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"La planète des hommes" - du journalisme bien paresseux!

martin dufresne, Dimanche, Février 22, 2004 - 20:19

Jean-Claude St-Amant

Lettre ouverte d'un universitaire à la Société Radio-Canada

Aux responsables de l'émission LA PLANÈTE DES HOMMES
Société Radio-Canada

Bonjour,
Je tiens à dire que je suis très déçu des orientations des cinq émissions (présentées sur le Web au www.radio-canada.ca/radio/profondeur/hommes/projet.html). Rien de neuf sauf un assemblage de redites et de clichés qui me font dire qu'il s'agit de journalisme peu rigoureux.

Il doit y avoir une vingtaine d'années au moins que les travaux qui portent sur les masculinités (et ce, les gens en marketing l'ont saisi depuis belle lurette) évitent ainsi de généraliser à tout un sexe des phénomènes qui ne touchent qu'une partie de ses membres et qui varient dans le temps et dans l'espace, selon les cultures, l'âge et les classes sociales. Le contenu de vos émissions y aurait gagné. Mais parler des hommes au pluriel conduit également à découvrir beaucoup de ressemblances entre les hommes et les femmes ... Dans la même veine, votre premier thème sur «les différences» s'accroche les pieds dans le sociobiologisme du dix-neuvième siècle. Il reprend le même processus de naturalisation de phénomènes sociaux dont la logique a pourtant été remise en question de façon convaincante depuis un certain temps déjà.

Une deuxième raison pour laquelle je prétends qu'il s'agit de journalisme paresseux tient au fait qu'on n'a même pas été capables de trouver 5 thèmes pour 5 émissions, prolongeant le quatrième sur deux jours. Par exemple, parler de «L'amour des hommes entre eux» aurait pu nous sortir du biais hétérosexiste et homophobe qui imprègne la série et nous faire découvrir d'autres réalités témoignant des temps présents. Des thèmes comme «Les hommes consommateurs de pornographie», «Les hommes dans la traite des femmes et des enfants», «Les hommes et la guerre» ou encore «Les hommes et la réussite sociale» auraient aussi pu faire l'objet d'une réflexion pertinente. On y aurait appris comment se construit l'imaginaire sexuel d'un certain nombre d'hommes, on en saurait plus aussi sur ceux que Florence Montreynaud appelle les «viandards», on en saurait plus sur les privilégiés de cette planète. Et le public se serait peut-être senti un peu plus respecté.

Une troisième raison tient à la symétrisation qui est faite entre les hommes et les femmes, ignorant à toutes fins pratiques quarante ans de travaux scientifiques sur les rapports sociaux de sexe. S'il est évident que l'on ne peut en demander autant à certains des invités qui ont choisi de cultiver leur ignorance, peut-être aurait-on été en droit d'en attendre un peu plus de ceux et celles qui ont conçu la programmation. Pour ne prendre qu'un exemple de symétrisation, la «condition masculine» dont on prétend parler en long et en large, ne correspond à aucune réalité chez les hommes, sinon à une inversion aveugle et insignifiante du concept de «condition féminine».

Que l'on parle de condition autochtone ou de condition ouvrière, l'expression renvoie à l'exploitation de groupes sociaux. Les hommes, quant à eux, ont des positions découlant de leur statut structurellement avantageux et définies dans leurs pratiques : par rapport aux femmes comme groupe social, par rapport aux autres hommes, par rapport à leurs orientations sexuelles, etc. Alors quand je vois sur le site qu'on va parler de «patriarcat», je cherche la cohérence.

Enfin, «la planète» se réduit-elle au Québec? À l'exception d'Élisabeth Badinter qu'on nous sort à toutes les occasions qui se présentent, où est l'information provenant de ceux et celles qui réfléchissent sur ces questions ailleurs dans le monde? Il est facile de comprendre que les budgets affectés à cette série n'ont pas permis d'aller s'informer sur les dynamiques sociales tout à fait éclairantes en Afghanistan ou aux États-Unis. On y aurait découvert le renforcement du contrôle social des femmes par les hommes, sur la base notamment des fondamentalismes religieux.

