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LES CRIMES DU CLERGÉ

blackcat, Dimanche, Décembre 14, 2003 - 15:57

LES CRIMES DU CLERGÉ

Les archives de la Révolution française (1791)

Les prêtres ne sont pas ce qu'un vain peuple pense,
Notre crédulité fait toute leur science.

Comment peut-il se trouver des hommes tellement asservis à d'absurdes usages, & tellement enclins à dominer, qu'ils ne cessent de vomir des imprécations contre ceux qu'ils opprimaient, lorsque ceux-ci, par une noble insurrection, ont secoué le joug de leur oppresseurs, et sont rentrés dans leurs droits ? C'est que l'intérêt personnel, qui seul dirige cette insolente espèce d'hommes, ne leur permet pas de voir leurs égaux dans leurs semblables. Mais inutilement ils répètent sans cesse et dans leurs discours et dans leurs écrits que tout est renversé ; répondons-leur : que loin d'être renversé, tout est rentré dans l'ordre, que leur empire est détruit, que le règne des abus est passé, et que celui de la justice commence.
Malheur à vous, prêtres séditieux, qui, avec un esprit ardent à surprendre les ignorants, soufflez dans leur cœur toute la rage qui vous anime.
En vain vous vous appuyez de l'autorité du pape pour faire valoir vos prétendus titres ; qu'avons-nous à craindre d'un vieillard en démence qui prend la bible des démons pour l'évangile et la rénovation de l'église de France pour l'œuvre de l'iniquité.
Cette bulle, dont on nous a si longtemps menacés, vient enfin de paraître, elle est toute pour les ministre de l'église et nullement pour l'église en elle-même ; ce n'est qu'une compilation sans ordre de décrets tous temporels, tous avares, tous rapaces, tous usurpateurs, tous différents de la morale chrétienne. Je n'y vois que l'ouvrage de l'ange des ténèbres, et non l'esprit de Jésus-Christ.
Si l'évangile est outragé, si la religion alarmée est menacée de sa destruction, à qui doit-on s'en prendre ? à ses ministres; à vous Très-Saint-Père, malgré votre prétendue infaillibilité ; les énormes bévues de plusieurs de vos prédécesseurs, les scandales qu'ils ont causés par leurs vices, leur luxe énorme entièrement en opposition aux maximes de l'évangile dont ils ont tronqué les textes sacrés pour en faire un évangile à leur mode, pour tromper les peuples et s'établir les dispensateurs des trésors célestes à proportion qu'ils recevaient des fidèles mal instruits, des sommes plus ou moins grandes.
Etait-ce pour accommoder l'évangile à la faiblesse des peuples, que les ministres d'un dieu pauvre, oubliant volontairement la pauvreté des disciples de J.C., accaparaient les propriétés des familles, les ruinaient, les asservissaient ?
Ah ! Saint-Père ! lisez dans ce livre si peu connu des prêtres, si peu connu de vous-même, dans l'évangile ! lisez : «Les renards ont leurs tanières, les petits oiseaux ont leurs nids, et le fils de Dieu n'a pas une pierre pour reposer sa tête !»Une pierre ! grand Dieu ! quelle pauvreté ! votre fils était tout puissant, il n'avait point d'asile ! il naquit pauvre, il vécut pauvre ; il annonça son évangile aux pauvres, il vécut pour les pauvres, il mourut pauvre ! et les pauvres ont été dépouillés, déchirés, incarcérés, asservis, dévorés pour enrichir les ministres de l'évangile ! Jésus prescrivait l'abandon des biens, il existait d'aumônes ; ses apôtres l'imitaient dans ses actions comme dans sa morale, et leurs successeurs ont des palais !...... ils sont rois !...... et le Vatican est bâti avec des ossements humains ! chaque pierre, formée de la substance du peuple, est un témoin authentique des horreurs des pontifes !...... Et vous prélats..... frappez sur ces pierres, il en sortira du sang ! vous en étancherez votre soif impie, c'est le dernier qui vous reste à boire..... La France est libre, le ciel a déposé dans ses mains les foudres et les tonnerres.... L'évangile de la liberté, l'évangile de Dieu, est au centre de la terre, elle est l'effroi des tyrans.
Il est inutile de nous attacher à prouver les usurpations sacerdotales, le détail en serait trop long ; mais je vais tracer en peu de mots tous les meurtres commis ou occasionnés par ces tigres altérés de sang qui, en égorgeant leurs frères, se disent les ministres d'un Dieu de paix.
A l'imitation des prêtres juifs, vos devanciers, qui avaient fait lapider, mettre en croix, passer au fil de l'épée, trois cents mille hommes pour avoir dansé autour d'un veau d'or, caressé des filles madianites, regardé l'arche, etc, vous enseignez à vos disciples qu'il faut briser les statues des dieux de l'empire romain, déchiré les édits des empereurs qui vous avoient laissé fort tranquilles ; vous changez les chrétiens en séditieux ; on les punit (comme de raison). Vous comptez deux cents mille martyrs ! et moi, je compte deux cents mille victimes de votre fanatisme !
Vous régnez avec Constantin, les conciles sont assemblés, l'empire est ébranlé par des querelles théologiques ; pendant six cents ans, on argumente, on se bat, on voit empereur contre empereur, citoyens contre citoyens, et de quoi s'agit-il ? d'un verset, d'un mot, d'une syllabe ; alors le sang coule par torrents, cent mille chrétiens sont égorgés, pendus, assommés !
