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Les chargé-es de cours de la FNEEQ-CSN en grève dans trois universités; La CSQ et l'Université de Sherbrooke concluent une e

Anonyme, Lundi, Février 23, 2004 - 07:15

FNEEQ et CSQ respectivement

Les chargé-e-s de cours de l'Université Laval sont en grève générale tandis que leurs collègue-e-s de l'Université du Québec à Rimouski et ceux et celles de l'Outaouais font une grève d'une journée aujourd'hui (lundi). À Sherbrooke, la CSQ a signé avec l'administration. Les communiqués.

QUEBEC, le 23 fév. - Les chargé-es de cours de l'Université Laval ont déclenché aujourd'hui une grève générale illimitée. Cette grève est rendue nécessaire en l'absence d'un règlement satisfaisant dans le but d'offrir de meilleures conditions salariales et de travail aux chargé-es de cours. Après 33 séances de négociation, aucun dossier majeur n'est réglé. La prochaine séance est prévue pour le mercredi 25 février prochain. Entre-temps, les parties sont en communication avec la conciliatrice. "Il est étonnant de voir à quel point la négociation est difficile alors que notre objectif est de doter les chargé-es de cours de conditions de travail et des outils nécessaires à un enseignement de qualité", a déclaré la présidente du Syndicat des chargé-es de cours de l'Université Laval (SCCCUL), Danielle Chabot.

Par ailleurs, dans le réseau de l'Université du Québec, à l'instar des collègues de l'Abitibi-Témiscamingue qui ont fait une heure de grève le 18 février, les chargé-es de cours de l'Université du Québec à Rimouski et en Outaouais font une grève d'une journée aujourd'hui. "Nous sommes déçus d'avoir à faire la grève pour nous faire entendre. Cette journée de grève, nous ne la voulions pas, mais nous sommes contraints à la faire, faute de dates de négociation et d'offres intéressantes de rattrapage salarial. L'UQO et les décideurs publics doivent agir rapidement", a déclaré la présidente du Syndicat des chargé-es de cours de l'Université du Québec en Outaouais (SCCCUQO), Marie-Josée Bourget.

Quant à Louise Bérubé, présidente du Syndicat des chargé-es de cours de l'Université du Québec à Rimouski (SCCCUQAR), elle a indiqué à son employeur que, s'il avait l'intention de faire le même dépôt concernant la rémunération qui a été fait à l'UQO, cela serait une invitation à la grève générale illimitée. Par ailleurs, les chargé-es de cours du réseau de l'Université du Québec expriment leur solidarité avec leurs collègues de l'Université Laval.

Rappelons qu'il existe un écart important entre la rémunération des professeurs et celle des chargé-es de cours. Les chargé-es de cours veulent une rémunération équivalant à celle des professeurs pour leur tâche d'enseignement, rémunération basée sur les résultats d'une étude effectuée par l'Institut de la statistique du Québec en 1998-1999. Les chargé-es de cours assument une part importante de l'enseignement au premier cycle, dans le réseau UQ, cette proportion est de 55 %. "Malgré l'importance de notre contribution, les chargé-es de cours restent sous-payés", a soutenu Marie Blais, coordonnatrice du Regroupement université à la FNEEQ-CSN. "Plusieurs membres de la communauté universitaire reconnaissent cette iniquité historique et appuient les revendications des chargé-es de cours. Cependant, ils ne peuvent rien faire dans le dossier. Pour nous, il est clair que la solution est maintenant dans le camp politique", a ajouté François Cyr, vice-président de la FNEEQ-CSN.

La FNEEQ-CSN regroupe notamment près de 8 000 chargé-es de cours. Elle représente 23 500 membres répartis au niveau primaire, secondaire, collégial et universitaire.

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La CSQ et l'Université de Sherbrooke concluent une entente historique

SHERBROOKE, le 22 fév. - Les 2000 membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l'Université de Sherbrooke (SCCCUS-CSQ), ont accepté à 86 %, l'entente de principe menant à la signature d'une nouvelle convention collective qui leur reconnaît des gains importants dans leurs conditions de travail. Cette entente négociée à la satisfaction des deux parties suspend donc la menace de grève.

Les membres se sont prononcés sur cette entente qualifiée d'historique par la présidente du Syndicat, Manon Saint-Cyr, lors d'une assemblée générale spéciale tenue ce dimanche. Le SCCCUS, affilié à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), possède une nouvelle convention collective d'une durée de quatre ans et valide jusqu'au 31 décembre 2007 qui assurera à ses membres, à partir du 1er juin 2005, d'avoir la meilleure échelle salariale parmi les chargées et chargés de cours des universités du Québec. "Cette convention collective représente une avancée importante dans les conditions de travail de nos membres. Sur plusieurs plans, nous pouvons même parler de gains historiques pour ces enseignantes et enseignants qui étaient maintenus dans un statut précaire", affirme Manon Saint-Cyr.

Les gains les plus significatifs concernent non seulement l'adoption d'une première échelle salariale reconnaissant à la fois le degré de scolarité et l'ancienneté des membres, mais aussi la prolongation d'un à trois ans des ententes d'attribution des cours pour ceux qui sont rémunérés à forfait. Des améliorations notables ont aussi été faites dans les avantages sociaux tels que les assurances, la retraite, de même que sur la disponibilité de locaux et
des ressources matérielles.

Mais c'est certainement au chapitre de la reconnaissance de leur contribution essentielle à l'enseignement universitaire, que les chargées et chargés de cours de l'Université de Sherbrooke se réjouissent vivement du pas sans précédent que cette nouvelle convention collective inscrit. Les membres du SCCCUS ont en effet obtenu l'agrégation de leur statut. Il était temps de corriger cette injustice, comme le signale Manon Saint-Cyr, puisque l'enseignement de 70 % des cours du 1er cycle universitaire et de 56 % des trois cycles, est assuré par des chargées et chargés de cours.

"C'est une journée qui marque une reconnaissance tangible du travail et de la riche contribution des chargées et chargés de cours à l'enseignement universitaire. Je suis certaine que notre nouvelle convention collective va faire l'envie des autres collègues des universités du Québec", conclut la présidente du SCCCUS.

Les 2000 membres du SCCCUS-CSQ font partie de la plus large communauté des 170 000 membres de la Centrale des syndicats du Québec, dont près de 125 000 dans le secteur public, la grande majorité travaillant dans le domaine de l'éducation.



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