Peut-être qu'une documentation plus diversifiée aurait pu aider à éviter l'avalanche de lieux communs. Le meilleur exemple à cet effet serait sans doute le «malaise» et «la souffrance» des hommes. Une fois écartée l'abondante couverture médiatique, qu'en reste-t-il? Une problématique qui repose essentiellement sur la publication d'un seul volume dont la thèse principale a été récupérée ad nauseam par les masculinistes d'ici.

Quel modèle de journalisme pour nos jeunes que cette absence d'effort intellectuel! Ou encore, pour paraphraser un participant à la première émission, est-ce là une valeur masculine qui s'impose? Navrant!

Jean-Claude St-Amant, chercheur
Faculté des sciences de l'éducation
Université Laval

Plusieurs écrits qui démontent les prétextes du backlash masculiniste
sisyphe.org


Sujet: 
Monsieur St-Amant, Je part
Auteur-e: 
Bleuler
Date: 
Lun, 2004-02-23 13:44

Monsieur St-Amant,

Je partage plusieurs de vos critiques, mais j'observe que vous tombez vous-même dans la paresse que vous dénoncez chez les autres. Vous reprochez aux journalistes de faire dans la "redite" et de n'exploiter que des lieux communs véhiculés sur les hommes. Mais que leur proposez-vous comme thèmes de remplacement si ce n'est encore que des clichés et des lieux communs? St-Amant:""Les hommes consommateurs de pornographie», «Les hommes dans la traite des femmes et des enfants», «Les hommes et la guerre» ou encore «Les hommes et la réussite sociale» ""

Je partage surtout votre dénonciation de l'argument "naturaliste" qui voudrait faire des différences entre les hommes et les femmes des différences inscrites par la nature. Il faut certainement dénoncer la description qui est faite des comportements féminins qui ne relèvent que de leur éducation (magasinage, hypersensibilité, dépendance). Il faut faire disparaître ces clichés des médias. Par contre, il faut aussi être conséquent avec soi-même et dénoncer aussi la description qui est faite des comportements masculins qui ne relèvent que de leur éducation (bourreau de travail, pornographie, violence)et faire disparaître ces images des médias. Je trouve cette partie de votre texte plus faible. Ce n'est peut-être pas votre intention, mais on a l'impression que vous laisser entendre que les hommes seraient "par nature" portés vers la pornographie, la traite des femmes et des enfants et le renforcement du contrôle social des femmes.


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Sujet: 
Pas fort
Auteur-e: 
stéphane
Date: 
Lun, 2004-02-23 16:46

Monsieur Bleuler,

La critique que vous adressez à Jean-Claude Saint-Amant ne se tient pas...

Vous écrivez : "on a l'impression que vous laisser (sic) entendre que les hommes seraient "par nature" portés vers la pornographie, la traite des femmes et des enfants et le renforcement du contrôle social des femmes."

Pourtant, après avoir suggéré ses quelques thèmes, l'auteur a pris soin de préciser : "On y aurait appris comment se construit l'imaginaire sexuel d'un certain nombre d'hommes...".

On parle donc clairement ici de "construction" et non de "nature".

À tant chercher le biais dans le travail des autres, on s’oublie peut-être.


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Sujet: 
Je suis pas fort?
Auteur-e: 
Bleuler
Date: 
Lun, 2004-02-23 19:35

Monsieur Stéphane,

Vous dite que je suis pas fort? Peut-être! Mais qui suis-je au fond? St-Amant est un prof d'université. On s'attendrait à mieux de lui qu'un texte qui dénonce la redite, pour ensuite faire de la redite, qui dénonce les lieux communs pour ensuite se draper de lieux communs.

St-Amant parle de construction. C'est bien pour ça que je lui donne le bénéfice du doute. Mais il est loin de dénoncer les clichés masculins comme il le devrait. Certaines personnes sont plus tièdes lorsqu'il s'agit de dénoncer certains stéréotypes. Par exemple, vous avez souvent vu monsieur Dufresne dénoncer le cliché de l'homme violent? Pourtant les conjoints violents sont une minorité à partir de laquelle certains voudraient brosser le portrait de tous les hommes**.

