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Privatisation partielle du transport en commun: réactions syndicalesAnonyme, Vendredi, Janvier 30, 2004 - 14:05
SCFP
Réactions de la CSN et du SCFP sur l'annonce de privatisation partielle du transport en commun. Privatisation du transport en commun: le ministre Marcoux trouvera la CSN sur son chemin MONTREAL, le 30 janv. - "Le ministre des Transports du Québec, Yvon Marcoux, trouvera la CSN et ses syndicats du transport sur son chemin. Son projet de privatiser une partie du transport en commun relève de la folie furieuse. Il ne tient pas compte de tout le travail accompli jusqu'à maintenant pour faciliter la planification du transport public et pour offrir un service de qualité. "Le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN (FEESP-CSN), Denis Marcoux, a vivement réagi aux intentions du ministre Yvon Marcoux, rapportées dans le quotidien Le Devoir, d'encourager les sociétés de transport à se lancer dans le partenariat avec l'entreprise privée. Le vice-président de la FEESP-CSN, qui représente près de 5000 employé-es du transport, prie le ministre "de ne pas emprunter la voie de la privatisation." Des approches purement idéologiques D'après le porte-parole de la fédération syndicale, "le ministre se trompe lorsqu'il croit que la formule partenariat public-privé permettrait d'améliorer le rendement et les services de transport en commun. Les approches privilégiées par l'Association des propriétaires d'autobus du Québec (l'APAQ) et l'Institut pour le partenariat public-privé sont purement idéologiques. Depuis quelque temps, dans les différentes régions du Québec où nous sommes présents, on travaille au développement de l'expertise d'un service de transport en commun qui répond aux réalités régionales dans le but de donner un service de qualité et plus sécuritaire, ainsi que des conditions de travail honnêtes aux employé-es. D'ailleurs, jusqu'ici, les syndicats ont contribué grandement à l'amélioration du transport public. Et nous sommes toujours ouverts à participer aux comités d'amélioration continue pour apporter des solutions innovatrices et pour améliorer les services. C'est cette voie que nous devons favoriser. Elle a déjà fait ses preuves." Le problème : le financement Commentant le rapport Bernard de janvier 2003 sur le transport en commun, le représentant syndical a souligné que "les trois mandataires signataires avaient conclu que les transports en commun étaient bien gérés. Le problème, nous le savons, vient du désengagement financier de l'Etat du Québec dans le transport en commun. Depuis la réforme Ryan, au début des années 1990, le soutien financier est passé de près de 40 % à environ 15 ou 17 % actuellement." Réactions de la vice-présidente de la CSN "De vouloir, comme le fait le ministre, prendre le transport en commun comme cobaye pour instaurer les trois PPP, soit les partenariats public-privé, c'est courir de très grands risques, comme l'a démontré, entre autres, l'expérience britannique", a commenté la vice-présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Denise Boucher, responsable de ce dossier à la centrale syndicale. "En Angleterre, où on a appliqué les trois PPP, on est revenu au réseau public", a rappelé Denise Boucher. "Ce n'est pas vrai que les coûts vont être nuls pour l'Etat. Posons-nous la question: est-ce que le privé a l'expertise pour faire ce genre de travail? Les sociétés de transport ont à leur emploi des ouvriers spécialisés qui connaissent bien les rouages du transport public. Il faut faire échec à toute tentative de privatisation", a soutenu la vice-présidente de la CSN. L'article 45 Le représentant de la FEESP-CSN croit que le ministre Marcoux veut profiter des modifications apportées en toute vitesse à l'article 45 du Code du travail, en décembre dernier, facilitant la sous-traitance "pour favoriser l'arrivée du privé, désyndiquer notre monde, leur faire perdre leurs emplois ou à tout le moins rabaisser leurs conditions. C'est une privatisation sur le dos des travailleuses et des travailleurs que nous propose le