La chute dramatique du parti libéral du Québec n’a rien d’étonnant. Charest cet ex chef du parti conservateur du Canada a adopté le programme politique de Dumont et de l'ADQ... Un programme qui justement, lorsqu'il a été connu des électeurs québécois a contribué à presque balayer l'ADQ de la carte électorale de notre « Belle province »…

Personnellement, je crois que Charest est l’homme d’une seule cause, celle d’une transformation radicale (lire réingénérie) du Québec… progressiste en un État plus conservateur et néolibéral. Ainsi lors de son récent voyage en Angleterre, il ne sait pas gêner pour faire l’apologie de la réingénérie Thatchérienne de l’État. Charest se fou des résultats des prochaines élections… et des impacts désastreux que son entreprise de démolition de l’état aura sur le parti libéral du Québec. Tout comme son ancien chef Brian Mulroney avec le « libre échange »… il aura fait la sale job… Des changements, qui de surcroît, seront très difficiles à renverser et ce peu importe, le parti qui lui succédera au gouvernement.

Il ne faut pas oublier, qu’advenant la ratification de la zone de libre échange des Amériques, les entreprises américaines et celles des autres pays membres pourront venir concurrencer les sociétés d'État (ou secteur d’activité) qui auront été en totalité ou en partie privatisées.

Le but du secteur privé contrairement au secteur public est de faire des profits... Donc peu importe ce que dit Jean Charest (ou Mario Dumont) tout transfert au privé d'une sphère d'activité dévolue au public coûtera nécessairement plus cher... Sauf, peut-être, si les salaires sont coupés et ramenés aux salaires "minima". Les seuls qui vont sortir gagnants de cette entreprise de démolition de l’État dirigé par Jean Charest seront les entrepreneurs privés du Québec et des autres pays des Amériques qui occuperont la place qui était dévolue au secteur public. Là où ces politiques économiques de droite ont été appliqué (États-Unis, Angleterre, Nouvelle-Zélande, etc.) on a constaté que le faussé socio-économique entre riches et pauvre s’était creusé et que la classe moyenne s’était grandement appauvris. C’est « le monde ordinaire » qui seront, à coup sûr, les grands perdants de cette soi-disant « réingénérie ou modernisation » de l’État québécois.

On ne peut qu’espérer que les véritables libéraux, traditionnellement plus au centre, s’opposeront à cette entreprise de démolition de l’état et… de leur propre parti par ce « tory » arrogant et sans grand respect pour l’héritage politique libéral. Si les libéraux ne se débarrassent pas rapidement de Charest et de ses amis, leur parti risque de subir le même sort que feu le Parti Progressiste Conservateur du Canada… Comme on le sait, toute première impression que l’on peut avoir face à une personne ou dans ce cas un gouvernement, est difficile à renverser… et celle de ces premiers mois du gouvernement « conservateur » sera certainement très dévastatrice pour le parti libéral. Je suis prêt à parier un $20.00 que si Jean Bougon Charest reste aux commandes du parti encore quelque mois, les libéraux arriveront bon troisième lors de la prochaine élection et vous ? Faites vos mises…

Alain Dubois, éditeur www.NonADQ.com