Manif au Parlement : autopsie d’une occasion manquée
« S’il ne comprend pas, on va passer à l’étape numéro deux qui est de rentrer dans le Parlement pis on va le faire. C’est clair qu’on va le faire parce qu’on a l’appui. Ce qu’on veut démontrer aujourd’hui c’est que quand bien même nos leaders syndicaux parlent en avant pis nous demandent de respecter les consignes, ça va être difficile tantôt de faire respecter ça parce que le monde en a jusque là »
-Pierre Simard, président du syndicat de l’énergie électrique d’Alma, propos recueillis par Radio-Canada lors de la première manif devant le Parlement au mois de novembre.
Lundi 15 décembre, 5 heures. Plusieurs centaines de personnes se rassemblent sur la colline parlementaire pour protester contre l’imposition du bâillon par le gouvernement libéral. Objectif de ce bâillon : faire adopter en quatrième vitesse les controversés projets de loi 7, 8, 9, 25, 30, 31, 32 et 34 dont plusieurs représentent une attaque pure et simple envers le droit à la syndicalisation. Le parlement, symbole de la démocratie libérale et soi-disant lieu de synthèse de la volonté populaire, va se transformer pendant toute une nuit en lieu purement décisionnel où l’élite politique appuyée par le patronat va faire voter des lois qui menacent directement les conditions de milliers de travailleuses et de travailleurs. Les plus lucides d’entre-nous dirons haut et fort qu’il n’y a là rien de nouveau. Toutefois, il y a des moments où cela devient visible pour une grande quantité de gens et lundi soir faisait partie de ces moments.
5 heures et quart, nous sommes déjà des milliers. Des manifestantEs renversent la clôture sensée tenir la foule en respect et commencent à avancer. La première ligne de policiers cède, non sans tenter d’intimider ceux qui tentent de se frayer un chemin. Cependant les gens continuent d’avancer et atteignent les marches qui mènent vers l’entrée principale. Évidemment, l’escouade anti-émeute se déploie. Sur la ligne de front, on peut voir des syndiquéEs (de la base), des étudiantEs et des militantEs de gauche. Le momentum est bon, les esprits sont combatifs et on se prépare à tenter une percée, à investir le parlement. Pris de panique devant cette initiative non-approuvée par le président Massé, le service d’ordre de la FTQ arrive en trombe et c’est là que tout se gâte...
Si tôt les fiers à bras du président arrivés, ceux-ci commencent à ordonner aux gens de descendre, de reculer. Les récalcitrants se font intimider, menacer et rudoyer. Une militante se fait même cracher au visage à trois reprises par un membre du service d’ordre de la FTQ ce qui entraîne une bousculade et la colère de plusieurs. « Vous êtes pire que la SQ » lancera un syndiqué d’une cinquantaine d’année. Dans la cohue, un jeune travailleur non-syndiqué militant au sein de la gauche depuis plusieurs années se fait même empoigner par des fiers à bras qui lui disent qu’ils vont le livrer à la police. Tout cela, sous les yeux des agents de la SQ, probablement morts de rire de voir que les gros bras de la FTQ allaient eux-même mâter l’incursion du petit contingent unissant travailleuses et travailleurs syndiqués, étudiantEs et militantEs de tous acabits. Un des membres du service d’ordre tentera de calmer le jeu en demandant aux gens d’attendre. « Nous avons prévu de quoi », « Tantôt on va y aller » insiste-t-il. Le mot se passe rapidement. Plusieurs sont sceptiques, mais puisqu’il serait stupide de faire dérailler une initiative combative émanant du mouvement syndical même, les partisans de l’action directe acceptent d’attendre et de passer le temps en lançant des balles de neige sur les flics.
Finalement la grande offensive ne viendra jamais. Outre l’action de quelques syndiqués cagoulés qui ont lancé des projectiles remplis de peinture jaune sur le Parlement, fracassant au passage quelques fenêtres, la manif demeurera calme. Rendez-vous manqué, coït interrompu, la manif de lundi aurait pu être beaucoup plus que le symbole de la renaissance d’un front commun syndical. Elle aurait pu perturber les travaux d’un agenda parlementaire ultra-chargé donnant ainsi plus de temps à la résistance pour s’organiser AVANT que les fameux projets de lois ne soient adoptés tout en augmentant une fois de plus les coûts politiques entraînés par ces projets. En imposant le bâillon, le gouvernement Charest avait ouvert une porte à l’acceptation de tactiques généralement plus controversées puisqu’il ne respectait pas lui-même les pratiques les plus élémentaires de la démocratie libérale. Dans un contexte pareil, il fallait saisir chaque opportunité offerte par les gestes de l’adversaire pour intensifier le rapport de force. Brailler que le gouvernement n’a pas été élu pour faire ce qu’il fait en ce moment ne mène nulle part si personne n’a l’intention d’empêcher physiquement et concrètement que ses désirs deviennent réalité. Investir le parlement aurait donné la chance à des centaines de gens de participer à une action directe de masse qui les aurait placés dans une relation d’opposition directe aux élites et aux forces répressives qui les protègent. La sociologie des mouvements sociaux nous démontre d’ailleurs que ce genre d’événements a très souvent tendance à fouetter le mouvement et à le radicaliser. Certes, il y aurait eu un prix à payer pour une telle audace, tout comme il y a un prix à payer pour tout joueur de hockey qui va chercher la rondelle dans le coin ou va se placer devant les buts adverses. Si le mouvement syndical persiste à refuser de payer ce prix – il commence d’ailleurs à ce faire tard – il ira tout droit vers la défaite car les libéraux ont jusqu’à maintenant relativement bien encaissés les coups qu’on lui a portés.