Il est démontré que les pères impliqués auprès de leurs enfants, s'ils apportent une contribution différentielle (spécifique), favorisent le développement intellectuel, l'estime de soi et les compétences sociales de leurs enfants. Ces découvertes, empiriquement fondées, me conduisent à croire qu'il faut travailler activement à inciter les pères à jouer leur rôle auprès de leurs enfants***. On a bien plus de chances d'y parvenir en valorisant l'image des hommes et des pères qu'en nourrissant les clichés hérités du Québec duplessiste du père alcoolique et violent. Dénoncer la violence contre les femmes est important, mais parfois des campagnes aveugles comportent un risque non négligeable.

Maimntenant, si vous êtes plus fort que moi, je n'ai rien contre. Au contraire, instruisez-moi. Je ne demande même pas autre chose.

**sauf les chevaliers de l'ordre des compagnons de route :)

*** Par exemple la campagne "Pères en mouvement, pratique en changement" du Ministère des affaires sociales.


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Sujet: 
clichés ou mensonges
Auteur-e: 
stéphane
Date: 
Mar, 2004-02-24 14:00

Les clichés et les lieux communs me dérangent surtout en littérature. Ailleurs, si on s'attache à en vérifier le bien fondé, ça me va très bien. Dans cet esprit, pourquoi ne pas chercher à comprendre "comment se construit l'imaginaire sexuel d'un certain nombre d'hommes" en tenant compte de leur consommation de porno?

En fait, ce qui me bogue, c'est l'utilisation de fausses vérités (qui peuvent ou non être aussi des clichés). C'est là toute la différence entre "les hommes sont violents" (généralisation questionnable, j'en conviens) et "les petits gars se suicident par manque de modèles masculins" (affirmation gratuite).

Maintenant, considérer qu'il faut absolument dénoncer avec la même virulence les clichés sur les hommes que ceux sur les femmes est selon moi une négation du rapport d'oppression existant entre les deux groupes. J.-C. St-Amant déplorait justement la symétrisation dans son texte...


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Sujet: 
Interdépendance des clichés sexistes
Auteur-e: 
Bleuler
Date: 
Mar, 2004-02-24 15:47

Stéphane,

Je vis également très bien avec les réalités factuelles. Pourtant, il faut rester prudent dans certaines circonstances pour ne pas alimenter des stéréotypes opprimants. Par exemple, toujours montrer des femmes et des personnes de couleurs en position de subordination dans les films et les messages publicitaires pourrait être considéré comme réaliste puisque, en effet, les femmes et les personnes appartenant à des minorités visibles occupent plus souvent des postes subalternes. Mais en reflétant trop fidèlement la réalité, on contribue à perpétrer une situation d'iniquité en la montrant comme "naturelle".

En ce qui regarde l'imaginaire sexuel, c'est un sujet des plus intéressants. Il est cependant impossible de le traiter uniquement par une analyse appartenant au registre social. L'imaginaire sexuel est certainement tributaire de l'environnement social, mais il est tributaire de bien d'autres facteurs plus subtils qui semblent échapper à bien des personnes qui ne se privent pas pourtant de claironner leurs thèses simplistes comme des vérités absolues. C'est beau d'être un activiste. Ça oblige pas à être con.

Pour les petits gars qui se suicident parce qu'ils manquent de modèles masculins, je suis plus réservé. Si vous voulez dire que vous vous inscrivez en faux contre les analyses simplistes, vous me trouverez de votre côté. Si par contre vous niez tout lien entre le suicide des garçons et l'absence de figure masculine positive, je vous balancerais à la figure les travaux de Durkheim sur l'anomie et les statistiques récentes sur le risque suicidaire des garçons vivant dans des familles monoparentales où le père est complètement absent. Le risque suicidaire est 6 fois plus élevé. Il en va de même pour l'estime de soi, les compétences sociales, le risque d'échec scolaire, le risque de maladie mentale et le risque d'être arrêté pour des actes délinquants. Il s'agit quand même d'une souffrance à laquelle il faut donner un sens.