Cependant, il faut avouer que dans le schisme des donatistes, on ne saurait trop louer l'humanité des évêques d'Afrique qui, ne voulant pas d'effusion de sang, défendirent d'employer l'épée, et se contentèrent de faire assommer quatre mille personnes à coups de massue.
Les Sarrasins fondent sur les peuples abrutis, ils massacrent, ils pillent ! Il fallait des soldats, et on n'avait que des moines ! Le destin de ce peuple, qui ne savait qu'argumenter, fut d'être battu par tous les barbares. Un exagérateur supposerait que dans ces guerres sanglantes, et sans cesse renaissantes, il périt deux millions d'hommes ; mais nous sommes exacts, nous n'en comptons qu'un million.
Les vainqueurs prennent la religion des vaincus, et se déchirent à leur tour ; les rois Gots, Ostrogots, Celtes, Gaulois, Francs, s'entretuent pour des mots qu'ils n'entendent pas. Le bon Clovis, à la sollicitation du pape et des évêques, fait égorger cent mille Ariens pour sa part ! Evaluons ces nouveaux massacres à cinq cents mille.
Des malheureux s'avisent de vouloir vous rappeler à la pauvreté évangélique, et vous faites armer contre eux des fanatiques ; cent mille Vaudois, femmes, enfants, vieillards, sont passés au fil de l'épée !
Nous ne passerons point sous silence les cent vingt mille Manichéens que l'impératrice Théodora, veuve de l'empereur Théophile, fit égorger dans l'empire grec, à la sollicitation de son confesseur, parce que jusqu'à cette époque on n'en avait pendu ou noyé que vingt mille, et que ces gens-là méritaient bien qu'on les tuât tous pour leur apprendre qu'il n'y a qu'un bon principe et point de mauvais.
Les prétendues hérésies des Iconoclastes, ou briseurs de saints, n'ont coûté que soixante mille vies.
Non contents de troubler l'empire où vous êtes, vous voulez ensanglanter les autres ; la croisade est proclamée, deux millions d'hommes périssent chez les Turcs, après avoir pris la lèpre au lieu du saint tombeau !
O Louis IX ! père des Bourbons, tu fus entraîné par l'exemple et séduit par des prêtres fanatiques ; tu dévastas la France et lui fis des plaies dont elle saigne encore ! est-ce pour avoir fait périr avec toi trois cents mille homme dans l'Afrique qu'on t'a mis au rang des saints ?
Nous ne parlerons point des croisades particulières ordonnées par le Saint Père contre les princes chrétiens, ni des schismes d'Occident, ni de la guerre des Hussites qui n'a coûté que deux cents mille morts ; nous avouons pareillement que les massacres de Cabrière et de Mérindol sont bien peu de chose, il ne s'agit que de vingt-deux bourgs mis en cendres, à-peu-près vingt mille innocents égorgés ou brûlés, d'enfants à la mamelle jetés dans les flammes, des filles violées et ensuite coupées par quartiers, de vieilles femmes qui n'étaient plus bonnes à rien et qu'on faisait sauter en l'air en leur enfonçant des cartouches dans les deux orifices ; mais, comme ces petites exécutions se faisaient juridiquement avec toutes les formalités de la justice, il n'y a pas le petit mot à dire.
Nous voici parvenus à la plus sainte et glorieuse époque du christianisme, que quelques gens sans aveu voulurent réformer au commencement du seizième siècle. Les papes, les évêques, les abbés, les moines, ayant refusé de s'accorder sur le dogme, les deux partis marchèrent sur des corps morts pendant deux siècles entiers ; si on y joint tous les assassinats commis sous le règne de Léon X, jusqu'au règne de Clément V, les assassinats juridiques ou non juridiques, les têtes des prêtres, des séculiers, des empereurs, des rois et princes abattues par le bourreau; le bois renchéri dans plusieurs provinces par la multitude des bûchers chaque jour allumés ; le sang répandu d'un bout de l'Europe à l'autre ; les bourreaux lassés en Flandre, en Allemagne, en Angleterre même ; trente guerres civiles pour la transsubstantiation, la prédestination, le surplis et l'eau bénite ; le massacre de la Saint-Barthélemy, les massacres d'Irlande, les massacres des Cévennes, etc. etc. etc. ; on trouvera au moins plus de trois millions de morts et plus de six millions de familles infortunées plongées dans une misère peut-être encore pire que la mort ; mais comme il ne s'agit que de morts, nous ne comptons que trois millions !
L'inquisition a fait si grand bien, qu'il faut oublier qu'il en a coûté trois cents mille victimes humaines !
Le monde connu ne vous suffit pas ; le poignard attaché à la ceinture, à côté du cordon de Saint-François, vous descendez en Amérique, elle n'est bientôt plus qu'un vaste tombeau ; douze millions d'Américains sont immolés pour la plus grande gloire de Dieu et l'édification de l'église !
Pourquoi parler après cela des quatre cents mille homme que les révérends pères Jésuites ont fait égorger au Japon ; de cent mille solitaires victimes de leur austérité fanatique ; des assassinats commis sous le nom de jugement de Dieu ! ce ne sont là que des vétilles.
Mais ne déchirons pas le voile en entier, le tableau serait trop hideux..... c'est pourquoi il est temps de résumer ; le tout ne monte guère qu'à vingt-deux millions de personnes, ou égorgées, ou noyées ou pendues, ou rouées, ou brûlées pour l'amour de Dieu ! car nous ne parlons point des trois cents mille Camisards envoyés au galères à Brest, à Marseille et Toulon ; on ne les a pas massacrés, Dieu merci ; mais on leur a fait faire pénitence pour accélérer leur conversion et le salut de leur âmes, ce qui très-humain et on ne peut plus chrétien !