Il serait facile de la part des leaders syndicaux d’affirmer que la « prise du Parlement » n’était souhaité que par une poignée d’anarchistes. Pourtant, parmi ceux qui voulaient continuer d’avancer, il y avait des travailleuses et des travailleurs syndiqués de même qu’un groupe de souverainistes anti-néolibéraux. Si la police syndicale de Massé n’avait pas brisé le momentum et que les manifestantEs auraient attaqué, peut-être seraient-ils parvenus à retarder les travaux ou à les annuler pour cause de sécurité comme cela s’est fait dans plusieurs manifs (Seattle, Sommet de la Jeunesse, Rencontres FMI et BM à Prague, Sommet des Amériques, etc.) Peut-être aussi qu’ils n’en auraient pas été capables. Mais là au moins, on pourrait se dire qu’on a tout fait pour empêcher l’adoption des projets de lois à Charest. On pourrait se dire qu’on a arrêté de pleurer la fin de la paix sociale et qu’on a réellement commencé à agir en fonction du fait qu’elle a été « enterrée ». Tant qu’à perdre une manche et admettre que le mouvement a un oeil au beurre noir, il aurait fallu faire suffisamment peur à l’ennemi afin qu’il sache à quoi s’attendre après les fêtes au lieu de reporter encore une fois le jour où enfin « ça allait brasser »!
En avril 2001, lors du Sommet des Amériques, ONG et syndicats nous ont démontré à quel point leur peur de la violence, de la répression et de la controverse médiatique peut les amener à poser des gestes d’une naïveté politique déconcertante lorsque ceux-ci ont dirigé la marche des peuples vers un parking de Limoilou situé à des kilomètres de distance du lieu où se discutait le sort des populations des Amériques. Encore là, les services d’ordre syndicaux ont tenté d’intimider et de discréditer les gens qui souhaitaient aller vers le périmètre pour dénoncer la parodie de démocratie qu’était le Sommet des Amériques. Heureusement, des milliers de gens ne les écoutèrent pas et se dirigèrent vers l’action, vers là où les choses se passaient. Pas étonnant que la bataille de Québec reste jusqu’à maintenant l’une des plus belles victoires symboliques du mouvement contre la mondialisation capitaliste.
Je souhaite de tout mon cœur que l’esprit politicien et la couardise des leaders syndicaux actuels n’entraîneront pas la déroute du mouvement syndical dans sa lutte contre Charest. Malgré les incidents malheureux de lundi, je donne tout mon appui aux travailleuses et travailleurs qui luttent pour le maintien ou l’amélioration de leurs conditions. Mais pour qu’un véritable syndicalisme de combat renaisse au Québec, encore faudra-il commencer par réhabiliter l’idée même de combat et pas seulement au sens métaphorique.
Ce compte-rendu des actions des fiers à bras de la FTQ me rend malade. Dans les prochaines manifestations il faudra prévoir résister à la SQ et à la FTQ.
Vous travaillez pour qui? De quel droit vous mêlez-vous d'empêcher des manifestants et manifestantes d'agir? (15 déc. parlement)
Vous travaillez pour Charest? Vous êtes néolibéraux?
Plusieurs aimeraient bien ne pas vous voir dans le portrait, vous nous rendez malades
Il est là le vrai problème , les travailleurs et travailleuses n'ont AUCUN leader pouvant apporter un peu de concertation et cohésion dans la manière de faire , Pire encore , Massé et le reste des dirigeants syndicaux d'ailleurs n'ont nullement l'intention d'agir et ceci était décidé déjà depuis longtemps. Il n'y a eu et n'aura pas aucun VOULOIR de faire autre chose que du verbiage de haute voltige.
Les syndiqués pour la plupart sont prêts depuis longtemps à livrer bataille . J'ai personnellement rencontré un groupe de travailleurs syndiqués de la FTQ , et ce que j'ai appris est tout simplement
renversant. Déjà en Septembre , chez les travailleurs , ceux et celles payant leurs cotisations , on prononçaient déjà le mot dont
l'ensemble du monde syndical à tellement peur : Grève générale.
Mais l'ordre d'en haut , fermez vous la gueulle avec ça . Pire
encore , et cette info me provient d'un représentant syndical de la
FTQ , pendant que Massé venait nous étourdier avec ces discours de mobilisation et de so-so-solidarité , il continuait à négocier avec
Charest . J'aimerais que quelqu'un vienne me dire qu'est ce qu'il
négociait cri,,,,,,, Il n'y a RIEN à négocier . Nous ne sommes plus
en mode négociation au Québec depuis le milieu des années '90 , nous
sommes en mode de confrontation . Mais tout le monde négocie sa
petite affaire , tout le monde cherche à se protéger et tant pis pour
les autres. On négocie à la pièce pis ça se dit les dépositaires de
la solidarité . Mon oeil! Le plus triste dans tout cela c'est que
personne ne se lève pour venir sonner la fin de la récréation. Reste
Chartrand , qui à 87 ans est capable encore de montrer par quoi doit
se définir une véritable démonstration de discours et de gestes à
prétention solidaire. Massé, Charbonneau , nommez-les ,,, n'auront
fait que passer et de par leurs si infimes pour ne pas dire inexistant apport à la cause des travailleurs , je vous dirai qu'ils
et elles ne seront jamais assez dignes pour seulement cirer les
souliers de Michel Chartrand . De par leurs actes , de par leurs
dires , de par leurs façons de faire et de non-faire surtout , ils ne
seront toujours que ,,,, petits .
