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[Presse bourgeoise] Deux nouveaux colis suspects découverts à Montréal dans le quartier Rosemont

Anonyme, Mercredi, Janvier 7, 2004 - 10:01

PC

(Presse Canadienne) Montréal - Deux nouveaux colis suspects ont été découverts sur des chantiers de construction d'immeubles en copropriété (condominiums) dans le quartier Rosemont, à Montréal, mercredi matin. La police de Montréal a d'abord érigé un large périmètre de sécurité dans le secteur de la rue Rachel et du boulevard Saint-Michel après avoir reçu un appel vers 05h45. Quelques évacuations ont ainsi été effectuées. Puis, peu avant 08h00, un autre colis a été localisé, cette fois à proximité d'une boîte aux lettres, sur la rue William-Tremblay, tout près du lieu de la première découverte.

Dans les deux cas, des notes semblables à celles accompagnant les colis qui ont perturbé les activités de six chantiers de construction lundi ont aussi été retrouvées. La possibilité que tous ces événements soient reliés entre eux est analysée.

La suite...

Voir également: Colis suspects : la police enquête



Sujet: 
Commentaires réactionnaires de René Vézina Journal Les Affair
Auteur-e: 
Richard
Date: 
Mer, 2004-01-07 22:30

Bloquer l'amélioration des quartiers revient à ériger la pauvreté en système.

Il fallait s’y attendre: le ton inflammatoire employé par des ténors du logement communautaire a fini par enflammer le cerveau de quelques fêlés qui déposent depuis quelques jours de fausses bombes dans l’est de Montréal, question de protester contre «l’embourgeoisement des quartiers».

Là-dessus, quelques réflexions.
Un, on ne gagne rien à prôner le nivellement par le bas. Que l’on veuille préserver l’accès au logement pour des gens à faible revenu est une chose, que l’on brandisse des menaces pour décourager toute mobilité sociale en est une autre.

Ce n’est pas parce qu’un promoteur travaille à reconvertir un entrepôt abandonné en unités d’habitation que le tissu environnant est en danger, bien au contraire. Plus de gens avec plus de moyens signifie également plus de services et plus d’animation, quand ce n’est pas plus de sécurité. Pensez-vous que la Petite-Bourgogne, au sud du centre-ville de Montréal, ne s’est pas améliorée depuis qu’on y a fait le ménage ? De nouveaux logements ont amené de nouvelles familles qui ont créé un nouvel esprit communautaire, dans un endroit qui avait jadis une réputation douteuse.

Oui, le coût de la vie a augmenté. La qualité de vie aussi. Les aspirations de même. Bloquer l’amélioration des quartiers revient à ériger la pauvreté en système.

Deux, il suffit de lire les manchettes des journaux pour comprendre que Montréal livre un dur combat pour sa survie. Plus de 20 000 personnes auraient quitté la ville pour aller s’établir en banlieue depuis l’an 2002. Et cette migration n’est pas due uniquement au rêve d’avoir sa piscine dans sa cour. Une certaine vision de la ville est en cause: une ville qui se détériore et qui offre peu d’avenir. À mon sens, c’est faux, ou incomplet, mais comment voulez-vous convaincre de jeunes familles de faire leur nid ici si des écervelés créent du trouble ?

Bien sûr, leur discours est tout autre, puisqu’on veut décourager les «yuppies», mais l’effet dissuasif risque d’être plus profond. Jouer au terroriste amateur envoie le message que des crétins sont à l’œuvre.

Trois, ce genre d’action insensée doit être dénoncée. Sans ménagement. On ne joue pas avec la terreur. Dire que «nous désapprouvons certainement les méthodes, mais on ne peut s’empêcher de comprendre en partie le ras-le-bol des gens» revient à cautionner leurs gestes. Or, ce fut la première réaction d’activistes, hier, même si aujourd’hui ils se démarquaient plus catégoriquement.

Tout militantisme s’accompagne d’une frange, plus radicale ou plus irresponsable, qui se nourrit de tous les soutiens, même marginaux. À une autre échelle, que pensez-vous qu’il serait arrivé au PQ en 1970 si René Lévesque n’avait pas condamné vigoureusement, dès le premier jour, l’action du FLQ? Il n’a jamais joué avec les mots, n’a jamais navigué en parlant de ras-le bol. Le ton était dur et sans appel.

