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L'UFP engagera ses instances locales et régionales dans le débat électoral fédéralAnonyme, Dimanche, Février 29, 2004 - 14:35
Pierre Dostie
Montréal, le 29 février 2004. La politique fédérale a un impact déterminant sur la vie quotidienne des québécoises et des québécois. L'UFP encouragera donc l'implication de ses membres dans le cadre des prochaines élections fédérales même si elle n'a pas de répondant sur la scène canadienne. Cette implication devra se faire dans la perspective de faire avancer les positions de l'UFP sur la scène fédérale et de renforcer la gauche québécoise par le réseautage et le travail politique sur le terrain. Le parti veut surtout contribuer à développer une alternative politique à l'échelle canadienne qui soit à la fois progressiste et ouverte à la reconnaissance de la nation québécoise et de son droit à l'autodétermination. Situation complexe Le comité exécutif de l'UFP a présenté une analyse de la conjoncture politique actuelle et des positions des principaux partis fédéraux en référence à sa plate-forme. Outre le fait que le Parti libéral de Paul Martin et le nouveau Parti conservateur sont d'emblée exclus de tout appui à cause de leurs politiques néolibérales, les déléguéEs de l'UFP n'ont pas eu la tâche facile pour autant dans le débat qui s'est tenu samedi. Le Bloc québécois, malgré quelques positions ou candidatEs progressistes, n'est pas un parti jugé progressiste dans l'ensemble. Ce parti est favorable au libre-échange et se trouve à être dans les faits l'aile fédérale du PQ auquel s'oppose l'UFP. Le NPD a de son côté une longue pente à remonter pour retrouver la confiance des progressistes québécoisEs, en particulier sur la reconnaissance de la nation québécoise et de son droit à l'autodétermination. On s'interroge également sur les alliances qu'envisage le NPD avec le PLC en cas de gouvernement minoritaire. Pour Pierre Dostie, porte-parole, cette difficulté à trouver un répondant au niveau fédéral « reflète l'impasse dans laquelle se trouve la question nationale québécoise qui n'est pas réglée dans un contexte où les politiques néolibérales s'abattent brutalement sur la population canadienne et québécoise ». Des éléments de consensus Le Conseil de l'union de l'UFP a tout de même fait consensus sur la confection d'une grille d'analyse à l'intention des instances locales et régionales du parti qui auront le loisir de comparer les plate-formes et les candidatures, tout en interpellant les candidatEs et les partis sur les enjeux comme l'opposition à l'ALENA et la ZLÉA, la réforme du mode de scrutin, l'introduction d'une loi anti-scab, l'amélioration de l'assurance-chômage, le mariage des personnes de même sexe, le retrait de la loi sur la clarté, le refus de toute implication dans les guerres impériales et le bouclier anti-misile, le développement durable, l'application de l'accord de Kyoto, etc. Les instances du parti pourront choisir si elles le jugent à-propos, d'appuyer une candidature ou l'autre parmi celles qui seront considérées comme progressistes. Certaines instances locales ont fait valider leur résolution d'appui à des candidatures du NPD, par le Conseil de l'union, notamment les circonscriptions de Mercier et de Rosemont qui appuiront Omar Aktouf qui avait porté les couleurs de l'UFP dans Rosemont aux dermières élections québécoises. Les collectifs de l'UFP des campus de l'Université Laval et du CEGEP de Chicoutimi, ont également donné leur appui au NPD. L’UFP Montréal Centre-Ouest appuiera Omar Aktouf dans Outremont et André Parizeau du PCQ dans Papineau. Pour sa part, Amir Khadir donnera son appui à quelques candidatEs tant du Bloc québécois que du NPD dont Omar Aktouf. Sérénité Les déléguéEs ont salué le caractère serein et mature des débats. Plusieurs interventions ont fait remarquer que cette position permettait de sortir d'une forme d'abstentionnisme néfaste lors des élections fédérales tout en préservant l'unité au sein de l'UFP. Le parti n'a pas voulu non plus en rester à une approche de « vote stratégique » tel que le mode de scrutin à tendance à l'imposer, préférant investir dans le développement de la gauche à moyen et long terme. Le porte-parole de l'UFP Pierre Dostie a ajouté que son parti est une organisation plurielle qui se refuse à la ligne de parti rigide sur de tels enjeux. Enfin, il se réjouit de la chute radicale des intentions de vote pour le PLC. « Les gens veulent faire le ménage et se débarasser de ce régime corrompu ». Congrès de Mai 2004 Le Conseil de l'union a convoqué un congrès du 21 au 23 mai prochain. Le parti lancera une démarche préparatoire dans les instances locales et régionales. Il sera question de clarifier la plate-forme du parti sur l'économie, la justice, la Constituante et une politique familiale féministe. Il sera également question des statuts qui seront ajustés aux nounelles réalités du parti sur le plan de la représentation notamment des circonscriptions, des régions, des femmes, des jeunes et des UFP campus au Conseil de l'union et au congrès.
Site de l'union des forces progressistes
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