Et on se demande pourquoi le petit travailleur crache sur les
syndiqués de la fonction publique ? Pis on se demande pourquoi c'est
impossible de mobiliser la population ? Nous n,avons malheureusement
même pas besoin des gouvernements pour nous diviser , nos centrales
syndicales s'en chargent déjà assez bien merci de cette basse
besogne . Pour ceux et celles qui croient que toute action pourrait
nous mener dans la violence ne menant nulle part , à vous je dirai ,
qu'on m'organise un rassemblement de travailleurs et travailleuses à
un seul et unique endroit, tout le monde à la même place , au même
moment . Qu'on m'ammène 50 ou 60,000 personnes sur le terrain du
parlement ,,,, cri,,,, c'est seulement une fraction de ce qui est
syndiqués au Québec , et je vous jure , si vous m'enlevez dans les
pattes Massé , Carbonneau et le reste de la gagne de porte à queue ,
sans aucune violence , avec rien dans nos mains , Charest devra
décrété des élections plus vite qu'il s'y attendais. Et peu importe
qui gouvernera par la suite il devra composé dorénavant avec un
nouvel élément contre lequel il n'a dû jamais du faire face ,, un
peuple capable de faire autre chose que de se mettre à genoux , ce
qui veux dire en un mot être FIER! Faut cesser de dire qu'on veut que
les choses changent ,, faut changer les choses , mais pour ça faut
d'abord être capable se lever la tête et mettre un pied devant
l'autre . Avant de prétendre vouloir courir , faut que tu commences
par montrer que tu es capable de marcher . Présentement le peuple est
à quatre pattes pis celui qui voit en premier à le garder en laisse
c'est celui qui prétends être à s'occuper de son sort . Rassurant ?!?
Non. Et pour ceux qui penseraient que je suis un extrémiste ou encore
un anarchiste ,je ne suis pas de cette graine , désolé. Ce que je
peux vous dire cependant si extrémiste c'est le terme désigné
pour qualifier quelqu'un d'inquiet pour le monde dans lequel vivra sa
fille et désireux de voir à s'impliquer afin de préserver un minimum d'humanisme dans ce qui se prends comme décision, oui j'en suis un .
Si être extrémiste c'est de vouloir éviter que d'ici une couple
d'année nou soyons TOUS à concurrencer en terme d'insécurité ce qui se vit dans le tiers-monde , oui j'en suis un . Si être extrémiste
c'est de vouloir exiger que l'on soit gouverner intelligemment et de
manière équitable , oui j'en suis un. Et pour ceux et celles qui
craignent une possible violence , je dirai simpleemnt , que quand je
regarde les choses évoluées , ma crainte justement c'est que dans un
avenir qui m'apparaît déjà beaucoup trop proche , n'ayant pas agit
quand c'était le temps d'agir , il ne restera plus effectivement que
la violence comme ustentile de justice . Est cela que vous attendez?
Est-ce cela que vous voulez vivre et que vos enfants vivent?
Pas moi!
En passant je ne suis pas syndiqué mais tout de même préoccupé de défendre l'intérêt des travailleurs et travailleuses et ce de toute allégeance .
Très beau message de Pierre Gravel, surtout quand il parle de l'extrémisme. Personnellement, je considère que toute personne le moindrement informée (par informé je n'entends pas désinformée) et qui a un système de valeurs qu'elle est prête à défendre est représenté comme étant un extrémiste et ça m'attriste beaucoup.
Vous devenez anormal quand vous encouragez des coops, quand vous refusez de vous achetez une voiture en banlieue, quand vous boycottez les multinationnales et grosses compagnies, quand vous dénoncez l'ensemble des partis politiques et quand vous refusez de manger de la viande qui n'est pas bio, car les animaux sont traîtés comme de la marchandise.
J'ai choisi d'étudier en Histoire parce que j'aimais ça, alors je deviens une exception. Beaucoup de gens choisissent d'aller en communication, en marketing ou je ne sais trop, car ils ont plus de chance d'avoir un emploi. Les gens, même conscientisés, sont très fatalistes et apathiques. Oui je suis chanceux, j'étudie et ne travaille que l'été. Mais je fais attention à ce que je consomme et à la quantité que je consomme. Sans ça, moi aussi je devrais travailler dans une macjob, et je devrais m'impliquer moins dans le militantisme. Je suis chanceux, oui, mais j'ai fait des choix aussi que beaucoup d'autres n'ont pas encore fait malheureusment et ce pour toutes sortes de raisons. Je suis très, très pessimiste par rapport à la vie et à ce qui se passe présentement un peu partout dans le monde, mais j'agis.
Quand les gens ne se forcent plus pour consommer moins et mieux(quand ils ont le choix bien sûr et ils ont souvent le choix) on se ramasse avec une société apathique, fataliste et défaitiste. Les gens ne font plus d'enfants et le taux de suicide pète des records au Québec présentement. Pourquoi? Parce que les gens ont peur pour l'avenir de leurs enfants comme Pierre et avec raison, car l'antartique fond au moment où des millions de gens meurent de faim et que cela commence de plus en plus à frapper l'Occident de plein fouet,l'Occident étant supposé être riche.
Malgré tout ce qui peut aller mal, je tiens à remercier tous ceux qui écrivent sur ce site ou qui participent à des manifestations ou qui tout simplement parlent avec leur entourage. Je sais que ce n'est pas facile étant moi même militant et en ayant écrit un livre engagé(d'ailleurs qui a été rejetté jusqu'à maintenant), car on ne constate que trop rarement de nos yeux les changements que l'ont apportent. Ce qui est important à retenir, c'est que même si on manque parfois de concret, les mentalités changent tranquillement et que même si la fameuse révolution sociale qu'on attend dpuis des siècles n'arrive jamais, au moins on peut dire qu'on aura améliorer les choses et tous ces efforts auront quand même vallus la peine.
Bon, mon message ne se suit pas, mais bon...ça arrive.