Voilà pourtant les terribles effets qu'ont produit les décrets, les bulles, les conciles, les canons de tant de despotes à tiare, et que renouvellerait le bref de Pie VI, leur digne successeur, dans un siècle moins éclairé. Il a fallu de l'or à ces hommes ambitieux et avides pour ouvrir le ciel et fermer les enfers ! il leur a fallu de l'or pour recevoir le Saint Esprit !.... L'Eternel est-il donc une denrée dont les papes soient propriétaire !..... Leur pouvoir imaginaire fit le malheur des empires ! Devenus riches, il rendirent l'univers esclave... Un pas de plus, ils auraient ordonné au christianisme d'oublier Dieu pour ne servir qu'eux ! Quoi ! tant de victimes immolées n'ont point encore asservi la rage papale ! Et vous marchez si bien sur les traces de vos prédécesseurs, Pie VI, non, vous n'êtes pas le père commun des fidèles ; vous êtes le premier ennemi de Dieu, dès l'instant que vous vous déclarez le chef de l'aristocratie sacerdotale. Vous invoquez en vain l'évangile que vous tronquez pour en faire un à votre mode ; l'évangile de Rome pâlit devant l'évangile de la liberté.
Votre bulle, très-Saint-Père, est séduisante pour les imbéciles et les dévots...... ; mais l'homme qui veut penser y trouvera autant d'erreurs que vous y avez glissé de prétendues vérités ; vous êtes infaillible, selon vous-même, et par une inconséquence papale, vous demandez conseil aux cardinaux ! Demander conseil, c'est être embarrassé, et être embarrassé n'est pas être infaillible. Cela ne s'accorde guère ; mais nous sommes habitués à ces tableaux grotesques, propres à figurer dans les Fantoccini italiens.
Cependant, toutes les marionnettes du saint siège et le grand polichinelle romain devroient un peu mieux ménager la foi du peuple : Vous oubliez, messieurs, et votre institut, et votre religion ; et surtout la pudeur, en osant encore vous dire les ministres de Jésus-Christ ! Vous nous alléguez une lettre de Saint-Léon contre l'usurpateur Julien, mais le cas est différent ; autre chose est d'employer la brigue et les bassesses des courtisans de cour pour être assis dans la chair épiscopale ; autre chose est d'y être élu par le peuple qui n'y appelle que ceux qui en sont les plus dignes par leurs vertus. Saint-Paul dit : «Il ne faut pas se présenter de soi même à l'épiscopat, mais y être appelé par le Seigneur.»Comment pouvez-vous supposer que Dieu ait fait des abbés de ruelle possesseurs de ses lumières ? qu'un monarque, ses courtisans, ses catins, ses valets, soient les interprètes de sa volonté divine ? Sachez que les grâces du ciel sont pour les cœurs purs. Dieu prête sa voix au peuple. Vox pupuli, vox Dei.
Saint-Père, ouvrez encore l'évangile. «Tout pasteur qui abandonne son troupeau et n'en prend aucun soin, mérite qu'on le chasse».La plupart des évêques, loin de résider dans leurs diocèses, résidence pour laquelle ils étaient énormément payés, se livraient dans la capitale à tous les excès réprouvés par l'évangile. Fallait-il payer pour nous scandaliser encore ? Le peuple ouvre les yeux, tout ce qui est contraire et insultant à la liberté évangélique excite son indignation. Le clergé dissolu se révolte contre son bienfaiteur, l'aumône cesse ; les vrais ecclésiastiques continuent l'œuvre de Dieu. La nation propose un serment pour la liberté et pour la paix, des ministres d'un Dieu de paix refusent la paix..... Le peuple, comme souverain, ne balance plus ; peu lui importe qu'un évêque, au-delà des monts, lance des anathèmes pour appuyer le vice, il confie à la vertu les honorables fonctions de l'épiscopat.
L'esprit de Dieu plane sur l'univers, il annonce l'égalité à tous les peuples, c'est l'arrêt de mort du despotisme, c'est celui de votre pouvoir. En vain des fripons mitrés, des brigands cachés sous l'habit de prêtre, veulent s'étayer de votre nom pour nous persuader qu'il n'y a plus de religion en France parce qu'il n'y a plus de biens ecclésiastiques ; leurs blasphèmes contre un siècle éclairé, ne ramèneront pas ces temps d'ignorance où des moines supposèrent que le diable était logé dans les épis, qui faisaient entendre pendant la nuit des voix qui criaient : Donnez à l'église la dixième partie de vos gerbes; et l'agriculteur trop crédule, imbécile et timide, donnait cette dixième partie, dont l'église s'est fait un titre qu'elle s'efforce aujourd'hui de faire regarder comme imprescriptible, dont l'anéantissement est une violation de la propriété la plus sacrée, en annonçant que la religion est en péril.
Mais les temps ont changés : on n'est plus assez stupide pour s'imaginer qu'en s'enfroquant un habit de moine, et en écoulant son bien à l'église, on ira tout droit en paradis. L'empire de la superstition est détruit : on ne croit plus que, pour de l'argent, on puisse acheter des indulgences, et obtenir la rémission de crimes commis et à commettre. On ne croit plus à une infinité de pieuses momeries que l'ambition et la cupidité des prêtres avoient consacrées, et que l'ignorance et la crédulité des peuples avoient accrédités.



