Nos chefs de gouvernement parlent de démocratie et de liberté, mais jamais en lien étroit avec les exigences de la justice. Il serait temps que le Canada se démarque du tenor étasunien et qu'il commence à faire entendre une voix qui associe ces deux réalités: liberté et justice.

LIBERTÉ DOIT SE CONJUGUER AVEC JUSTICE

La liberté sans la justice ne peut conduire qu’à l’anarchie et par le fait même au terrorisme qu’il soit d’état, de corporations nationales ou multinationales ou encore d’individus. Il est curieux que les discours de M. Bush et des tenants de la démocratie occidentale parlent si peu de justice comme ingrédient indispensable à toute liberté et à toute démocratie.

Il est à parier que les milliards investis pour faire la guerre d’invasion en Irak et en Afghanistan auraient pu modifier le visage du monde à être utilisés pour rétablir les bases d’une justice humaine minimale entres les hommes et les états. Nous ne parlerions plus de terrorisme, mais de coopération et de soutien à tout effort de bonne volonté allant dans ce sens. La justice s’imposerait à tous comme seule base pouvant permettre une liberté vraie et une démocratie authentique.

Pour l’instant, nous sommes tous devenus des terroristes. Pour Al Quaida, l’Irak, le monde musulman dans son ensemble et pour de plus en plus d’occidentaux Bush et compagnie sont des terroristes à éliminer. Ils sont les pires ennemis de l’Humanité Par contre pour Bush et ceux qui le suivent, tous ceux et celles qui ne pensent pas comme eux sont des terroristes dangereux ou pourraient le devenir…

Le Canada sous la gouverne de Paul Martin, en tant que Premier ministre, sera-t-il en mesure d’apporter cette conjugaison inévitable et fondamentale de la liberté avec la justice. Pourquoi le peuple canadien ne serait-il pas en mesure de s’affirmer dans le respect des autres, mais avec fermeté sur les valeurs fondamentales de nos croyances en l’avenir de l’humanité sur la base d’une liberté et d’une démocratie enracinées dans la justice ? Il ne faudrait surtout pas que la joie de M. Bush de voir arriver M. Martin soit interprétée comme l’arrivée d’un homme fantoche avec qui tout sera possible, au-delà de la volonté des canadiens. Justice et liberté devraient faire partie de la même phrase.

Oscar Fortin

19 décembre 2003