Merci Alex , je devine les problèmes que tu rencontreras si tu désires vraimeent publier ton livre sur le militantiste. J'ai moi-même écrit un livre (critique sociale et politique)et je sais par où tu passes . Les deux seules maisons d'édition je crois qui pourraient publier ton genre d'ouvrage et en faire minimalement une mise en marché c'est Lanctôt ou Écosociété. Cependant il y a un hic. Je ne sais pour toi mais dans mon cas , je voulais rejoindre le monde ordinaire , je veux dire par là la classe moyenne en descendant et ceci pour une raison . Ceux et celles qui risquent le plus de se trouver intéresser à lire quelque chose de polémique ce sont les gens pour qui ont défends des idées. Mais et j'en arrive au HIC , ce monde-là , ne peux pas payer $20.°° pour un livre. Et il est extrêment important , que ton livre soit complet cela va de soi, mais vulgarisé de façon à ce que Monsieur et Madame tout le monde en comprenne tout le contenu.
À partir de ce constat, voici la seule manière que j'ai trouvé de contourner le problème du prix , j'ai publié mon livre moi-même et je
l'ai vendu au prix coûtant, soit $8.°°. Je suis présentement à le remettre à jour , l'arrivée du PLQ au pouvoir oblige et j'en publierai à nouveau quelques centaines d'ici le printemps.
J'aime mieux avoir 600 ou 800 livres en circulation et qui changent de mains, qu'un contrat avec une maison d'édition qui va en publier 10,000 mais qui vont finir leurs vies dans des boîtes de cartons dans le sous-sol d'un éditeur. Notre but réel n'est-il pas d'éduquer la population , et dans ma logique , l'éducation on doit la rendre accessible, pas faire de l'argent avec.
Juste pour montrer vers quoi se situe principalement l'intérêt de la population en terme de lecture ,,, sais-tu quelle classe de livre se vends le plus au Québec ,,,, les livres de recettes !
L'attitude de certains goons de la FTQ est impardonnable. Ça n'a pas d'allure et on ne devrait jamais tolérer cela.
Maintenant, je continue de me demander ce que ça aurait donné de rentrer de force dans le parlement. Je ne suis pas du tout certain que "le momentum" était là. Je me suis promené pas mal dans la manif et il y avait énormément de réprobation face à l'attitude du "petit contingent unissant travailleuses et travailleurs syndiqués, étudiantEs et militantEs de tous acabits" (que la plupart des gens identifiait à une poignée d'anarchistes). De nombreuses personnes qui ont essayé de discutter avec certain d'entre-vous se sont sentie insultée de ce qu'elles se sont fait répliquer. Je ne suis pas certain pantoute que "la masse" voulait aller plus loin que là. La preuve c'est que quand le service d'ordre s'est tassé (comme par hasard à peu près en même temps que les cagoulés ont commencés à lancer leurs bombes de peintures et leurs pétards) la foule n'a rien tentée.
Je pense qu'à part de se faire casser la gueule sévèrement (il y avait, paraît-il, un fort contingent de flics dans le parlement) et de subir des arrestations (avec ce que ça implique de judiciarisation), je ne vois pas ce que ça aurait donné. En fait, je ne suis pas certain que ça n'aurait pas été plus négatif que positif. Il y a déjà pas mal de syndiquéEs à la base qui rushent avec l'image de violence qui s'est dégagée des premières actions de la FTQ dans le mouvement, je suis pas sûr qu'ils et elles auraient approuvés. Qu'on le veuille ou non pour aller plus loin (et dépasser le coup d'éclat), il va falloir mobiliser pas mal plus large.
L'occasion à ne pas manquer ce n'est pas le remake cheap de la prise du palais d'hiver (désolé pour le cynisme), c'est la possibilité d'une grève générale de masse, public-privé, pour faire reculer le gouvernement. Me semble que ça ressemble de moins en moins à un wetdream d'anars, que c'est une perspective réelle et concrète. Elle est là la force potentielle du mouvement ouvrier, pas dans des actions violentes minoritaires (entéka, pas seulement).
Je tiens à te dire que tu es très respectueux dans ton texte et c'est génial, mais ce n'est pas ça que j'ai constaté de visu sur place. J'ai vu beaucoup de militantEs déçuEs engueuler et insulter le monde à la ronde. Il me semble qu'on a pas le loisir de se mettre à dos les personnes qui se mobilisent actuellement. Par ailleurs, je continue d'avoir un malaise avec cette soirée là parce que je sais que ce que vous avez essayer de faire, ça m'aurait dégoûté si ça avait été des maos. Ça ressemble drôlement à de l'avant-gardisme et du substitionisme (i.e. se substituer aux gens). Entéka. Me semble qu'on va faire la révolution avec le monde, quand ils vont être prets...
Si on attend que le "monde" soit prêt, on peut se préparer à attendre longtemps. Les manifestants/es qui voulaient entrer dans le Parlement le 15 décembre avaient de très bonnes raisons de le faire. Je rappelle au cas où certains auraient oublié que le Parlement est la Maison du Peuple et que si on commence à reculer devant les policiers dans les manifestations ou devant des gros bulls de la FTQ, on est aussi bien de tous et toutes rester chez nous et se mettre au tricot.
Je n'ai rien contre le tricot, en fait je commence à penser qu'il serait plus utile de me tricoter des bas et un bon gilet que rester prise dans les tétages que je vois venir. Voilà un nouveau mot d'ordre: Mieux vaut tricoter que têter.
Qu’est-ce que ça aurait donné? Aurais-tu oublié cher Phébus que la combativité d’un mouvement se construit aussi dans l’action et non seulement dans le discours, l’organisation et la promesse d’une grève générale qui, en passant, aurait du être appelée AVANT l’adoption des projets de loi et non APRÈS. Aurais-tu oublié que si des tas de gens autour de toi ont surmonté leurs pré-jugés sur la violence politique et l’action directe, c’est parce qu’ils ont été en contacte avec la violence policière et les succès de l’action directe. Aurais-tu oublié que c’est au contacte du pouvoir que la résistance se crée!