Sujet: 
RELEVÉ exact des assassinats commis au nom de la Religion
Auteur-e: 
blackcat
Date: 
Dim, 2003-12-14 16:01

APERÇU RAPIDE
SUR LES CRIMES DES PRÊTRES
OU
RELEVÉ exact des assassinats commis au nom de la Religion,
depuis la naissance du Christianisme jusqu'à nos jours

Les archives de la Révolution française [1794?]

1°) Les prêtres juifs, devanciers de nos prêtres, firent périr par le fil de l'épée, ou mettre en croix, trois cent mille hommes, pour avoir dansé autour du veau d'or, etc.
2°) Les prêtres changèrent les chrétiens en séditieux. Ils comptèrent deux cent mille martyrs : je compte deux cent mille victimes de leur fanatisme.
3°) Les prêtres régnèrent avec Constantin. Pendant six cent ans, on se bat pour des mots ; l'on peut compter au plus bas cent mille hommes égorgés dans toutes ces querelles.
4°) Comptons seulement dans les guerres des Sarrazins un million d'hommes.
5°) Le bon Roi Clovis, ce pieux chrétien, à la sollicitation du pape et des évêques, fait égorger, pour sa part, cent mille Ariens.
6°) Evaluons ce que les rois Goths, Ostrogoths, Celtes, Francs, Gaulois ont fait périr, à cinq cent mille hommes.
7°) Comptons cinquante ans de guerre civile en France, vingt batailles, et la Saint-Barthélémy, voilà deux millions d'hommes égorgés.
8°) Cent mille Vaudois voulant ramener les évêques à la pauvreté évangélique ; ils arment le peuple contre eux, et plus de cent mille hommes sont passés au fil de l'épée.
9°) Nous pouvons bien compter, sans exagération, deux millions d'hommes péris dans la première croisade, tant chrétiens que musulmans.
10°) Croisades particulières, ordonnées par le Saint-Père contre les princes chrétiens, le schisme d'Occident, la guerre des Hussites, les massacres de Cabrière, de Mérindol, des Cévennes et d'Irlande, au plus bas deux cent mille hommes.
11°) La sainte Inquisition, depuis son établissement, au moins trois cent mille hommes.
12°) Douze millions d'Américains, assassinés pour la plus grande gloire de Dieu et l'édification de l'église.
13°) Au Japon, les Jésuites firent égorger quatre cent mille hommes.
14°) Cent mille solitaires, victimes de leur austérité fanatique.
15°) Assassinats commis, sous le nom de jugement de Dieu, trente mille hommes.
Actuellement, supposons qu'il n'y eût en Europe, depuis la naissance du christianisme jusqu'à nos jours, que neuf millions de moines, de religieuses et de prêtres, voilà donc neuf millions d'individus perdus pour la société. Comptons actuellement combien un moine peut faire d'enfans ; combien ces enfans peuvent en procurer à leur tour, pendant l'espace de dix-huit siècles ; supputons, avec la plus grande modération, ne comptons que dix-huit millions d'être étouffés en germe par leur homicide célibat.
Résumons : prêtres, chrétiens, vous avez donné la mort à plus de trente-huit millions d'hommes.
D'après ce calcul vrai, que l'histoire prouve à chaque page, que pensez-vous que l'homme sensible doit croire d'une religion qui a fait commettre de telles horreurs ? Comment voulez-vous qu'il la chérisse ? Arrachez-lui donc le cÏur, enlevez-lui tout sentiment humain, ou ne trouvez point mauvais qu'il l'attaque sans cesse, qu'il la combatte avec courage, qu'il ouvre les yeux à ses Concitoyens, sur leurs intérêts les plus chers ?
Les prêtres pour se laver, nous disent : Ce n'est pas là la religion, c'est l'abus de la religion, ou pour mieux dire l'ambition ou l'avarice des papes et du clergé, qui les ont porté à ces excès dont gémit la religion elle-même.
Eh ! Que m'importe le motif qui les fait agir, lorsque le résultat est le massacre de nos semblables ! lorsque celui qui se dit l'Oracle et le représentant de Dieu sur la terre, me dépouille en son nom, et m'arrache ce que j'ai de plus cher, tout en me pêchant l'humilité et la paix ! que me font toutes ces belles paroles, tous ces mots mystiques, toutes ces promesses d'un avenir heureux, lorsque ceux qui sont chargés de me conduire, par la douceur et la patience, dans le chemin du salut, m'y font traîner par des bourreaux, et encore viendront me dire avec cette impassibilité qui tient de la férocité, que c'étoit un abus que la religion elle-même condamnoit. Mais ceux qui sont morts, le sont-ils moins ? mais les larmes qu'ils ont fait couler, ont-elle pu les tarir ? Ah ! loin de nous, ces hommes sanguinaires, de quelque partis qu'ils soient, quelque secte qu'ils aient embrassé, ce sont des monstres dans la nature ; car, ni la religion, ni la liberté ne donnent le droit d'égorger son semblable.

