TORONTO, ON, le 15 déc. - Lawrence McBrearty, directeur national du Syndicat des Métallos, a annoncé lundi que le syndicat avait remporté une demande d'indemnisation au nom d'un ancien mineur de Westray si défavorisé qu'il a dû se résoudre à mettre en gage la médaille qu'on lui avait décernée pour son rôle dans la tentative de sauvetage des 26 mineurs tués en 1992, lors de l'explosion à la mine Westray.

"L'employé, un mineur de longue date, s'était vu refuser des indemnités pour stress post-traumatique et ne pouvait travailler", a déclaré M. McBrearty. "Il était aux prises avec ses souvenirs de la tentative de sauvetage."

M. McBrearty a indiqué que le syndicat avait porté son cas devant la Commission des accidents de travail (Compensation Board) de la Nouvelle-Ecosse, qui devra payer à l'employé la somme de 101 000 $, en plus de lui verser, dès janvier, une indemnité mensuelle de 675 $.

Le Syndicat des Métallos était déjà actif à Westray avant l'explosion, en mai 1992. Les travailleurs préoccupés de la sécurité à la mine ont signé des cartes des Métallos dans les mois qui ont précédé la tragédie. Le syndicat a continué de lutter pour l'adoption de modifications au Code criminel qui rendraient les administrateurs et les cadres supérieurs personnellement responsables de la santé et de la sécurité en milieu de travail. Ces modifications ont été adoptées en novembre.

"L'explosion survenue en 1992 a toujours des répercussions pour les survivants et les hommes qui ont participé aux tentatives de sauvetage", a conclu M. McBrearty. "Westray fait autant partie de la vie du syndicat que de celle des employés de la mine."

Le Syndicat des Métallos représente quelque 180 000 hommes et femmes oeuvrant dans tous les secteurs de l'économie canadienne.