Si nous serions des maos, notre action t’aurait « dégoûté ». Cher Phébus, il n’y a pas que toi qui puisse avoir mal au cœur. Ton racolage syndical commence lui aussi à puer! Espères-tu vraiment gagner de la crédibilité dans le monde syndical en attaquant les anars turbulents, en te présentant comme un anar réaliste et en postant sur le CMAQ n’importe quelle nouvelle émanant du mouvement syndical, peu importe si elle est pertinente ou non. Sur ce dernier élément, je suis d’ailleurs loin d’être le seul à partager cet avis et ne va pas nous taxer d’anti-syndicalisme juste parce qu’on trouve que tu devrais mieux filtrer ce que tu envois.
Selon toi la foule n’était pas si «willing » que ça et le fait qu’elle n’ait rien fait quand le service d’ordre est parti en est la preuve. Pas très fort ça... Si elle n’a rien fait, c’est parce que 1- le momentum avait disparu – après une heure au froid, il y a de quoi- et 2- le mot s’était passé que des groupes de syndiqués allaient eux-mêmes sonner la charge. De plus, il ne faudrait surtout pas négliger l’influence du message des leaders syndicaux appelant sans cesse au calme, ce qui a eu pour effet de décourager et de marginaliser certains syndiquéEs plus motivéEs que les autres.
Le dialogue qui n’a pas eu lieu entre les partisans de l’action directe et les syndiquéEs est la conséquence directe de l’intervention agressive du service d’ordre. Quand des gens se font insulter, rudoyer et insulter, faut pas s’attendre à ce qu’ils demeurent sereins et gentils. Il est regrettable et déplorable que la situation est tournée au vinaigre. Toutefois, ne va pas croire que les insultes et la provocation étaient uniquement le fait des partisans de l’action directe. Paternalisme et sexisme étaient parfois au menu du côté syndical, ce qui ne manquait pas d’attiser les tensions.
Revenons cependant à nos moutons. Qu’est-ce que ça aurait donné?
Réponse : un message clair que le mouvement syndical est tellement en furie qu’en son sein, se développe une attitude –pour le moment minoritaire- de confrontation susceptible d’amener le mouvement à utiliser des pratiques qui envenimeront les conflits et relations de travail dans toute la province.
Évidemment, la « prise du Parlement » n’aurait été qu’un coup d’éclat insuffisant à lui seul pour décrocher une victoire. Mais dans une lutte, cher Phébus, il en faut des coups d’éclats, des moments de tension et des victoires symboliques. Peu importe le nombre de flics dans le Parlement, l’intervention de l’anti-émeute n’aurait pas été aussi facile que tu le crois et aurait pu se transformer en une bataille rangée. Ce genre d’événements a un potentiel de radicalisation énorme et je ne comprends pas comment tu as pu l’oublier.
p.s. Mettre ses oeufs dans le même panier et espérer que la grève générale va tout régler, ça aussi ça ressemble à un wet dream d’anar!
Tony
Avec un peu de recul, je ne suis pas déçu de cette manif, bien au contraire. Je m'attendais à quelque chose d'assez peinard, un peu comme la manif du Réseau de vigilance (les péquistes en moins). Au lieu de ça, je me retrouve aux portes du parlement avec des milliers de travailleurs-euses en colère devant une ligne d'anti-émeute... et le fameux (!@$%?&*) service d'ordre. Ça en dit long sur le mood général.
Dans ce cadre-là, tous les espoirs semblent permis... y compris l'entrée à l'intérieur. Mais faut pas se leurrer: j'ai pas vu grand monde "willing" à faire reculer une ligne d'anti-émeute, encore moins les 200 autres qui nous attendaient au chaud en dedans. En discutant avec des syndiqués en avant, plusieurs m'ont dit tout le dégoût que leur inspiraît les flics et leur désir de les confronter... mais pas sans avoir sur eux ce qu'il faut pour être à armes égales! De toute évidence, ce n'était pas l'intention de la majorité d'affronter la police, pas même des plus combatifs-tives. Par ailleurs, je pense que la tension sociale a encore monté d'un cran. Les projectiles de peinture sur le parlement et l'absence de comdamnation de ce geste démontrent une chose: on a franchi une étape importante.
Par ailleurs, je pense que dans les manifs comme celle du 11, les anars ont avantage à se lier de plus près aux élements combatifs parmi les syndiquÉes et à voir avec eux/elles quelles actions peuvent être entreprises pour amener le mouvement plus loin. Mais pour se faire, il faut créer un lien de confiance réciproque. Ce n'est pas en engueulant le monde à la fin de la manif en les traitant à l'aveuglette de "moutons", de "mous" , etc. que ça va arriver. Personnellement, comme travailleur, je me suis senti insulté par de tels comportements, surtout lorsque ce sont des camarades qui posent ces gestes.
Le terrain de bataille où nous aurons l'avantage sur la police, les patrons et les ministres ne sera pas le parlement. Ce sera les lieux de travail, les ports, les usines, les routes d'approvisionnement. Je pense tout comme Phebus que la force de la classe ouvrière réside justement dans son pouvoir de bloquer la machine politique et économique.
Mais bon, je trouve qu'il manque de vrais espaces pour débattre de ces questions. Le CMAQ, c'est bien, mais la taverne, c'est mieux ;-) ! L'invitation est lancée Tony.
