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Jugement favorable aux femmes sur l’équité salariale : l’UFP invite le gouvernement Charest à renoncer à aller en appelAnonyme, Mercredi, Janvier 14, 2004 - 06:23
Pierre Dostie
Saguenay, le 13 janvier 2003. La juge Carole Julien de la Cour supérieure, vient de statuer que le gouvernement du Québec, alors dirigé par le PQ, avait commis une grave injustice à l’endroit des femmes. En soustrayant par une disposition du chapitre 9 de la loi sur l’équité salariale plus de 120 entreprises de plus de 100 employées (dont l’État lui-même) à certaines dispositions de la loi, et en refusant aux syndicats de négocier ou de contester les «politiques d’équité à rabais» permises par ce chapitre 9, le gouvernement a commis «une discrimination à l’endroit des femmes et a contrevenu à la Charte des droits et libertés» selon le jugement annoncé hier. «Le gouvernement Charest doit donc aujourd’hui prendre acte de ce jugement, cesser de repousser le processus de négociation comme il le fait depuis son élection et faire ses devoirs» a déclaré le porte-parole de l’UFP M. Pierre Dostie. On sait que le précédent gouvernement avait instauré cette disposition du chapitre 9 de la loi pour permettre à des entreprises qui proposaient un «plan d’équité» d’échapper aux normes plus exigeantes de la loi et au processus de négociation. Les syndicats avaient réagi fortement et contesté devant la Cour ces dispositions qui viennent d’être reconnues comme discriminatoires. De plus, le gouvernement Charest s’est montré des plus méprisants à l’endroit des femmes et des syndicats qui réclament la poursuite des négociations sur l’équité salariale dans le secteur public et para-public. Ce jugement arrive à point pour faire comprendre au PM Charest que l’équité salariale doit être une priorité de son gouvernement, non seulement pour les employées de l’État mais pour toutes les travailleuses du Québec. Appel De nombreux groupes ont déjà incité le gouvernement à entendre raison et à ne pas aller en appel de cette décision. Cela entraînerait par ailleurs des délais et des coûts supplémentaires inutiles. Le gouvernement fédéral s’était entêté sur cette question et en bout de course c’est par un jugement que la politique de l’équité salariale a été déterminée. Le jugement rendu ces derniers jours devrait inciter les parties à travailler à une solution négociée comme le prévoit la loi, d’autant que c’est ce que réclament les syndicats et les groupes de femmes. Ce gouvernement, qui depuis son élection s’emploie à repousser ou nier constamment ses responsabilités sociales, vient à nouveau d’être appelé à la raison par les tribunaux. Jean Charest en paiera cher le prix politique s’il refuse d’entendre raison. «Il est entrain de faire du Québec un État voyou en matière de politiques sociales», de conclure Pierre Dostie.
Site de l'Union des forces progressistes
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