Sommes-nous réellement en démocratie ? Les décisions que le gouvernement Charest prend rappellent celles du prince Bouchard du PQ. Qui a dit que les syndicats ne sont pas aussi, sinon plus démocratiques, que le Parti Libéral du Québec, le PQ ou l’ADQ ? Dans les syndicats, les décisions sont soumises à critiques et, souvent, à un vote qui peut même, selon la demande, être secret.

Un nouveau groupe de protestation est né du tumulte : « Je n’ai pas voté pour ça ! » qui a la pertinence d’illustrer les limites de la démocratie québécoise sous la gouverne libérale.

Au moins les syndicats ont cette légitimité démocratique qui les place sous le contrôle de leurs membres. La remettre en question de manière démagogique et au nom d’une démocratie en crise qui ne reflète pas la volonté populaire, usurpée, de véritables progrès sociaux ou faire simplement référence à leur « corporatisme », c’est flirter avec les conceptions politiques d’extrême droite.

S’ils en viennent à la grève générale et à réclamer la démission de Charest, les syndicats joueront un rôle éminemment démocratique, celui de ramener à l’ordre le PLQ qui s’enlise dans ses abus de pouvoir envers la population syndiquée.