RÉPUBLICAINS,
Les prêtres implacables, ennemis des mortels,
Vils soutiens du despotisme, à l'ombre des autels,
Menteurs par habitude et fripons par essence,
Nous tromper, nous corrompre est le but de cette engeance.
Méfiez-vous donc des perfides instigations,
De ces hypocrites marchands d'absolutions,
Qui se disent les arbitres de vos destins
qu'en terme vulgaire, on appelle calotins,
Qui, au lieu de prêcher la paix et la concorde
N'ont cessé de souffler le feu de la discorde ;
Ces monstres pervers, suppôts de la vengeance,
sont les plus cruels ennemis de la France.
Ils détestent la Convention nationale,
Parce qu'elle a détruit la vermine papale ;
qu'elle a anéanti les abus féodaux,
Et qu'elle a décrété que nous étions égaux !
Amis, revenez de votre aveugle égarement,
Et n'ayez désormais pour point de ralliement
Que la représentation nationale,
Et au diable la ligue sacerdotale ;
Le sacerdoce, cet ennemi des humains,
Ose élever au ciel ses sinistres mains
Teintes du sang des malheureuses victimes,
Qui a trompé par ses complots et ses crimes.
Sa principale divinité est la fourbe,
Malheur à celui, qui sous son joug se courbe ;
Je ne prétends pas parler de tous les prêtres ;
Soyons justes, ils ne sont pas tous des traîtres ;
Mais, mes amis, les bons sont bien rares ;
Ils sont presque tous ambitieux et avares,
Prenant de toutes mains comme les procureurs ;
Enfin ils ont commis toutes sortes d'horreurs.
Républicains, appréciez la dignité de votre être,
Et ne soyez plus le vil esclave d'un prêtre :
Si votre femme veut qu'il vienne à la maison,
Ne le permettez pas, et cela pour raison :
Cycophantes astucieux, ils emprégnoient leurs cÏurs
Du poison du fanatisme et de ses erreurs ;
D'un fer homicide nous armant l'un contre l'autre,
Chacun d'eux, de Jésus, se dit fidèle apôtre.
Ils ont menti ; car Jésus était un Sans-culotte véridique
Qui ne fut jamais de cette infernale clique ;
Jésus étoit l'ami de la sainte vérité,
des bonnes mÏurs et de la douce Égalité.
Ennemi juré du pharisien voleur,
il l'eût été, sans doute, du prélat agioteur.
Jésus détestoit les scélérats et les traîtres,
Par conséquent il devoit haïr les prêtres !
Amis, voulez-vous vous préserver du fanatisme ?
(Voici la recette).
Avalez une bonne dose de civisme,
Douze grains d'émétique révolutionnaire,
Cela vous développera le caractère ;
Prenez aussi quelque potion de bon sens,
Et bientôt vous ne croirez plus aux revenans ;
Vous ne croirez plus que Dieu en créant l'univers,
Creusa pour ses enfans le gouffre des enfers ;
Et qu'il fit d'un jardin, chasser le premier homme,
Pour avoir d'un pommier détaché une pomme !
Que ce foible péché, par le père commis,
fut et sera toujours expié par le fils.
Par ces inventions de pieux assassins,
Ont conduit, à leur gré, la race des humains.
Chacun d'eux se disant du Vrai dieu l'interprête,
Des esprits et des biens ils firent la conquête ;
Et bientôt, pour servir leur plus vils intérêts,
L'homme connut par eux le plus noir des forfaits :
On vit au même instant aux deux bouts de la terre,
Le fils, au nom du ciel, assassiner son père ;
Et le père à son tour, suivant les mêmes lois,
De la nature en pleurs méconnaître la voix.
On le vit en mourant accorder à des prêtres,
Tous les biens fabuleux, le bien de ses ancêtres.
Ils priva ses enfans de leur propriété :
Et tout cela, dit-on, ce fut par piété :
Donnez, et vous aurez le ciel en héritage.
Tel fut de nos prélats, en tout temps, le langage....
Perfides charlatans, fuyez loin de mes yeux,
Et ne vous dites plus les organes des cieux,
Je ris de cette erreur, et mon cÏur qui l'abjure,
Ne connoit d'autre dieu que l'Auteur de la Nature :
Ce Dieu que je révère (et de vous ignoré)
Sera toujours le seul digne d'être adoré.

