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Espions recherchésAnonyme, Mercredi, Février 4, 2004 - 00:17 Le gouvernement du Canada cherche des "agents de renseignements". Présentez-vous! Les abonnés du service de placement de l'Université Laval pouvaient lire récemment, à travers une série d'offres d'emplois de plongeurs et de caissiers dans des centres d'achats, # 75201 Agents de renseignements Date limite: 3/2/2004 Un organisme civil relevant du Solliciteur général du Canada est à la Disciplines * Tous les programmes - Toutes les facultés Exigences Les candidats devront être des gens motivés, doués de Langues Anglais Parlé: Excellent Écrit: Excellent Conditions L'entreprise sera présente au pavillon Alphonse-Desjardins le Durée ----- On notera que nuit à la sécurité du Canada les "activités subversives". Si l'on peut admettre qu'une offre d'emploi ne soit pas le lieu pour élaborer un traité épistémologique sur ce que constitue une "activité subversive", il peut être par contre utile de rappeler à la mémoire du lecteur que le SCRS, puisqu'il s'agit de lui, écrivait dans son rapport public de 2001 que "La croissance et la complexité du mouvement antimondialisation, et le rôle joué par le Canada au sein de la communauté internationale et à titre d'hôte d'événements mondiaux, suscitent des préoccupations constantes. Les réunions tenues par des organisations multinationale telles que l'Organisation des États américains (OEA), l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ou le Fonds monétaire international (FMI)/Banque mondiale sont perçues par les manifestants antimondialisation comme étant un moyen de promouvoir des politiques socio-économiques qui profitent aux nantis et aux puissants, au détriment de l'environment et des populations mondiales. Les manifestants représentent une grande variété de groupes, dont le but est de soulever des questions mondiales comme la pauvreté, la violation des droits de la personne, le libre-échange et les pratiques environnementales." Voilà assurément des motifs qui méritent l'attention d'un service de renseignements! Dès lors, ils peuvent ajouter que "La plupart des participants manifestent pacifiquement, mais ces manifestations attirent aussi des individus qui appuient l'usage de violence considérable pour atteindre leurs objectifs, dépassant ainsi les limites d'une dissidence légitime et d'actions revendicatrices licites." Pour enfin cracher le morceau: "Dans une moindre mesure, le Canada est confronté au terrorisme national lié aux droits des autochtones, au mouvement pour la suprématie de la race blanche, au débat sur la souveraineté, à la défense des droits des animaux et au mouvement antimondialisation." On voit le danger, et l'amalgame. Avec à la clé des répercussions directes sur la qualité de vie, le droit de s'exprimer et la vie privée des citoyens. L'on se souviendra que le 8 janvier dernier, deux agents de la GRC ont approché M. Guillaume Tremblay, militant alter-mondialiste et candidat de l'UFP lors des élections du 14 avril dernier, afin de lui offrir des "subventions" en échange de renseignements sur les milieux militants. La manoeuvre, vraiment idiote, fut dénoncée sur le champ. La même GRC, de manière plus malheureuse encore, a délibérément infiltrée le groupe Germinal lors du désormais célèbre Sommet des Amériques, dans le seul but de créer des événements qui ne seraient jamais arrivés sans elle. Ce qui fut présentée comme un travail exemplaire des policiers ne fut qu'une provocation obscène de plus. La même année, le président de l'organisme "Droits et Démocratie" demandait au Solliciteur Général pourquoi son organisation, créée par le Parlement Canadien lui-même (!) faisait l'objet de surveillance, en tant que "fauteur de trouble", dans la compagnie improbable du Congrès du travail du Canada, du Conseil des Canadiens, de l’Église anglicane et... des Raging Grannies. Inutile d'allonger la liste des griefs qui pourrait devenir un gros best-seller mêlant espionnage et bêtise bureaucratique. Le SCRS et la GRC démontrent avec insistance un mépris flagrant de la démocratie et de son exercice, surtout lorsqu'il tendent à la justice sociale. Les conclusions devraient être simple pour toute personne ayant à coeur le principe élémentaire de liberté : l'organisme vous donne explicitement rendez-vous au Pavillon Alphonse-Desjardins le mercredi 18 février dans le cadre du salon des carrières 2ème et 3ème cycles 2004, ainsi qu' au pavillon Charles DeKoninck, local 2A dans le cadre d'une conférence-midi le jeudi 18 mars à 11h45. Faites valoir votre de droit de manifestation avant que ce Big Brother de comédie ne vous le retire! Laissez-votre imagination vous guider: que ce soit une séance de photos des futurs espions, un chorale impromptue chantant l'Internationale à tue-tête ou un festin de tarte à la crème, faites savoir que la démocratie vous importe plus qu'à ceux qui prétendent la protéger! Et n'oubliez surtout pas : les 63 000$ dollars de salaire de ces clowns, ce sont vos impôts qui les paye! Bonne surveillance!
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