Les réactions de la CSN et de la CSQ à la hausse des frais de services de garde en milieu scolaire

Réaction de la CSN:

MONTREAL, le 21 nov. - Après l'annonce de la volonté gouvernementale d'augmenter les frais de garde dans les centres de la petite enfance (CPE) de 5 à 7 $ par jour, le cabinet du ministre de l'Education, M. Pierre Reid, confirme que l'augmentation s'appliquera dans les services de garde en milieu scolaire à compter de septembre prochain. Actuellement, le coût total d'une place en service de garde en milieu scolaire est d'environ 10 $ par jour. En augmentant le tarif aux parents à 7 $ par jour, le gouvernement leur demande d'assumer 70 % du coût total au lieu de 50 % comme c'est le cas actuellement.

Par ailleurs, le ministre ne prend aucunement la peine d'identifier les raisons de cette décision. Il ne peut sûrement pas invoquer le manque de places dans les services de garde en milieu scolaire, car ce n'est pas le cas ! Il est de plus odieux que cette décision soit prise sans aucune consultation.

Plus de 220 000 enfants fréquentent ces services de garde offerts dans les écoles primaires du Québec. Tout comme pour les centres de la petite enfance, la CSN s'oppose à cette augmentation qui pénalisera les familles ayant des enfants d'âge scolaire. Le gouvernement semble faire fi que des services s'adressent à de jeunes enfants dont une partie sera probablement pénalisée et risque de se retrouver la clé au cou. Pour la CSN, il est inacceptable que l'obsession de la baisse d'impôt du gouvernement libéral se fasse au détriment du développement harmonieux et du bien-être des enfants qui sont l'avenir de la société québécoise.

La CSN demande au ministre de l'Education de tenir une consultation publique sur cette question.

Réaction de la CSQ:
La CSQ et la hausse des tarifs des services de garde en milieu scolaire - Le chat sort du sac à lunch !

QUEBEC, le 21 nov. - C'est avec amertume que la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) et la Centrale des Syndicats du Québec (CSQ) ont appris la hausse de 40 % des tarifs des services de garde en milieu scolaire, annoncée aujourd'hui par le ministre de l'Education M. Pierre Reid : "Le ministre qui semblait faire la sourde oreille a confirmé ce que nous craignons, il aurait au moins dû avoir le courage et la décence de faire part de ses réelles intentions, plus tôt, aux parents qui vivaient dans l'expectative depuis l'annonce de sa collègue responsable des services de garde", d'indiquer le président de la FPSS-CSQ, M. Bernard Couturier-Lévesque.

La Centrale tient à rappeler que le gouvernement Charest manque à sa promesse de la dernière campagne électorale de ne pas augmenter les tarifs des services de garde "Pour un gouvernement qui voulait faire de la famille une priorité, c'est raté", d'indiquer la 1ère vice-présidente de la CSQ, Mme Louise Chabot.

Tout comme dans le cas des Centres de la petite enfance (CPE), la politique gouvernementale des services de garde à 5 $ a contribué à l'essor des services de garde en milieu scolaire, témoignant là aussi du bien-fondé d'une telle mesure. Ainsi, la FPSS-CSQ a pu constater que, depuis l'entrée en vigueur des places à 5 $, le nombre d'enfants a presque doublé dans les milieux où les services existaient. Ailleurs, cette politique a permis la mise sur pied de services de garde en milieu scolaire.

"C'est tout près de 221 000 enfants du Québec qui fréquentent les services de garde en milieu scolaire. Cette initiative a aussi eu pour effet de contribuer à enrayer la prolifération des enfants à clefs, laissés sans surveillance faute de ressources adéquates dans les milieux. Nous ne pouvons que questionner le genre de société que souhaite bâtir ce gouvernement avec de telles décisions. C'est inacceptable", d'indiquer le président de la FPSS-CSQ, M. Bernard Couturier-Lévesque.

La CSQ représente 168 000 membres. Pour sa part, la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPPS-CSQ) compte plus de 18 000 membres dont 7200 éducatrices, éducateurs et responsables d'un service de garde en milieu scolaire.