PRÉCIS DE LA RELIGION NATURELLE
O ! vous, que l'on a si long-temps abusé par des fables, tantôt pour vous retenir sous le joug des tyrans, tantôt pour vous faire baisser humblement le front devant des prêtres aussi fanatiques qu'ambitieux ; c'est à vous que je m'adresse. La Liberté triomphe maintenant, et la Vérité doit triompher avec elle. Vous n'écoutez plus la voix du tyran qui veut vous enchaîner ; n'écoutez plus, de même, celle du prêtre qui vous trompe. Qu'ont-ils à vous enseigner, ces prêtres de tant de religions ? l'erreur. Ecoutez la nature, elle vous enseignera la vérité. Quand vous voyez l'univers, et l'ordre admirable qui y règne, vous vous dites : C'est un Dieu qui l'a créé et qui le gouverne. Quand vous avez rendu service à un homme, vous vous dites avec satisfaction : Je devois obliger mon frère : Eh bien ! voilà la vraie religion, la vraie morale ; la nature en grave les principes dans nos cÏurs.
Qu'est-ce que les prêtres vous ont appris de plus et de meilleur ? Ils n'ont fait que corrompre ce qu'avoient de sublime cette religion et cette morale. Ils ont donné à la Divinité les passions et les foiblesses humaines. Ils ont bâti des fables et ont dit aux hommes : Croyez ce que nous vous enseignons. Ils vous ont dit : L'Homme, après avoir péché ne pût être sauvé que par la mort du fils de Dieu. Quelle folie ! Dieu qui a créé l'homme et l'univers, ne peut pas sauver ce même homme, si un autre Dieu, qui est son fils, ne vient sur la terre, ne se fait homme, et ne meurt dans les supplices ? En vérité, il falloit bien fonder sur la folie des hommes pour leur conter des sottises semblables !...... Quoi ! Dieu ne peut sauver l'homme que par la mort de son fils ? Il n'est donc pas tout-puissant, s'il est obligé de dégrader la Divinité pour sauver l'ouvrage de ses mains, c'est-à-dire, pour faire beaucoup moins que lorsqu'il le créa ? Prêtres sacrilèges ! n'avez-vous pas craint d'attirer sur vous la colère divine, en détruisant ainsi la majesté de l'Être-Suprême ?
Hommes simples ! soyez enfin éclairés ; n'estimez plus ces fables que ce qu'elle valent ; rendez hommage à l'auteur de la nature ; mais oubliez le Christ, la pomme que mangea Adam, les flammes de l'enfer, et tous les autres contes semblables.
Entretenez les sentimens religieux dans vos familles, parce que ces sentimens nous sont naturels, qu'ils nous rendent heureux et nous inspirent des vertus. Dites à vos enfans : l'univers nous annonce un Dieu, adorez-le ; car c'est de lui que vous tenez le jour ; aimez les hommes, car ils sont vos frères ; aimez la liberté, car Dieu l'a donné à l'homme, et c'est un crime de la perdre. Voilà la vérité que vous devez à vos enfans ; gardez-vous de leur inspirer encore des erreurs qui, désormais, ne seraient plus que funestes ; vous leur devez la vérité, je vous le répète, et la patrie qui veut des Citoyens sages vous ordonne de la leur faire connoître. Ne cessez de leur dire : ce n'est pas nous qui ramène le jour ou les ténêbres ; les saisons se succèdent sans que nous y songions. Nous ne pouvons faire éclore les fleurs, ni jaunir les moissons ; ainsi, si ce n'est pas nous qui a créé l'univers et régit les saisons, il y a donc un Être assez puissant qui l'a fait. Oui, tout nous le prouve ; cet Être qui a créé l'univers, et qui le gouverne avec tant de sagesse, nous l'appelons DIEU. Quelle est la nature de ce Dieu ? je l'ignore.
Quand je vois une horloge, je ne puis douter qu'un horloger l'a faite ; quand je vois l'univers, je ne puis douter non plus qu'un Être-Suprême l'a créé. [Cette idée sublime est de Voltaire, qui l'a imitée de Platon.] J'ajouterai : si en voyant une horloge, je sais que c'est l'ouvrage d'un horloger, ce n'est pas une raison pour que je sache de quelle figure, de quelle taille est cet horloger que je n'ai jamais vu ; de même, si en voyant l'univers,, je ne puis douter de l'existence d'un Créateur suprême, ce n'est pas une raison non plus pour que je sache qu'elle est la nature de ce créateur.
Dieu est tout-puissant, bon et juste ; voilà des faits dont je ne puis pas plus douter que de son existence.
Puisqu'il a créé et qu'il gouverne tout, il est d'une puissance infinie pour nous.
Puisqu'il nous a créés, nous procure ce qui nous est nécessaire ; et plus encore, puisqu'il nous a inspiré l'amour du bien et la haine du mal, il n'y a point de doute qu'il ne soit bon ; l'homme juste n'en doutera jamais ; le méchant fera peut-être quelquefois de vains efforts pour en douter.
Je ne veux pas d'autres preuves de sa justice que la satisfaction que me laisse une conscience tranquille, et les remords que me donne le crime que je puis avoir commis. Voilà tout ce que mon cÏur et ma raison m'apprennent sur la divinité.
F I N


