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Mettons fin à la guerrebatiste, Mardi, Décembre 30, 2003 - 16:55
Batiste W. Foisy
« War is over if you want it. » C’est la fin de l’année. Les médias font leurs « rétrospectives » et nous disent ce qu’il faut retenir de 2003. Pour ma part, l’événement majeur de l’année aura été cette journée merveilleuse que fut le 15 février dernier. Pour ceux qui l’auraient oublié, c’est à cette date qu’a eu lieu la plus importante manifestation à caractère politique de l’histoire de l’humanité. « War is over if you want it. » C’est la fin de l’année. Les médias font leurs «rétrospectives» et nous disent ce qu’il faut retenir de 2003. Pour ma part, l’événement majeur de l’année aura été cette journée merveilleuse que fut le 15 février dernier. Pour ceux qui l’auraient oublié, c’est à cette date qu’a eu lieu la plus importante manifestation à caractère politique de l’histoire de l’humanité. Vous ne vous en souvenez pas? C’est cette journée-là que 15 millions de personnes – hommes, femmes, vieillards, enfants, Noirs, Blancs, Juifs, Musulmans, et bien d’autres aussi – partout sur le globe sont sorties dans les rues pour dire non à la guerre, cette monstruosité qui est le propre de notre espèce. De Montréal à Copenhague, de Toronto à Jérusalem, de Washington à Bagdad et même de Chicoutimi à Phnom Pehn, nous nous sommes tendus la main et d’une même voix avons réclamé la paix. Jamais la Terre n’avait été si petite. J’étais à New York, ce jour-là. Avec des amis on était descendu dans la grosse pomme exprès pour la manif. Un peu cynique, on s’était dit que quatre manifestants aux États-Unis ça en valait bien quatre mille au Saguenay. Bof. Même si ça en avait valu quatre millions est-ce que ça aurait vraiment pu arrêter la haine? Je n’arrête pas de me poser la question. Surtout quand j’ose penser à toutes ces guerres qui font rage un peu partout. Il y a l’Irak, l’Afghanistan et l’Israël-Palestine bien sûr. Ça ma télé s’en souvient. Mais il y a aussi le Nigeria, le Népal, Haïti, la Tchétchénie, les Ouïgours, le Kashmir, la Colombie, toute la région des grands lacs africains… Et j’en oublie sans doute au moins autant. Des quelques 190 États que reconnaît mon Petit Larousse Illustré 1994, y en a-t-il seulement 30 qui peuvent affirmer n’être impliqué dans aucun conflit armé? Ça m’étonnerait. En tout cas, le mien en est incapable. Combien d’enfants sont morts sous les bombes depuis que j’écris cette lettre? Combien de litres de sang ont coulé? Combien de cancer l’uranium appauvri a-t-il provoqué? Quelle somme ai-je, malgré moi, déboursé pour que continue ce massacre? Je préfère ne pas répondre. Il faut que cette horreur arrête! Le 15 février prochain, rééditons l’exploit de 2003. Sortons à nouveau dans les rues de notre petite planète pour réclamer que cesse la guerre. Commençons dès maintenant à préparer l’événement. Parlons en à nos amis. Impliquons nos familles. Négocions un congé avec nos employeurs. Placardons des affiches. Innondons les médias de communiqués de presse. Organisons du transport pour ceux qui habitent à l’extérieur de la ville. Mettons tout en œuvre pour qu’un maximum de personnes vienne avec nous appuyer la paix. Soyons 150 millions, que dis-je, soyons six milliards cette fois à crier « Ça va faire la guerre; aimons-nous enfin! » Batiste W. Foisy, _______________ Je viens de lire qu'une manifestation du même genre que celle de février dernier aura lieu partout dans le monde le 20 mars prochain, date anniversaire du début de l'invasion de l'Irak. Personellement, je prefèrerait qu'on choisisse le 15 février, car cette date est associée à la paix en général et non pas à la seule paix en Irak.
organisme saguenéen oeuvrant pour la paix sous toutes ses formes
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