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Attaque illégale et arbitraire de la police contre le local de la Coordination syndicale haïtienne et enlèvement de 12 camaraAnonyme, Jeudi, Janvier 29, 2004 - 09:29
Fritz Charles
Le samedi 24 janvier vers les 2h pm un groupe de policiers, en uniforme et munis d’armes de guerre, ont envahi le local de la CSH aux cris de « nous balayons le premier qui bouge». Sans mandat légal, ils ont procédé à la perquisition du local en disant qu’ils étaient à la recherche d’armes et du secrétaire de la CSH, Fritz Charles et en proférant des menaces de mort contre toutes les personnes présentes sur les lieux. N’ayant rien trouvé de ce qu’ils disaient chercher, ils ont arrêté illégalement 10 hommes et une femme qui étaient en train de discuter à ce moment-là sur comment aider les professeurs des écoles des Gonaïves qui ne touchent pas leurs salaires depuis le mois de septembre. Parmi les citoyens enlevés il y a plusieurs étudiants et militants syndicaux et d’organisations populaires. Jusqu’à présent, nous ne savons pas quel a été leur sort. La CSH, organisation sœur de la Orit-Cisl, tient à souligner qu’elle mène une lutte pacifique pour la défense des intérêts des travailleurs et contre la dictature et la violence et qu’en aucun cas elle ne pourrait cacher des armes en son local. Nous tenons à souligner ce fait, vu la pratiques des hommes de ce gouvernement de cacher des armes chez les opposants pour les accuser par la suite de détention illégale d’armes. Après toutes les dénonciations que nous avons faites, particulièrement depuis l’année dernière et des lettres de solidarité et de protestations envoyées par la CISL et signées par ses dirigeants au plus haut niveau, Guy Ryder et Victor Baez, eux-mêmes, voici la réponse du pouvoir dans sa folie absolutiste. Le pouvoir, face à la multiplication des manifestations multitudinaires antigouvernementales qui continuent à se réaliser malgré les morts, les blessés et la répression, n’a rien trouvé de mieux que l’escalade de la violence visant à l’élimination de tous les groupes organisés de la société civile. Cependant la CSH ne fermera pas son local. Ses dirigeants ne se terreront pas, ni ne s’enfuiront. Au contraire, le lundi 26 la CSH tiendra une conférence de presse dans ses locaux afin de dénoncer ces faits, dans le seul espace encore ouvert des organes de la presse indépendante. Nous sommes en train de parvenir au sommet de la répression où nous nous attendons à n’importe quel moment à l’arrestation, à l’enlèvement ou à l’assassinat de nos dirigeants et militants. Nous ne nous laisserons cependant pas terrorisés. Nous ne baisserons pas les bras. Nous demandons la libération immédiate des camarades enlevés, la fin des persécutions et la sécurité contre les agressions de la police et des gangs armés que le pouvoir utilise contre nous et nos proches. Fritz Charles |
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