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Sujet: 
LA RELIGION CONTRE LES FEMMES
Auteur-e: 
blackcat
Date: 
Jeu, 2003-12-18 15:35

LA RELIGION CONTRE LES FEMMES

Nelly Trumel

"Débattre des origines religieuses de l’oppression des femmes, c’est débattre des fondements symboliques et juridiques du pouvoir et de l'État"
(Suzanne Blaise)

Le retour en force du religieux, accompagné d’un développement du fondamentalisme, dans un monde patriarco-capltaliste en crise profonde, ne peut que susciter une immense inquiétude, particulièrement en ce qui concerne les libertés et les droits des femmes.

Mais ces pouvoirs patriarco-politico-religleux ne sont pas issus d’une génération spontanée et pour mieux comprendre ce qu’il en est aujourd'hui, un retour aux sources est nécessaire.

Au commencement... étaient les déesses mères

Les recherches archéologiques et anthropologiques mettent en évidence l’existence d’un pouvoir religieux féminin et la première hiérarchie : le sacré et le profane. Peu à peu, au cours des millénaires, un semblable divin de sexe opposé s’est imposé, ces déesses mères se retrouvent entourées d'hommes, époux, amant ou fils élu.

Cette revanche des dieux mâles implique un meurtre de la mère et la destruction d’une religion et d’une symbolique propre aux femmes a eu lieu lors de la révolution néolithique (8000/2000 av. J-C). Avec la découverte des métaux apportait une longue période de guerres, de conquêtes.

Les hommes imposent leur domination et pour ce faire approprient le sacré, fondement originel du pouvoir. Cette appropriation du sacré par les hommes s’accompagne d’une régression progressive du rôle et de la place des femmes dans la société.

En orient, au moyen orient une question émerge : "Qui détient la supériorité ? La terre qui reçoit la semence, ou la semence qui fertilise la terre ?" La semence prend le pas, la femme devient une outre vide, n’est plus qu’un réceptacle. Cette conception a la vie dure : pendant la guerre en Ex Yougoslavie, les femmes musulmanes violées par les soldats serbes devaient donner naissance à des enfants serbes.

Au commencement... était le verbe

S’imposent alors les religions du livre : Bible, Torah, Évangiles, Coran.

La plupart de ces textes sacrés ont été écrits, copiés, transmis, commentés par des hommes. Le verbe est assimilé comme la semence à un extérieur qui viendrait féconder un intérieur, "une natur ". L'homme féconde la femme, détient le langage puisqu’il produit le sperme et assimile le pénis au phallus par un détournement. Encore actuellement le fonctionnement du langage décrit par les psychanalystes est centré sur le fonctionneront du phallus. Pourtant le phallus n'étant pas anatomique, il n’est pas le seul apanage des hommes, les femmes aussi ont affaire à lui. Il est intéressant de noter que Lacan dans ses derniers séminaires, pour contrer l’aspect religieux lié à la fonction paternelle, proposa une autre théorie encore en friche, qui permettrait de problématiser la sexuation sans recourir au phallus. A suivre…

Les femmes écartées de la transmission des écritures y sont peu présentes : deux livres sur quarante-cinq sont consacrés aux femmes dans la Bible. Voilà donc les femmes exclues du symbolique, du sacré et par voie de conséquence du politique, le patriarcat religieux étant à l’origine du patriarcat politique et "voilà pourquoi votre fille est muette" !

