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Transport en commun: manif surprise pour le ministre MarcouxAnonyme, Vendredi, Février 20, 2004 - 10:31 (Reportage ind. / Ind. news report | Néo-lib. | Resistance & Activism | Syndicats/Unions - Travail/Labor)
D'après "Service d'Info SCFP"
Profitant de la rencontre du ministre des Transports, Yvon Marcoux, avec l’Association du transport urbain du Québec (ATUQ), plus de 500 membres du secteur transport du Syndicat canadien de la fonction publique ont manifesté tôt jeudi matin devant l’hôtel Delta, à Québec, pour exprimer leur inquiétude face aux projets du ministre concernant le transport en commun. Les manifestants provenaient de pratiquement toutes les régions et représentaient autant les chauffeurs, que le personnel administratif, technique ou professionnel de diverses sociétés de transport, ou entreprises de transport. Photo Didier Debusschère Ces travailleurs rejettent toute tentative de privatisation du transport en commun au Québec et défendent le maintien du service public. « Le problème des sociétés de transport est un manque flagrant de financement. Depuis le désengagement du gouvernement du Québec en 1992, c’est près d’un milliard de dollars (de 1995 à 2005) qui manquent à la Société de transport de Montréal seulement. Québec a créé l’impasse actuelle, mais les employés n’ont pas à en payer le prix », soutient Claude Benoît, président du SCFP 1983 représentant les chauffeurs et changeurs de la STM. S'adressant au ministre Marcoux et au premier ministre Charest, les syndiqués ont rappelé leur farouche opposition à tout projet de privatisation ou de partenariats public-privé. Pour le SCFP, la privatisation ou les partenariats public-privé ne constituent pas des solutions viables à long terme. « On risque de dilapider des expertises, de dégrader le service à la population, de négliger les réseaux, d’appauvrir les travailleurs et de faire payer plus cher l’utilisation du transport en commun. Les entreprises privées ne sont pas là pour servir la population, mais pour faire des profits. Le transport en commun est un service pour le public et doit demeurer public! », a repris pour sa part Carole Denis, vice-présidente du secteur transport au SCFP. Le SCFP avertit le ministre Marcoux que d’autres actions seront entreprises au cours des prochaines semaines s’il ne s’engage pas à maintenir et à développer le réseau public de transport urbain. Le gouvernement du Québec doit assumer ses responsabilités relativement au transport en commun et trouver des solutions originales pour assurer un financement adéquat aux sociétés de transport. Le recours au privé ne règlerait pas la crise de sous-financement et risquerait grandement de diminuer le service à la population et les conditions de travail des employés. Une avenue qui ne profiterait qu'à quelques entreprises, au détriment des usagers et des syndiqués.
Le SCFP représente quelque 6500 membres dans le transport urbain au Québec.
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