Pour ce qui est de la symétrie, si vous affirmez qu'il n'y a pas symétrie entre oppresseurs et opprimés, vous prêchez un converti. Il n'y a pas deux jours je faisais la même remarque à un camarade sur CMAQ. (http://www.cmaq.net/fr/node/15580). Je crois pourtant qu'il faut dénoncer les clichés relatifs aux hommes avec la même virulence que ceux relatifs aux femmes. Pourquoi? Non pas parce que les hommes seraient autant "opprimés" que les femmes. Je crois que ces clichés doivent être dénoncés avec la même virulence parce que ce sont des clichés interdépendants. L'oppression de la femme ne dépend pas seulement des stéréotypes relatifs aux femmes. Il dépend également des stéréotypes relatifs aux hommes.


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Sujet: 
Réponse complémentaire
Auteur-e: 
Bleuler
Date: 
Mar, 2004-02-24 16:41

Réponse complémentaire

Stéphane,

La violence faite aux enfants est un problème sérieux dont les conséquences sont beaucoup trop graves pour être considérées à la légère. Il y a bien des attitudes possibles. Vous sembliez avoir dénoncé plus bas les analyses trop simplistes véhiculées par des militants de la condition masculine et me trouviez de votre côté. Pourtant on retrouve des analyses tout aussi simplistes chez certains de nos camarades féministes et personne ici ne semble vouloir remettre le pendule à l'heure.

Il y a ensuite une autre attitude beaucoup plus sérieuse. Celle du Groupe de recherche et d'action sur la victimisation des enfants (GRAVE) et celle de l'institut national de santé publique du Québec. (INSPQ). Ces gens ont choisi de faire table rase de leurs préjugés sociologiques ou psychologiques et d'aller voir ce qui en est "dans les faits". Leur travail gigantesque ne peut pas être résumé facilement. Je n'ai pas lu tout ce que les chercheurs de ce groupe ont publié. Par contre je puis vous dire que les conclusions de leurs recherches les ont conduits dans une voix radicalement opposée à celle de monsieur Dufresne et probablement même à celle de monsieur St-Amant.

Les chercheurs du GRAVE et de INSPQ observent que l'absence des pères est une catastrophe pour le développement des enfants et que les changements survenus dans la structure des familles constituent une menace à l'implication des pères. Ils en arrivent aussi aux mêmes conclusions que Germain Dulac de McGill en ce qui concerne la pauvreté des services de santé s'adressant aux hommes en général et aux pères en particulier. Ils estiment que le désarroi masculin constitue un obstacle à l'implication paternelle et une menace pour la santé et la sécurité des enfants. Ces chercheurs sont loin de condamner le genre masculin dans un registre politique bien connu et de stigmatiser encore les figures masculines par des clichés dévalorisant. Ils proposent, au contraire, de mettre en relief les découvertes sur le rôle spécifique et positif des pères sur le développement des enfants et d'alimenter les initiatives communautaires qui se sont révélées constructives pour l'implication des pères.

Le programme "Pères en mouvement, pratiques en changement" mis sur pied par la Direction de la santé publique du Québec sur la base des traveaux du GRAVE et de L'INSPQ constitue un virage à 180 degrés par rapport à la "redite" que nous impose monsieur Dufresne. D'ailleurs dans les textes de référence du programme on retrouve presque tous les sites sur la condition paternelle (même L'Après-Rupture) mais aucune référence à un des sites entretenuent par monsieur Dufresne et ses amis.


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Sujet: 
Ok pour l'interdépendance des clichés.
Auteur-e: 
stéphane
Date: 
Mar, 2004-02-24 18:59

"Si par contre vous niez tout lien entre le suicide des garçons et l'absence de figure masculine positive, je vous balancerais à la figure les travaux de Durkheim sur l'anomie et les statistiques récentes sur le risque suicidaire des garçons vivant dans des familles monoparentales où le père est complètement absent."

Je ne nie aucunement un lien possible. Mais d'abord, qu'est-ce qu'une "figure masculine positive"? Est-ce que ça se trouve obligatoirement dans la famille immédiate? À l'école primaire?