Pour justifier une telle exclusion, les femmes ont été décrétées inférieures, impures, porteuses de la faute, et de l'érotisme sacré des temples antiques au culte de la vierge dans les églises, on passe de l’amour qui se célèbre à l’amour qui se consume.

Reléguées au rang de reproductrices, enfermées, servantes du seigneur mais "gardiennes du temple", elles ne sont plus porteuses du sacré mais ne peuvent plus qu'être mères de porteurs du sacré. Ainsi les chrétiens, la vierge Marie, mère de Dieu devient la seule référence symbolique pour les femmes avec la virginité pour fer de lance et l’interdit d’une sexualité qui leur soit propre.

Toutes les grandes religions du monde ont pour prêtres des hommes comme dans l'église catholique même si elles y tiennent une place en nombre avec comme rôle majeur : gestation et transmission. "La gestation porte la foi".

Cependant durant des siècles, l'Église a pu constituer un refuge pour des femmes qui voulaient échapper à la violence de la société, à la loi du père, au mariage imposé. Elles pouvaient avoir accès à la sainteté (seule forme d'égalité avec les hommes), à la culture, avoir un rôle social, par le biais de l’enseignement, des soins, rôle que la société civile leur refusait. Mais, en règle générale, si elles "en faisaient trop" (certaines femmes d’exception dont des béguines acquerront un statut quasi sacerdotal), l’institution religieuse réagissait par l'élimination physique (bûchers) ou l’intégration forcée en institution (couvents très contrôlés).

Avec l’amélioration de la condition des femmes, les vocations religieuses se raréfient tandis que "le religieux" tente un retour en force. Notre époque semble située à la croisée de deux mouvements antagonistes : le retour du religieux accompagné d’un développement du fondamentalisme sur fond de crise économique grave et l'émancipation des femmes, émancipation que ce retour du religieux bat en brèche.

On peut constater une ingérence dramatique du pouvoir pontifical et de tous les pouvoirs religieux dans la vie civile, publique et politique (avec l’accord des politiques), aux interventions multiples, systématiques du pape contre les droits des femmes (imposition de normes sexuelles : hétérosexualité, mariage, condamnation de l'homosexualité, de l’avortement, de la contraception, du préservatif malgré les ravages du sida). Ces prises de position publiques vont à l’encontre des exigences de liberté et d'égalité.

Jean-Paul II est parti en croisade

Il affirme dans ses encycliques Veritatis splendor ou Evangelum vitae que la loi divine doit primer sur les lois civiles justifiant ainsi des actions commando contre les centres d’interruption volontaire de grossesse, l’opposition au droit des femmes à disposer de leur corps et encourage tous les lobbies de l’ordre moral. Dans sa "lettre aux femmes" de 1995 il définit pour les femmes une "vocation spécifique" précisant que c’est dans le sacrifice et le don de soi que "la femme" peut s’accomplir. Il y rappelle également que l’avortement est un péché et un crime même pour les femmes violées durant la guerre en ex-Yougoslavie - avortement qu’il assimile à un génocide… Ce discours s’accompagne d’une exaltation de la dignité de la "femme" dans sa mission humaine et divine de mère, toujours dans la problématique d’une complémentarité homme-femme. S’il affirme soutenir les droits des femmes au travail, à l'égalité dans la vie publique, il écrit dans le même temps : "l'Église voit en Marie la plus haute expression du génie féminin et trouve en elle une source d’inspiration constante. Marie s’est définie elle-même servante du seigneur."

Cette mariolâtrie de Jean-Paul II peut se rapprocher du gouvernement de Vichy (exaltation d’un "éternel féminin", multiplication des pèlerinages aux sanctuaires mariaux, référence à une "loi naturelle" qui impose à chacun des deux sexes des rôles distincts, célébration de la famille). Cette célébration de la famille est largement reprise par le pape (et par le corps politique dans son entier), lequel pape qui, en 1994 dans sa lettre aux familles écrivait : "la famille constitue la cellule fondamentale de la société". Cette phrase est à rapprocher de celle de Hitler dans Mein Kampf : "La destruction de la famille signifierait la fin de toute humanité supérieure… Le but final de tout développement vraiment organique et logique doit être toujours la famille." Dans cette même lettre aux familles, le pape précise : "la famille est organiquement unie à la nation et la nation à la famille." Il déclare en outre que l'Église ne peut pas être une démocratie.

Ce nationalisme, lors de son précédent voyage en France avait déjà été mis en évidence par la célébration de Clovis, induisant une vision théologique de la nation, le mythe d’une identité nationale, idées qui ne peuvent être porteuses que de xénophobie et d’exclusion.

Cet été, Jean-Paul II revient. De quelle manière va-t-il encore frapper ? Rappelons-nous que lors de la quatrième journée mondiale de la jeunesse en 1989, il écrivait déjà l'hédonisme, le divorce, l’avortement, le contrôle de la natalité et les moyens de contraception, ces conceptions de la vie s’opposent à la loi de Dieu et aux enseignements de l'Église.


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