De ce fait, il a su conserver au PQ toute sa crédibilité. Dans un état de droit, c’est ainsi que les choses changent, par la légitimité des gestes. Il serait bon que l’on s’en rappelle alors que des imbéciles s’amusent à faire peur au monde.

et son adresse e-mail
rene...@transcontinental.ca


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Sujet: 
Commentaire que je lui ai fait parvenire
Auteur-e: 
Richard
Date: 
Mer, 2004-01-07 22:38

[Je lui ai envoyé un commentaire en essayant d'utiliser son langage d'économiste, le seul qu'il comprend. Les actions du petit groupe viennent de réveiller les rats réactionnaires. Nous sommes obliger de débattre sur le fond]

Lors de l'émission du matin d'Info 690, mercredi le 7 janvier, M. René Vézina du journal "Les affaires" y est allé d'une diatribe violente contre les gens qui ont déposé des colis piégés devant des bureaux de Promoteurs de condominiums et devant des condominiums. Il a attaqué le geste, geste que personne ne défend sur la place publique. Il a attaqué les activistes qui ont commis les actes en les traitant de crétins non pas pour leur action mais pour leurs revendications. Le geste, s'il a mis sur la place publique la problématique de l'envahissement des quartiers populaires par des gens nantis, aura aussi énervé des idéologues réactionnaires partisans du capitalisme à tout crin. La main nue dans le nid de guêpes pourrait-on dire. Il y en a qui vont tout faire pour discréditer une analyse qui mériterait tout de même d'être débattu de manière sérieuse. L'action posée nous oblige donc à s'exprimer et à répondre à des propos fondés sur l'ignorance et les préjugés.

Or, il y a beaucoup d'organismes populaires dont l'intervention se fait auprès de populations pauvres qui craignent beaucoup cette gentrification des quartiers populaires. Les pauvres des quartiers populaires aussi ont peur des conséquences de cet envahissement des quartiers qu'ils habitaient. En tant qu'intervenant communautaire qui partage les craintes des pauvres, suis-je aussi un crétin, M Vézina? Pourquoi ce mépris qui se fonde sur plein de préjugés?

M. Vézina croit dur comme fer, tel un dogme, que l'entrée de gens instruits et riches vont revitaliser ces quartiers populaires. Il fait comme s'il était impossible d'instruire et mobiliser les pauvres des quartiers populaires pour qu'ils puissent transformer eux-mêmes leurs quartiers. Ça ressemble aux discours des colonisateurs d'un autre siècle qui occupaient des contrées lointaines qui disaient que les populations indigènes étaient trop stupides pour s'en sortir et qui justifiaient l'envahissement de ces pays par des populations européennes plus "entreprenantes". La culture et l'instruction ne pourraient être le fait que d'une élite, si on suit les prémisses de cette manière de voir.

Il y a des faits que vous devez comprendre M. Vézina. Depuis quelques années, les taux de disponibilité dans le logement locatif sont inférieurs à 3%. Pour les économistes, cela signifie que nous sommes en situation de pénurie de logement. Vous savez aussi qu'il y a une grosse bureaucratie étatique, vous êtes sans doute un des premiers à le dénoncer. Vous savez qu'il y a des terrains vacants ou des bâtisses désaffectées dans les quartiers populaires de Montréal. Ce que vous ne savez pas c'est que lorsqu'il s'agit de bâtir des logements à faible coût (du logement social), cela prend des années aux promoteurs de logements sociaux pour obtenir des permis. Le promoteur de condos n'a pas cette contrainte; cela prend quelques mois, voire quelques semaines seulement quand son "chum" est conseiller municipal, pour obtenir un permis. Les condos, ça se construit vite, très vite.

Qu'arrive-t-il ensuite lorsque des condos se construisent dans un quartier populaire? Dans les environs immédiats, les prix des loyers augmentent. Regardez les statistiques par zone de recensement de statistique Canada dans un quartier populaire comme Hochelaga-Maisonneuve. Là où il y un taux de propriétaires plus élevé, là les loyers s'élèvent. C'est un fait. Vous devez le savoir, les pauvres n'ont pas assez d'actifs à mettre en garantie pour se procurer les prêts nécessaires à l'accès à la propriété. De plus, ils n'ont pas non plus des revenus suffisants, c'est la logique même. Quand des condos apparaissent, les commerces environnants commencent à se spécialiser dans les biens et services pour une clientèle plus nantie. Les prix à la consommation augmentent. Allez visiter le Marché Maisonneuve dans Hochelaga-Maisonneuve autour duquel s'est accru le nombre de condominiums et comparez avec les marchés et commerces d'alimentation un peu plus à l'ouest sur Ontario là où il n'y a pas beaucoup de condos environnants. Vous devez comprendre que le développement des condos signifie l'expulsion des pauvres en dehors de leur quartier d'origine.