Honnêtement, je ne connais pas Durkheim et je n'ai pas d'enfants moi-même. Par contre, je côtois plusieurs mères monoparentales et le degré d'épanouissement de leurs enfants m'apparaît tributaire de plusieurs choses dont, au premier chef, le revenu du ménage et l'isolement social. Départager la pauvreté, la solitude et l'absence du père dans les causes du suicide ne doit pas être des plus simples. Sans compter l'orientation sexuelle.

Pour un enfant, l'attention et l'amour de diverses personnes, hommes inclus, sont bien sûr essentiels. Mais est-ce que le rôle de "papa" (ou de "maman") doit absolument être comblé? Franchement, je n'en sais rien. Personnellement, bien que ça ne démontre rien, j'envie certains bouts d'choux de ne pas avoir dans leur entourage un père ressemblant au mien et de passer plutôt du temps de qualité avec les bons amis de leurs mamans.

Enfin, j'ai envie de poser une question que je ne vois jamais reliée à ce débat: Peut-être, à l'opposé, qu'il y a trop de figures masculines négatives (de Rambo à Bush en passant par certains hommes de l'entourage, pères ou non)?

Pour ma part, je ne peux pas croire que des gens formules des bêtise telles qu'il y aurait un manque de modèles masculins dans notre monde... Il y a trop de modèles pourris et les hommes sont en surnombre dans cette catégorie. Voilà qui m'enlève parfois le goût de vivre.

Par ailleurs, sur l'interdépendance des clichés, je dois vous donner raison. Mais cela ne veut pas dire qu'il faut dénoncer les deux types de clichés de la même façon et aux mêmes moments. Pour faire simple, disons que je questionne votre façon et vos moments...

(Boulot oblige, je ne dispose pas du temps nécessaire pour continuer cet échange. Désolé.)


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Sujet: 
éclaircissement
Auteur-e: 
Bleuler
Date: 
Mer, 2004-02-25 15:03

Stéphane,

Lorsque je parle du besoin des enfants d'avoir une figure masculine positive, je ne parle pas d'une figure publique ou d'une figure historique. En approche écologique du développement, l'influence d'une figure adulte est proportionnelle à sa proximité psychologique avec l'enfant.

Un homme, un père doit être une figure présente à l'enfant pour que se mesure le bénéfice. Le père doit participer aux soins primaires après l'accouchement (nourrissage, langage, bain) pour que se développe un attachement significatif et réciproque. Il doit être présent aux jeux et à l'éducation durant la petite enfance. Il doit être présent aux efforts scolaires, aux devoirs, aux activités sportives et culturelles de l'enfant pendant sa croissance. Le papa positif, c'est celui qui vient réveiller son enfant le matin avec des caresses dans le dos, qui l'invite à s'habiller, qui lui prépare à déjeuner et qui va le conduire à l'école. C'est celui qui se lève la nuit lorsque l'enfant est malade. C'est celui qui l'encourage par ses Houra! pendant les compétitions sportives et qui le console dans ses défaites. C'est celui qui lui enseigne les bonnes manières et qui le punit lorsqu'il les transgresse. En résumé, le papa positif c'est celui qui fait sentir à l'enfant que ce dernier est important pour lui.

Que ce soit des hommes plutôt que des femmes qui fassent les manchettes des journaux n'a pas grand chose à voir avec le développement des enfants. C'est un facteur, mais il est bien secondaire.


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Sujet: 
Encore le bon vieux double standard féministe.
Auteur-e: 
Antimisandrie
Date: 
Mar, 2004-02-24 18:10

"Maintenant, considérer qu'il faut absolument dénoncer avec la même virulence les clichés sur les hommes que ceux sur les femmes est selon moi une négation du rapport d'oppression existant entre les deux groupes. J.-C. St-Amant déplorait justement la symétrisation dans son texte..."

C'est toujours moins pire quand ca arrive aux hommes que quand ca arrive aux femmes. Toujours le même double standard sexiste. Il faut dénoncer avec la même virulence les clichés sexistes qu'ont associent aux hommes autant qu'aux femmes. St-Amant est un féministe radicale qui banalise constamment les problèmes des hommes mais crie sur tout les toits ceux des femmes. Un peu misandre le monsieur?


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Sujet: 
Monsieur Antimisandrie, Je
Auteur-e: 
Bleuler
Date: 
Mar, 2004-02-24 18:38

Monsieur Antimisandrie,

Je vous l'accorde!

