’ailleurs semblé vouloir intervenir. Il faut prendre note, dit le gréviste, que nous sommes dans un village isolé du Haut-Atlas, très peu scolarisé, et nombreux sont les problèmes imputés à l'administration communale par la population. Jusqu'ici peu de gens osaient faire quelque chose, mais aujourd'hui, en appuyant sur les contradictions d’un État en quête de légitimité et en liant notre combat local aux luttes globales, les possibilités sont très grandes. Le journal « Ici et maintenant » a une grande tâche devant lui.
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