Maintenant, on pourrait nous opposer que cette nouvelle clientèle riche dans les quartiers populaires va stimuler le développement économique et permettre aux pauvres d'améliorer leur sort. Un petit commerce spécialisé dans les services pour des clientèles plus nanties n'accorde pas nécessairement de meilleurs salaires à ses travailleurs. Si les biens que ces travailleurs doivent acheter augmentent, où est le gain économique pour ceux-ci? Qu'on me le démontre?

Certains disent que la gentrification entraîne l'augmentation des revenus moyens dans un tel quartier, ce qui contribue à le revitaliser. C'est sûr, en important des riches et en exportant des pauvres, nous augmentons les revenus moyens, c'est indéniable. Est-ce une manière convenable d'envisager le développement social? En fait, cette manière de voir origine de la même cécité que celle de l'employeur qui met à pied ses travailleurs les moins performants pour en embaucher d'autres plus "compétents". Qui va former les travailleurs mis à pied, connaissant les insuffisances des pouvoirs publics dans ce dossier? Les employeurs laissés à eux-mêmes ne cherchent pas à les former. Le 1% dédié à la formation dans les entreprises sert très souvent à la tenue de séances bidon de croissance personnelle, de meetings d'embrigadement des travailleurs et autres inutilités qui n'aident pas du tout les travailleurs à se former. Les travailleurs analphabètes, on les met à pied. Pourquoi des employeurs ne consacreraient pas le 1% dédié à la formation pour procurer des cours d'alphabétisation à leurs travailleurs et cela pendant leurs heures de travail? Je crois bien demander l'impossible.

À une certaine époque, dans les années 70 et 80, il y en avait qui croyait qu'il était possible de revitaliser les quartiers populaires en investissant parmi les populations pauvres. Malheureusement, on a cessé de croire à cette perspective. Les pauvres seraient trop ignorants pour qu'on mette une "cenne" d'investissement dans le développement de leur capital humain. Par ailleurs, le marché du travail n'est pas organisé pour aider les pauvres à s'en sortir. Le discours officiel dit que c'est à l'individu seul à faire des efforts.

Après cela, la revitalisation devrait passer par l'expulsion des pauvres. M. Vézina se fait l'écho d'une telle opinion à courte vue. Lui et ses semblables vont prôner les mesures coercitives contre les pauvres et les personnes assistées sociales. "Aidez-vous vous-mêmes, disent-ils, comme le font les entrepreneurs". En vérité, la plupart des entrepreneurs avaient de l'actif en partant. Leurs parents leur avaient légué quelque chose pour partir.

De toute manière, votre vision limitée, qui est aussi celle du milieu des affaires et des pouvoirs publics, risque bien de se retourner contre leurs intérêts. Vous le savez, dans un climat de mondialisation qui force les entreprises des pays les plus développés économiquement à se spécialiser dans des créneaux qui demandent des emplois avec un capital humain formé, qu'arrivera-t-il s'il n'y a pas eu un développement social intelligent tenant compte des besoins des populations pauvres? C'est d'autant plus vrai que la population vieillit et que la part des gens en âge de travailler sur la population totale va diminuer. Ceci va demander un développement plus efficient du capital humain. Si on ne tient pas compte des besoins des pauvres et on ne s'appuie que sur une certaine élite nantie et instruite, cela va nécessairement entraîner des crises sociales. Votre cécité au niveau de la question du logement et du développement des quartiers est concomitante de votre vision du développement économique. Au lieu d'une saine croissance sociale et économique, nous n'aurons droit qu'à celui de la multiplication d'externalités négatives.


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Sujet: 
Où-ça la vie en danger?
Auteur-e: 
Frankie the Fre...
Date: 
Jeu, 2004-01-08 13:33

