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Charest perd des plumesEric, Lundi, Janvier 19, 2004 - 20:30
Patrice Boileau
N’allez surtout pas croire que le ressentiment général des Québécois est le fruit de la très mauvaise gestion libérale de la crise à Kanesatake. Le ministre responsable des affaires autochtones, Benoît Pelletier, fait quand même pitié à voir, sacrifié comme pantin de service afin de camoufler le cafouillage de ses collègues. La bourde du premier ministre Jean Charest et du ministre de la Sécurité civile Jacques Chagnon, de désavouer publiquement le chef Mohawk James Gabriel, n’a donc pas (...) N’allez surtout pas croire que le ressentiment général des Québécois est le fruit de la très mauvaise gestion libérale de la crise à Kanesatake. Le ministre responsable des affaires autochtones, Benoît Pelletier, fait quand même pitié à voir, sacrifié comme pantin de service afin de camoufler le cafouillage de ses collègues. La bourde du premier ministre Jean Charest et du ministre de la Sécurité civile Jacques Chagnon, de désavouer publiquement le chef Mohawk James Gabriel, n’a donc pas aidé à calmer les Québécois et à ramener un peu de crédibilité au sein du gouvernement libéral. Déjà, l’improvisation du ministre des Finances Yves Séguin en décembre dernier, autour du porte-feuille de l’État, a semé l’inquiétude. Et que dire des explications du ministre des Ressources naturelles, de la faune et des Parcs, Sam Hamad, pour justifier le polluant projet du Suroît ! De toute évidence ; l’équipe libérale est visiblement très faible. Ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour la société québécoise puisque l’efficacité de notre ultime outil, l’État québécois, est menacée. Lorsqu’il y a danger d’un recul sérieux de nos acquis collectifs, les Québécois serrent toujours les rangs, comme ce fut le cas en 1990 et en 1995. Cette fois ; ce n’est plus drôle : 70% des Québécois donnent un mandat clair à Jean Charest de trouver une autre façon de développer le Québec, que celle qu’il est à installer par le bâillon. 2004 semble vouloir prouver que, véritablement, le développement du Québec apparaît comme faisable seulement s’il se défait de l’obstacle fédéral. La mobilisation citoyenne qui s’organise doit faire pression sur les élus progressistes de l’Assemblée nationale afin qu’ils s’unissent publiquement et le plus rapidement possible, pour préparer une élection référendaire gagnante à 50% plus une voix. Ils pourront par la suite se batailler le pouvoir qui enfin en sera véritablement un ! D’autres partis politiques progressistes québécois sont invités à s’associer et à participer à la coalition souverainiste, où il sera question de réforme du mode de scrutin. Le Québec est un pays viable, comme l’a prouvé l’obtention du déficit zéro en 1999, malgré l’obstacle fédéral. Reste que la récente période de prospérité n’a rempli que les coffres d’Ottawa, pas les nôtres : ce que tous les élus québécois ont condamné. Le Québec est privé d’une source de revenu que Jean Charest préfère trouver par la sous-traitance et la privatisation de plusieurs services publics. Les Québécois n’en veulent pas, comme en fait foi le taux d’insatisfaction du dernier sondage de la maison Som. Ainsi, le Parti québécois, principal fiduciaire de la solution souverainiste, doit inviter des partenaires à construire la coalition qui, dès 2007, sera en mesure d’offrir ce que plusieurs réclament actuellement.
Site de l'Union des forces progressistes
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