ministre." Mobilisation A court terme, la FESSP-CSN convoquera les responsables syndicaux de son secteur transport pour analyser la situation et élaborer la stratégie afin que le ministre Marcoux renonce à ses intentions de privatisation. "La privatisation, c'est un retour en arrière de 20 ans. Cela signifierait la dilapidation des équipements collectifs que sont les transports en commun, que les populations des grandes villes du Québec connaissent bien. C'est inacceptable cette privatisation", a conclu Denis Marcoux, de la FEESP-CSN. La FEESP-CSN regroupe 5000 employé-es du transport en commun à Montréal, Laval, Québec, Sherbrooke, sur la Rive-Sud de Montréal et sur la Rive-Sud de Québec. La FEESP-CSN défend les intérêts professionnels de 45 000 employé-es répartis dans les secteurs suivants : soutien scolaire, soutien cégep, organismes gouvernementaux, transport, transport scolaire, municipal et services divers. Quant à la Confédération des syndicats nationaux, elle regroupe 2700 syndicats représentant 280 000 travailleuses et travailleurs de presque tous les secteurs d'activité. **** SCFP - Transport en commun - LE GOUVERNEMENT CHAREST ABDIQUE SES RESPONSABILITÉS Montréal, le vendredi 30 janvier 2004 – Le Syndicat canadien de la fonction publique déplore l’intention du gouvernement Charest de faire appel au secteur privé dans le domaine du transport en commun. Le SCFP demande à Québec d’assumer ses responsabilités et de réinvestir dans un service qui a été gravement négligé depuis plusieurs années. En effet, après s’être désengagé du transport en commun en 1992 lors de la réforme Ryan, le gouvernement libéral poursuit son œuvre de démolition de cet important service public. À cette époque, Québec s’était désengagé du financement du transport en commun pour transférer cette responsabilité aux municipalités. Résultat : au fil des ans, ces dernières ont constamment réduit leurs contributions aux sociétés de transport. Par exemple, sur une période de 10 ans, c’est près de 750 millions de dollars qui ont été soustraits au budget de la STM. Ce manque à gagner a eu des impacts majeurs sur la qualité du service à la population. Au lieu de redresser la situation, le gouvernement Charest persiste dans cette impasse et veut maintenant confier au secteur privé une partie de l’exploitation du réseau d’autobus. Il reprend ainsi une recommandation du rapport du mandataire Louis Bernard chargé d’étudier le financement du transport. Cependant, la mesure que propose le gouvernement aujourd’hui ne relève pas du financement de la Société de transport, mais porte plutôt sur la réduction des coûts en diminuant les conditions de travail. L’arrivée de compagnies privées dans le transport entraînera nécessairement un appauvrissement des employés et une diminution des services ou même de la sécurité des usagers. Malheureusement, le gouvernement a choisi d’ignorer complètement les recommandations que lui ont faites les syndicats membres du secteur transport urbain du SCFP. Le président du SCFP 1983, Claude Benoît, réagit vivement à l’annonce du ministre Marcoux. «On constate que le gouvernement Charest n’a jamais eu l’intention de corriger le problème du financement des sociétés de transport du Québec. Son seul objectif est de privatiser ces sociétés et de permettre à ses amis du Conseil du patronat de s’emplir les poches de contrats lucratifs, sur le dos des travailleurs». Il est déjà acquis que l’ensemble du secteur du transport urbain du SCFP va se mobiliser pour lutter contre cette orientation dangereuse. «Monsieur Charest, vous allez nous trouver sur votre chemin! On va se battre!», de conclure Claude Benoît. Le SCFP représente quelque 6500 membres dans le transport urbain au Québec. En plus de ce secteur d’activité, le SCFP est présent dans 10 autres secteurs, entre autres, la santé et les services sociaux, l’éducation, les municipalités, le transport aérien et les communications. Comptant au total près de 100,000 membres au Québec, il est le plus important syndicat affilié à la FTQ. |
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