Écoute Tony, mieux vaut rester poli. Il se trouve qu'on milite dans la même ville et qu'on aura pas le choix de se recroiser et de probablement travailler ensemble. Ça serait con qu'on se retrouve dans une situation ou on a juste envi de se sauter dans la face quand on se voit dans une manif ou au Sacrilège.
Il se trouve que je ne suis pas d'accord avec une partie essentielle de ton analyse, si tu ne veux pas en débattre, il ne faut pas l'envoyer sur les sites ou on peut commenter.
Tu me dit que "la combativité d’un mouvement se construit aussi dans l’action et non seulement dans le discours". Je te retourne la question: aurais-tu oublié que la combativité et l'action ne se limitent pas à des confrontations hautement symboliques avec le bras armé du système? Quatre jours avant d'assiéger le parlement, les mêmes syndiquéEs qui ne voulaient pas défoncer une ligne d'anti-émeute devant une batisse abritant des clowns avaient fermés les quatres principaux ports du Québec et plusieurs autoroutes frappant au coeur l'économie de la province. Cet avertissement là, ces actions directes là, est autrement plus porteur à mon avis, autrement plus combatif. Et il a le mérite d'identifier clairement qui est l'ennemi et qui mène le bal. La même chose vaut pour les attaques répétées contre le citoyen Taillon et les différents ministres quand ils/elles s'adressent au patronat (4 activités du Conseil du patronat scrapées en moins d'un mois).
Pour revenir au parlement, j'ai dit et redit que l'action et l'attitude de certaines personnes sur le service d'ordre et de plusieurs autres syndiquéEs est innaceptable et dégueulasse. Par contre, je refuse de ne voir qu'en noir et blanc. L'attitude de certainEs de nos camarades n'a pas été particulièrement exemplaire non plus et qu'on le veuille ou non ils/elles se sont mis beaucoup de monde à dos. La connerie est malheureusement universelle. Ceci dit, j'espère bien que la direction de la FTQ va au moins retirer du service d'ordre les imbéciles qui crachent dans la face du monde et qui frappent des manifestantEs. Ce serait ben le minimum (changer les directives itou, mais je refuse de rêver en couleur, un service d'ordre ça reste un service d'ordre: bête et gros-bras par définition).
La charge n'est jamais venue. T'es-tu demandé pourquoi? Est-ce qu'il y aurait des raisons en dehors de la duperie des dirigeantEs et du SO à ses bottes? Moi j'ai ma petite idée. Il y a 40 autobus qui n'ont jamais pris la route, le savais-tu? Il y a aussi certains syndicats locaux qui sont arrivés 15 ou 20 minutes avant la fin de la manif à cause de la tempête. Comme par hasard, il s'agit de certains des syndicats les plus combatifs, dont ceux qui ont fait les actions de commandos. Peut-être --je dis ça sans en être absolument certain-- que la tempête à légèrement modifiés les plans des secteurs combatifs. Est-ce que l'absence de la moitié des troupes --dont une bonne partie des "combattantEs" habituels-- a forcé certains à reviser certains plans... N'étant ni toi, ni moi, dans le secret des dieux, on ne le saura jamais.
Peut-être que je suis têteux et trop précautionneux, mais je ne suis pas d'accord avec ton(votre?) attitude. C'est pas notre mouvement et, comme c'est pas notre mouvement, c'est pas à nous de donner le lead. Ce serait différent dans une action large impliquant d'autres secteurs dans lesquels on est impliqués mais là s'était pas le cas. On était même pas invités (il n'y a pas eu de call large, ce qui ne veut pas dire que certainEs n'étaient pas contentEs de nous voir). Mon attitude dans ce cas là, et elle est sans-doute discuttable, c'est d'essayer de faire des liens avec les sections les plus combatives et de les appuyer (pas de leur pousser dans le cul, de les appuyer s'ils font de quoi). Personnellement, je préfère être avec le monde qui tire des bombes de peintures sur le parlement que de m'ostiner en avant avec le service d'ordre.
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Je ne t'ai pas taxé d'antisyndicalisme, je trouve même que ton texte est bon et évite pas mal de pièges à ce niveau. Je l'ai d'ailleurs écris dans mon premier commentaire. Ceci dit, il faut aussi reconnaître qu'il y a des articles et des commentaires sur le CMAQ qui sont franchement antisyndicaliste et qui jettent le bébé avec l'eau du bain. La plupart de ces textes là sont écris par des anars et sont souvent anonyme. Peut-être que je réagirais moins fortement si ça venait pas du camp politique auquel je m'identifie.
Est-ce que j'en fait trop sur le CMAQ? Il y a effectivement quelques camarades qui trouve que oui. Si ça vous fait chier vous avez juste à pas les lire les textes. Moi j'essaie de couvrir à peu près objectivement les mouvements sociaux, dont le mouvement syndical, avec leur bons et leurs mauvais côtés. Est-ce qu'il faudrait que je ne publie que ce qui est bon? Alors on serait justifié de me dire que je glorifie. J'essaie, dans la limite de ce qui est pertinent, de couvrir l'actualité. Or, l'actualité est dominée par le mouvement syndical ses jours-ci. Est-ce que le CMAQ devrait faire exception?
Pour ce qui est des insultes et insinuations sur mon racollage syndical, c'est pas mal gratuit. De un, le CMAQ ne s'adresse pas aux syndiquéEs et si je voulais faire du racollage syndical et acquérir une crédibilité, je ne suis pas à la bonne place. C'est pas aux syndicats que je m'adresse, c'est pour les militantEs et les (quelques) citoyenNEs ordinaires qui viennent ici pour chercher de l'information alternative que j'écris.
