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Le Vénézuela et Cuba resserrent leurs liensAnonyme, Mercredi, Février 4, 2004 - 16:35
article de Alexi Barrionuevo
Le Wall Street Journal du 1er février 2004 relatent les craintes des É-U à voir Fidel Castro et Hugo Chavez "influencer" la région La Havane. 3 Février 2004 Les cyniques campagnes Le 1er février, The Wall Street Journal publiait un article intitulé Le Venezuela et Cuba resserrent leurs liens et les États-Unis craignent une influence anticommerciale, signé par Alexei Barrionuevo, à Houston, et José de Cordoba, à Caracas. Il est dit, entre autres choses, dans cet article : «Sans faire grand bruit, le gouvernement de gauche du Venezuela est devenu le principal soutien financier de Cuba depuis que l’Union soviétique a retiré son appui à Fidel Castro, il y a plus d’une décennie. »Au cours des trois dernières années, Cuba a accumulé une dette de 752 millions de dollars US au titre du pétrole envoyé par l’entreprise d’État du Venezuela PDVSA, selon des documents internes examinés par The Wall Street Journal. » Ceci transforme les envois de pétrole en subvention clé qui aide l’île à se maintenir à flot en cas de difficultés comme la chute des ventes de sucre et les longues sanctions économiques des États-Unis. »Washington pense que la combinaison des milliards du pétrole vénézuélien et des talents politiques affinés de Castro pourraient causer des problèmes aux États-Unis dans une Amérique latine qui bouge. »La préoccupation suscitée par la proximité des deux leaders s’est accrue depuis que les groupes radicaux indiens ont poussé à la démission le président de la Bolivie, Gonzalo Sanchez de Lozada, en octobre dernier. Evo Morales, leader des cocaleros de Bolivie, et l’un des architectes de la chute de Sanchez de Lozada, entretient lui aussi des relations étroites avec Chavez et Castro. »"Nous voyons manifestement s’approfondir et s’élargir l’axe Cuba-Venezuela, ce qui n’est pas bon pour la promotion de la démocratie et des droits humains", dit Otto Reich, envoyé spécial de la Maison-Blanche pour l’hémisphère occidental. »L’élection de Chavez en 1998 a été positive pour Cuba. Chavez n’a jamais tu son admiration pour Castro. »Une fois au pouvoir, Chavez a adopté le cadre révolutionnaire de Castro tout en consolidant sa popularité parmi les plus pauvres du Venezuela. Dans un geste de solidarité, Cuba a envoyé 12 000 professeurs, médecins et entraîneurs sportifs au Venezuela, dont beaucoup ont travaillé dans les quartiers les plus pauvres. »En octobre 2000, Castro et Chavez ont signé le dit Accord de coopération intégrale, qui prévoit la livraison à Cuba de jusqu’à 53 000 barils de brut par jour et des produits raffinés dans des conditions préférentielles. »Cette année, PDVSA envisage de réduire les investissements dans l’exploration et la production et d’augmenter les dépenses pour les programmes sociaux, notamment la construction de logements pour les pauvres et la lutte contre l’analphabétisme. Selon la répartition du budget de la compagnie, celle-ci affectera cette année 1,2 milliard de dollars à ces activités. »En vertu de l’accord original, Cuba devait déduire de sa dette le montant des services de médecins, professeurs et entraîneurs sportifs, mais jusque-là il n’en a pas été ainsi, affirment les sources. » Cuba s’est arrangée pour doubler sa production de pétrole depuis 1991, mais la croissance s’est stabilisée. Le pays prodigue d’importants stimulants aux entreprises pétrolières étrangères pour le forage en haute mer. »Cependant, l’économie de l’île est fragile. "Si Chavez perdait au Venezuela, ce serait la dévastation complète de l’économie cubaine", dit Jorge Salazar-Carrillo, spécialiste du thème Cuba à l’Université internationale de Floride, à Miami.» Cet article, comme on peut le constater, insère des déclarations du terroriste notoire Otto Reich, dont les infamies lui ont attiré le rejet du Sénat des États-Unis lorsque le gouvernement de ce pays a prétendu en faire son Secrétaire d’État assistant pour les affaires de l’hémisphère occidental, et aujourd’hui il s’évertue à déclencher un conflit armé entre les États-Unis et Cuba. Bien que telle n’ait probablement pas été l’intention de cet organe de presse, on peut noter que l’article coïncide en partie avec les déclarations perfides et répétées de Otto Reich et de M. Noriega, l’un des rédacteurs et promoteurs de la loi extraterritoriale Helms-Burton, pour fabriquer un climat d’hystérie artificielle qui, sous d’infâmes prétextes, justifierait devant l’opinion publique des États-Unis une aventure belliciste contre notre patrie, y compris l’élimination physique de Fidel et d’autres dirigeants cubains. Un de ces prétextes est la cynique accusation selon laquelle Cuba et le Venezuela réalisent des actions destinées à déstabiliser l’Amérique latine. Un autre des objectifs de Otto Reich et Roger Noriega consiste à intensifier la campagne de calomnies contre le processus bolivarien, face au soutien populaire croissant dont jouit Chavez et qui sème tant de consternation au sein de l’extrême droite des cercles gouvernants des États-Unis. Cuba n’a pas que doublé sa production de pétrole depuis 1991, elle l’a multipliée par 7,6. Un fait additionnel important est l’utilisation d’une grande partie du gaz —qui se dégageait des puits et se perdait dans l’atmosphère— pour la génération d’énergie électrique par le processus de cycle combiné, ce qui a baissé considérablement le coût de la production d’électricité. L’industrie électrique, pour sa part, grâce aux investissements réalisés dans les thermoélectriques, produit déjà 90% de l’électricité qu’elle génère avec du pétrole national. Par ailleurs, Cuba s’est acquittée de ses obligations financières envers le Venezuela et paiera jusqu’au dernier centime le pétrole qu’elle a reçu et reçoit de ce pays en vertu des accords signés entre les deux gouvernements. Il est compréhensible que face au cuisant fiasco du modèle néolibéral en Amérique latine, l’actuel gouvernement des États-Unis se sente dans l’obligation de trouver des coupables auxquels imputer les responsabilités de ce désastre colossal. Mais les temps ont changé, et si l’Amérique latine est aujourd’hui une région mouvementée et instable, il ne faut pas en chercher la raison dans d’imaginaires plans macabres de Cuba et du Venezuela, mais dans les résultats réels de la politique impérialiste consistant à imposer aux peuples d’Amérique latine et de la Caraïbe, durant des décennies, un modèle pervers du capitalisme le plus sauvage qui, comme l’a réitéré Fidel, n’est pas seulement insoutenable, mais aussi totalement insupportable. La vie s’est chargée de lui donner raison.
site internet du journal cubain Granma
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