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La rue doit gouverner!Anonyme, Vendredi, Décembre 12, 2003 - 12:00 Impossible de savoir combien de personnes au juste, syndiquées ou non, ont participés aux différents actions de perturbation du 11 décembre. C’est qu’il y a eu des milliers d’actions de toutes sortes et des dizaines de manifestations dans toutes les régions du Québec. Cette journée d’actions a donné une idée de l’ampleur de la colère provoquée par les projets des libéraux au pouvoir à Québec. Il n’y a plus que les représentants du patronat, quelques éditorialistes et autres animateurs radio ultra démagogiques pour prendre la défense du gouvernement libéral de Jean Charest. Même le représentant des policiers municipaux s’est mis de la partie et a exigé le retrait pur et simple des projets de loi, c’est tout dire. La journée en photos: Du côté de la CSN Du côté de la FTQ Fait à noter, la grogne populaire aura finalement franchi le cap du symbolique pour entrer dans le vif du sujet : la perturbation économique, seul langage que comprennent les patrons et leurs valets au pouvoir. Les syndicats de la FTQ, SCFP en tête, auront finalement volé la vedette d’une journée d’actions initialement lancée par la CSN en frappant là où ça fait mal : la circulation de marchandises. L’activité des quatre principaux port québécois a été bloquée, de même que le transport routier sur plusieurs autoroutes. Il paraît qu’à la FTQ on peine à contrôler les membres (tant mieux!), plus de 125 syndicats auraient demandé une grève générale avant les fêtes. N’en déplaise à certains, c’est dans cette direction qu’il faudra se diriger si on veut construire le rapport de force nécessaire pour gagner. Mais avant, les syndiquéEs devront décider d’aller jusqu’au bout de la logique d’affrontement et franchir un pas qu’ils et elles n’ont jamais oser franchir, même en 1972 (la dernière grève vraiment générale a avoir eu lieu au Québec). Si les projets de loi sont si terribles que cela et que le gouvernement ne veut pas reculer, alors il faudra bien envisager de renverser le gouvernement. Que ça se fasse via une révolution de palais, le déclenchement d’élections anticipées ou une (malheureusement improbable) révolution sociale importe peu. Une chose demeure, la rue doit gouverner. C’est toujours sur cet écueil que se sont brisé les grèves générales en Amériques du Nord. |
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