Si je cherchais à me faire une crédibilité et à flatter les syndicats dans le sens du poil je ne publierait pas un texte qui dit qu'Henry Massé est le pdg de la FTQ, que la FTQ est du bord du pouvoir et que les permanents n'ont pas les mêmes intérêts que le monde de la base (et j'irais surtout pas diffuser le journal qui dit ça sur les lignes de piquetages! Voir l'éditorial du Trouble) pas plus que je ne signerais un texte qui dit que le SCFP à une culture ouvrière institutionalisée qui carbure au fric et à la libération syndicale (voir la deuxième partie de Entretien avec un préposé aux bénéficiaires anarchiste) pour ne nommer que deux affaires récentes.
Le mouvement anarchiste n'a pas de ligne de parti. Je m'estime tout à fait en droit de critiquer ce avec quoi je ne suis pas d'accord. Ça fait une couple de fois qu'on me reproche de critiquer certaines actions et certaines attitudes que je trouve déplacées dans certaines manifs. C'est quoi le problème? Quand c'est un anar qui fait une connerie faut fermer sa gueule parce que c'est un anar? Dire qu'après ça y'a du monde qui reproche à la NEFAC de militer pour l'unité théorique et tactique au sein de la Fédé...
S'il faut être "invités" pour manifester, ça c'est vraiment une nouvelle façon de faire. Il me semblait que toute la population était "invitée" à manifester contre les politiques néolibérales de Charest. Et aussi, est-ce-que les gars doivent manifester en veston cravate et les femmes en robes de dentelles.
L'invitation pour aller au Bal, on la reçoît par la poste ou quoi?
Nicolas, tu fais un peu trop préchi-précha. Tu veux quoi, diriger une révolution dans l'ordre et la bonne tenue?
Moi aussi, je reste dans la même ville que toi. Mais je ne vais pas au Sacrilège, j'ai passé l'âge.
Excuse Louise-Ann, mais là c'est toi qui s'enfarge dans les fleurs du tapis, un peu comme tu reproche à Martin de le faire un peu plus haut.
Ce que je veux dire c'est que s'était pas une manif largement publicisée à laquelle toute la population était invitée. Il n'y a eu ni affiche, ni tract, ni avis de convocation, ni communiqué de presse. C'est même plutôt le contraire, l'idée des syndicats étaient de faire une manif surprise. Les libéraux étaient sensé adopté les lois le jeudi sauf que pour prendre les manifestantEs de vitesse, ils ont devancés pour le lundi, les syndicats l'ont sû et ont décidés de faire une belle surprise à Charest (du genre 'coucou, on est là!'). C'est une action décidée à l'interne et seul les militantEs syndicaux étaient sensé le savoir. Si les anarchistes de Québec l'ont sû, moi compris, s'est essentiellement parce qu'on a une poignée de camarades libertaires qui militent dans leur syndicat. C'est ça que je veux dire par "on était pas invités". On s'est invité, pis c'est correct.
C'est un peu comme le gars qui connais un gars qui connais un gars qui organise un party, qui vient avec ça gang au party pis qui se plaint après parce que il aimait pas la musique pis que le monde sur la piste de dance voulait pas le laisser remplacer le D.J.. Moi j'y dit, t'étais pas invité, de quoi tu te plains?
Salut Nicolas , je veux pas être impoli mais ta réflexion est complètement divaguante lorsque tu prétends que Louise-Anne s'enfarge dans les fleurs du tapis dans sa dernière intervention. Coudonc ,, c'est vrai oui ou non qu'il y a des gens qui ont mangé des coups de pieds au cul et qui se sont fait cracher dans face par une gagne de gros bras tatoués FTQ ? Oui! Donc son intervention était pertinente et juste. Qu'on tente de m'empêcher de dire ou de faire ce que ma conscience me dicte ,,,, que j'aimerais donc. Je suis rendu à un âge où je considère que je suis capable de penser et d'agir par moi-même. Louise-Anne aussi d'ailleurs. Et l'ensemble des travailleur(se)s
aussi.
Massé, ce cher Massé, (comme les autres d'ailleurs) n'est-il pas celui-là même qui quelques jours avant le déclenchement de la dernière élection provinciale a dit et je cite: ''Quand on regarde ça dans son ensemble , les réalisations du Parti Québécois, c'est plutôt positif'' ? C'est le même bonhomme qui a dit dernièrement qu'il n'était pas contre les hausses de l'Hydro. (Faut préciser ici que la FTQ a plus de 20,000 travailleurs à Hydro québec et que probablement qu'au yeux de Massé un poseur de ligne mérite plus de considération qu'unlaveur de plancher ou encore une aide-cuisinière. Le monde syndical malheureusement nous a habitué à nous livrer des exemples monstrueux d'égoïsme crasseux.)J'imagine qu'entre deux verre de scotch , assis loin du vrai traffic,dans les opulantes officines de la FTQ , il doit être à se dire en se masturbant les méninges qu'au fond le Parti Libéral c'est pas si pire , que l'ADQ ça aurait été pire encore. Massé c'est de l'aplat-ventrisme syndical à l'état pur!
C'est le même deux de pique que j'ai vu sourire niaiseusement à la télé lorsqu'il devait faire face aux départs de quelques-uns de ces lieutements pour l'ADQ.
J'aimerais que Massé aille dire aux familles qui ont vu des leurs mourrir sur des listes d'attentes tant en oncologie qu'en chirurgie cardiaque que les politiques du PQ c'est plutôt positif!
J'aimerais qu'il aille prétendre la même connerie aux ''waitress'' , à qui un bon matin le PQ est venu dire qu'il avait décidé d'imposer leurs pourboires afin de pouvoir continuer à subventionner full-pin les grosses, grasses et obèses entreprises du Québec Inc.
Qu'il aille dire que le PQ a bien gouverner syndicalement parlant à tous ceux et celles qui ont dû subir des négociations contrôlées à coup de décrêts.