Dans le médias et la presse, suite à l'incident des colis suspects, on a encore eu droit à la chorale des moralisateurs de la militance qui nous disent que la résistance doit être civilisée. Autant dire à un juif pendant le régime nazi qu'il n'a qu'à se présenter aux élections! Ce sont les mêmes moralisateurs qui disent que c'est mal de casser une vitrine de multinationale, de faire du sabotage ou de briser des publicités, qui n'ont pas encore compris c'est quoi la diversité des tactiques. Les miliants n'ont pas fait de menaces de génocide, de meurtre ou de guerre, pourquoi parle-t-on de la vie qui est en danger? N'y a t-il pas plus de chat à fouetter ailleurs: les chefs d'Etat ne mettent-ils pas notre vie plus en danger avec leurs guerres, les multinationales, elles, ne mettent-elles pas notre vie en danger en polluant notre planète et faisant grossir le rang des affamés. Et la population elle-même, n'est-elle pas capable de mettre sa propre vie en danger en inhalant de la fumée toxique aussi légale que létale, en consommant des biens non-essentiels à un rythme qui détruit la nature, en réchauffant notre climat. Est-ce qu'une boîte avec un cadran ça menace la vie des gens? Non. La rage que les gens qui ont posé ces colis suspects ont, c'est la société qui en est responsable et elle choisit de les condamner parce qu'ils ne souffrent pas en silence, qu'ils se forment en comités et qu'ils posent des gestes de façon à se faire entendre et elle les condamne aussi pour ne pas voir sa propre responsablité. Faites-vous jeter à la rue par votre prorio, payez deux fois plus cher pour votre bouffe, gagnez encore le même salaire de misère, allez vous entasser encore plus loin du centre urbain, et ensuite présentez-vous aux élections, faites des belles petites manifs, attendez gentiment qu'on vous invite dans nos beaux médias civilisés pour étancher notre soif de critiquer les mouvements sociaux: voilà ce qu'on leur a dit à ces gens et ils ont répondu de façon violente, parce qu'ils ont conclu que c'était la seule manière que leur société les écouterait. C'est la société qu'il faut blamer de mettre sa propre vie en danger en refusant d'écouter les revandications sociales, parce que tôt ou tard, ce sera peut-être des vraies bombes qu'ils mettront et tôt ou tard, à force de ne pas écouter, ils se couperont des solutions qui pourraient les empêcher de mettre leur propre vie en danger. De ce point de vue, on ne doit pas condamner les auteurs de ces gestes, qui au moins auront eu le mérite, dont peu de miliants peuvent se targuer, d'avoir été entendus.

(texte envoyé à la grosse presse capitaliste et probablement déleté par mot-clé (genre mon nom, parce que j'arrête pas de les écoeurer))


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Sujet: 
Les actions dans Hochelaga forcent les élites à se défendre
Auteur-e: 
Nicolas
Date: 
Ven, 2004-01-09 08:44

Les actions du "Comité anti-gentrification" ont forcé les élites locales d'Hochelaga à défendre leur modèle de développement économique. Dans un communiqué elles défendent la mixité sociale et les "bons côtés" des condos et des petits cafés branchés. Pathétique.

C'est quand même fort qu'une action comme celle là force tout les commentateurs petits-bourgeois à défendrent leurs positions et politiques.


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Sujet: 
Haaaaa, le bon temps du ghetto de Varsovie!
Auteur-e: 
Bleuler
Date: 
Sam, 2004-01-10 00:24

Dans ma jeunesse on luttait contre la "ghettoisation" que l'on assimilait au fascisme. On trouvait pas ça bon que les groupes ethniques ou les gens pauvres soient ramassé dans des quartiers désignés. Les urbanistes de ma génération ont été formé dans cette perspective égalitariste et anti-ghetto.

Je ne mis retrouve plus dans ce genre de bataille :(


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Sujet: 
la ghettoïsation
Auteur-e: 
Sined R?ɬ
Date: 
Sam, 2004-01-10 11:48

Une des conséquences de la gentrification est la ghettoïsation. La gentrification n'est pas un mélange de classes, c'est un phénomème où une classe (Bourgeoise) envahi une zone (ex.: le quartier Hochelaga-Maisonneuve) et qui fait qu'une classe (prolétaire) quitte cette zone ne pouvant plus y vivre. Donc, celà a comme conséquence que la zone en question devient le ghetto de la classe envahissante, il n'y a pas de mélange de classes.

Tout ça pour dire que la lutte contre les ghettoïsations se fait toujours. L'attaque se fait sur une de ses souches: la gentrification.

Denis


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Dossier G20
  Nous vous offrons plusieurs reportages indépendants et témoignages...

Très beau dessin: des oiseaux s'unissent pour couper une cloture de métal, sur fonds bleauté de la ville de Toronto.
Liste des activités lors de ce
« contre-sommet » à Toronto

Vous pouvez aussi visiter ces médias alternatifs anglophones...

Centre des médias Alternatifs Toronto
2010.mediacoop.net


Media Co-op Toronto
http://toronto.mediacoop.ca


Toronto Community Mobilization
www.attacktheroots.net
(en Anglais)

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