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S.O.S. vulnérabiltéjfournier, Lundi, Décembre 8, 2003 - 20:48 (Analyses | Droits / Rights / Derecho | Logement / Housing / Vivienda | Poverty | Sante / Health / Salud)
Jocelyne Fournier-L.
Dans les médias officiels, la récente petite vague de dénonciations des conditions désastreuses que vivent certains patients dans les CHSLD et les maisons de chambres ne fait voir que la pointe de l'iceberg. S.O.S. vulnérabilité Dans les médias officiels, la récente petite vague de dénonciations des conditions désastreuses que vivent certains patients dans les CHSLD et les maisons de chambres ne fait voir que la pointe de l’iceberg. Les malades, les psychiatrisés, les fragiles sont tous à la merci des plus « forts ». La relation dominant-dominé, inculquée par le système capitaliste (ou est-ce des relents de l’homme de Cro-Magnon?), se trouve partout : patron-salarié, propriétaire-locataire, bien-portant-malade, etc. À St-Hyacinthe, un immeuble dédié aux psychiatrisés pompeusement nommé le « Manoir Gaulin » est un royaume pour les souris. Que dire des appartements du centre-ville infestés par des milliers de coquerelles? Le mépris pour les autres nationalités se nomme le racisme; le mépris pour les animaux, le spécisme; celui des femmes, la misogynie…Il n’y a pas de mot pour le mépris des personnes vulnérables: la haine? l’indifférence? la condescendance? Qui ne connaît pas quelqu’un dans son entourage qui se valorise en rabaissant les autres, ou quelqu’un qui prend plaisir à voir les autres s’effondrer (ex: Charest)? Ce fiel sournois et coriace peut se manifester aussi dans des détails apparemment banals. À l’hôpital Louis-H. Lafontaine, dans un département pour patients hospitalisés depuis de très nombreuses années, une patiente se plaint que les employés parlent aux patients avec brutalité et qu’ils n’ont pratiquement jamais de visite. On y fête Noël trois semaines à l’avance (pour s’en débarrasser?) et certains patients reçoivent des cadeaux inappropriés: du maquillage cheap dont les prix ne sont pas enlevés, deux grosses boîtes de bonbons pour un patient à la diète… Bien sûr, il y a plein de gens de bonne volonté, des soignants dévoués, du bon monde, etc., mais ce petit mépris est à l’intérieur de nous tous. Ne se surprend-t-on pas à parler avec un ton un peu paternaliste-maternaliste à notre voisin atteint de déficience intellectuelle?
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