Oui Louise-Anne a raison de se questionner sur la pertinence de continuer à croire à cette mascarade syndicale que nous impose la FTQ. J'irai même jusqu'à dire que si le peuple aspire à se réapproprier un certain pouvoir décisionnel un jour, ça devra d'abord passer par une réappropriation de ses syndicats.
Nos syndicats ne sont plus à se faire les portes-parole des travailleurs auprès des employeurs et encore moins le gouvernement . Ils sont devenus ni plus ni moins que des sous-traitant d'idées du gouvernement, des loques, des pleutres, qui coûte que coûte se doivent de faire avaler à leurs membres ce que lui dicte le gouvernement comme ordre du jour.
Juste comme ça pour vous montrer la ho combien! grande intelligence syndicale de la FTQ , elle vient il y a quelques semaines via le fonds de la FTQ de subventionner dans ma petite localité une entreprise ( seulement dans le but d'accroître la productivité , aucune création d'emploi ici)dont le propriétaire se fait une gloire de ne pas avoir de syndicat et qui se vante d'avoir fracturer la machoire d'un gars de la CSN qui tentait de faire entrer le syndicat dans sa boîte à esclavage. Je veux pas faire usage d'un langage indécent, mais comment ne pas appeler ça ,,, FAIRE LA PUTAIN!
Tant qu'à toi Louise-Anne , ta lucidité , tout comme celle de quelques autres ici , m'encourage à continuer d'espérer, ou du moins arrive à me rassurer sur le fait que nous sommes pas tous bornés, aveugles, stupides ou encore totalement incapables de discernement.
En guise de conclusion Nicolas je te poserai deux questions.
1= Quand un père couche avec celui qui sodomise de force son enfant devant lui, qui est le plus pervers?
2=Et si tu veux arrêter tout ça tu fais quoi,, ici je vais t'aider je te donne un choix de réponses: a= tu te débarrasses du père b= tu te débarrasses du pédophile c= tu te débarrasses des deux.
Si tu comprends pas la logique qui se dégage de la réponse à ses deux questions,,,
Je tiens à réitérer que je suis pro-syndicat mais pas encore brainwasher au point d'accréditer la manière dont le syndicalisme s'exerce depuis 20 ans. Que nos grandes centrales actuelles se prétendent ''syndicales'' alors qu'elles en prostituent l'essence même ,,, ça frôle l'imposture. Le peuple est prit entre deux impostures , celle du parlement et celle du milieu syndical. Comme quoi nous sommes mal partis !
Pierre Gravel
porte-parole du Front commun des citoyens de Berthier grav...@hotmail.com
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Sujet:
Deuxième et dernière réplique, débat à poursuivre ailleurs
Avertissement :Clavier étranger, fautes de frappes à prévoir.
Comment oses-tu parler de politesse quand tu passes ton temps à associer les tendances libertaires dont tu ne te réclame pas avec des tendances de gauche que tu méprises. Je n’ai pas oublié l’allusion au soi-disant « trotskysme » de la Rixe tout comme je n’oublierai pas ton allusion non-innocente aux Maos. Si tu veux conserver des bonnes relations avec moi et avec nous, il va falloir que tu cesses de tout le temps caricaturer ce qui te déplaît chez nous et que surtout, tu arretes de commencer des polémiques sur internet quand tu peux très bien nous appeler et nous inviter à en jaser. Je suis donc moi aussi d’avis qu’il y a de meilleurs endroits pour échanger qu’Internet.
Crois-tu que je n’ai pas jubilé moi aussi de voir les ports bloqués. C’était tout simplement génial! Cependant , il aurait fallu qu’il se passe quelque chose de gros le jour de l’adoption des projets de lois et c’est ca que mon article déplore. On peut très bien spéculer sur ce qui s’aurait passé si une bataille entre l’anti-émeute et les manifestantEs auraient eu lieu. Impossible de prouver que je suis dans l’erreur et impossible de prouver que j’ai raison. La question n’est pas là. Mon point est que le service d’ordre n’aurait pas du empecher les gens qui souhaitaient avancer. Quand je fais allusion à une occasion manquée, c’est à ca que je fais référence : au fait qu’il a failli se passer quelque chose de spontané, mais que cette initiative a été victime du baillon de la police syndicale. Je n’ai jamais affirmé que la majorité des gens de la manif étaient prets à avancer. J’ai juste affirmé que certains syndiqués, de meme que beaucoup d’étudiants et de militants étaient prets à avancer et qu’on auraient du les laisser faire. C’était peut-etre une manif syndicale, mais les projets de lois en question concernaient l’ensemble de la population. Quand je vais dans une manif syndicale, règle générale je respecte les consignes. Cependant, il y a des moments où ces consignes doivent etre défiées. Lundi soir était l’un de ces moments.
Pour ce qui est du racolage … Premièrement, je ne crois pas que tu fasses du racolage avec l’ensemble du mouvement syndical. Deuxièmement, critiquer les directions syndicales tout en applaudissant – parfois de facon non-critique- les syndicats dont tu tentes de te rapprocher est tout-à-fait conciliable, voire meme complémentaire.
Tu as parfaitement le droit de critiquer cher Phébus. Mais à force de tout commenter et de donner ton opinion sur presque tout, ca commence à ressembler à du paternalisme.
Tony
Tony écrit:
"(...)Rendez-vous manqué, coït interrompu, la manif de lundi aurait pu être beaucoup plus que le symbole de la renaissance d’un front commun syndical(...)"
Hmmm... je me demande ce que la blonde de Tony pense de cette référence au coït comme métaphore d'un assaut des fortifications de l'enemi...
SVP, référez-le au Collectif masculin contre le sexisme, 524-3254 ;-)
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