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L’équipe Charest doit-elle quitter ?Eric, Samedi, Janvier 31, 2004 - 23:18
Patrice Boileau
À première vue ; cela ne fait aucun doute. C’est à cause du Premier ministre du Québec lui-même que la réponse est affirmative. Tous l’ont en effet entendu répéter à satiété, depuis son arrivé au pouvoir, détenir un chèque en blanc de la population pour mettre en marche son projet de réingénierie. À première vue ; cela ne fait aucun doute. C’est à cause du Premier ministre du Québec lui-même que la réponse est affirmative. Tous l’ont en effet entendu répéter à satiété, depuis son arrivé au pouvoir, détenir un chèque en blanc de la population pour mettre en marche son projet de réingénierie. Ce faisant, le gouvernement libéral s’est placé dans une situation périlleuse en s’agrippant désespérément au prétexte du mandat clair, pour imposer ses politiques à l’aide du bâillon. Cette dépendance face à l’opinion citoyenne a vite été saisie par les Québécois : ils ont profité des derniers sondages pour lui dire qu’ils sont 70% à être insatisfaits, selon la maison SOM, et plus de 60%, selon la firme Léger-Marketing. Si monsieur Charest et son équipe sont si scrupuleux de la volonté des Québécois, ils doivent alors partir, refaire leurs devoirs et tenter de convaincre lors d’un nouveau scrutin. Les libéraux doivent régler un déficit démocratique critique qu’ils ont eux-mêmes créé. Sinon ; comment ce gouvernement peut-il parvenir à regagner la confiance des gens ? La tâche semble titanesque puisque l’équipe ministérielle, d’une faiblesse inouïe, n’en finit plus de commettre des bourdes. Avec encore trois ou quatre années à diriger le Québec, il n’est pas certain que les Québécois pourront continuer de supporter ce piètre spectacle en provenance de l’Assemblée nationale durant tout ce temps. Devront-ils descendre davantage dans la rue pour être mieux entendus ? C’est surtout l’inquiétude générée par l’impossibilité de savoir exactement la gravité des dommages qu’aura subie notre appareil gouvernemental, qui risque d’amener certains débordements en 2004. Jean Charest saura-t-il alors se comporter tel que son titre le commande ; en déclenchant, au nom des intérêts supérieurs du Québec, une élection anticipée pour calmer le jeu ? Cette éventualité n’a rien de farfelu : ce n’est pas pour rien que le chef du gouvernement libéral songe sérieusement à s’adresser à la nation prochainement. Que faire cependant si son discours n’adoucit pas la grogne populaire ? Nous sommes bel et bien en présence d’une situation politique exceptionnelle qui pourrait se dégrader. Faut-il rappeler en plus que les négociations avec les employés du secteur public vont démarrer bientôt ? Que Paul Martin compte remettre nos recettes fiscales aux municipalités plutôt qu’à l’Assemblée nationale ? Que cette décision unilatérale aura pour effet de gonfler le nombre de participants, lors des conférences fédérale-provinciale, puisque les maires des grandes villes y débarqueront avec leur liste d’épicerie ? Cette nouvelle donne compliquera encore plus les rencontres à treize que Robert Bourassa trouvait déjà improductives. Le Québec ne peut pas s’améliorer dans ce système fédéral. Et c’est ce que les Québécois comptent faire savoir à Jean Charest en 2004. Patrice Boileau
Site de l'Union des forces progressistes
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