Bien qu'il n'y ait pas symétrie entre les hommes et les femmes, il est certain que de faire rire de soi ou se faire traiter de tyran lorsque l'on parle de ses souffrances et de ses revendications n'est pas une expérience agréable. Les homosexuels sont aussi des hommes, pourtant on accepte de considérer qu'ils puissent, malgré tout, êtres aussi des opprimés. Il semble que les pères divorcés n'aient pas encore ce privilège. Il apparaît que les hommes hétérosexuels sont les derniers "méchants de service". Si on venait à les perdre comme bouc émissaire de tout ce qui va mal... On n'aurait plus personne à lapider en effigie.


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Sujet: 
Abus de langage...
Auteur-e: 
stéphane
Date: 
Mer, 2004-02-25 13:15

La mysandrie, c'est la haine des hommes. Tout au plus, si votre attaque se veut un tant soit peu logique, vous pouvez accuser J.-C. St-Amant de discrimination ou de sexisme... Ce qui ne m'empêchera pas de vous trouver borné et réactionnaire mais aura toujours le mérite de vous faire paraître moins stupide.

Pour ma part, les hommes en tant que tel me laisse ni chaud ni froid. C'est ce qu'ils font qui m'importe. Par exemple, lorsqu'ils sont plus de 300 à signer un texte contre l'abolition du CSF, soyez certain que je les aime bien...


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Sujet: 
Merci de la précision.
Auteur-e: 
Antimisandrie
Date: 
Mer, 2004-02-25 17:45

Effectivement, St-Amant et sa clique son sexisme et discriminatoire envers les hommes depuis longtemps. Il faut donc se demander qu'elle est la cause de leur comportement. La réponse est évidente: leur haine des hommes ou misandrie. Quand un homme est sexisme envers les femmes ont le dit mysogyne alors c'est la même chose pour un homme ou femme qui est sexisme envers les hommes.

Soyez assurer que je vous crois que les aimes ne vous laissent ni chaud ni froid. Vos 300 noms d'hommes ne font pas le poids contre les millions d'hommes et femmes du Québec qui veulent que les droits des hommes soient représenté par un organisme gouvernementale. D'ou la demande des hommes et femmes du Québec pour la création du conseil de l'égalité. Je vous remercie de votre attention.


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Sujet: 
La popularité de la condition masculine dérange les intégrist
Auteur-e: 
Antimisandrie
Date: 
Lun, 2004-02-23 18:47

À chaque fois qu'on parle de la condition masculine dans les médias, faut toujours que des féministes intégristes viennent critiquer l'initiative. Rappellez-vous de la réaction scandalisé des intégristes au "gars show". Ils en remettent encore avec l'excellente initiative de radio-canada d'accorder la parole aux hommes à sa tribune. Jean-Claude St-amant, ce chercheur profondément féministe bien connu, n'est pas d'accord que l'on parle des problèmes des hommes pourtant bien d'actualité. Non, le monsieur veut que l'on parle de "«L'amour des hommes entre eux» qui aurait pu nous sortir du biais hétérosexiste et homophobe qui imprègne la série et nous faire découvrir d'autres réalités témoignant des temps présents. Des thèmes comme «Les hommes consommateurs de pornographie», «Les hommes dans la traite des femmes et des enfants», «Les hommes et la guerre» ou encore «Les hommes et la réussite sociale»". Tous des sujets négatifs pour donner une mauvaise images de l'hommes qui est évidemment le but de St-Amant en proposant ces sujets. Il n'est pas capable de tolérer que l'on parle de condition masculine, alors si on en parle il se dit qu'il vaut mieux la dévaloriser. C'est en lisant des textes de féministes radicales comme lui qu'on peut constater toutes leur misandrie et haine envers le genre masculin. Heureusement, la condition masculine deviendra de plus en plus d'actualité.


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Dossier G20
  Nous vous offrons plusieurs reportages indépendants et témoignages...

Très beau dessin: des oiseaux s'unissent pour couper une cloture de métal, sur fonds bleauté de la ville de Toronto.
Liste des activités lors de ce
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