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Prise de présence à la garderie : un véritable «délire comptable» dit l'UFPAnonyme, Vendredi, Novembre 21, 2003 - 06:31 (Communiqués | Education)
Pierre Dostie
Saguenay, le 21 novembre 2003. Le gouvernement précédent nous avait habitué aux contrats de performance dans le universités. Voilà que les libéraux poussent cette logique utilitariste beaucoup plus loin. Il s'agit des garderies cette fois où l'on prendra les présences des enfants afin d'examiner de façon tatillonne et bureaucratique s'il n'y a pas moyen de rogner encore sur les maigres subventions. «Suite aux hausses annoncés à $7.00 par jour, voilà que la logique comptable qui prévaut dans ce gouvernement nous mène en plein délire» de déclarer Pierre Dostie, porte-parole de l'Union des Forces Progressistes. On a enfin compris le fin mot de l'approche libérale en matière de conciliation travail-famille d'ironiser M. Dostie. Si tu a le malheur de garder ton enfant à la maison une fois de trop, on coupe la subvention. Original ! Pourtant, le problème à la base est le manque de place dans les CPE. On se souviendra que c’était la principale faiblesse du gouvernement péquiste que d’avoir établi un taux de 5$/jour sans que le système ne dispose de places suffisantes, créant ainsi beaucoup d’insatisfactions qui se sont avérées un terrain fertile au nouveau gouvernement libéral de Jean Charest pour imposer des mesures de contrôle. Le budget Séguin de l’été dernier prévoyait 20 millions de plus pour de nouvelles places, que le secteur privé a bien l’intention de récupérer. Comme dans la santé et l’éducation, ce gouvernement veut mettre en place un système à deux vitesses. L’UFP préconise la mise en place d'un réseau complet et universel de services gratuits à la petite enfance, sans but lucratif et soutenu adéquatement par l'État. Pour Pierre Dostie, «l’État doit aussi reconnaître l'apport à la société des parents travaillant à la maison pour éduquer leurs enfants». Les soins et l’éducation de nos jeunes enfants est une responsabilité importante qui doit être partagée entre les parents d’une part et l’ensemble de la société d’autre part. Le rôle de l’État est de s’assurer d’un accès pour tous et toutes à des services de qualité. Il est aussi de soutenir les parents dans l’accomplissement de leur rôle si important pour l’avenir, et non de les contraindre comme il le fait présentement en se délestant de ses responsabilités sur leur dos. Un tel «délire comptable» qui ne se soucie que des colonnes de chiffres dans un horizon budgétaire limité, perd de vue les intérêt des enfants, ceux de leurs parents et ceux de la société toute entière. «Cela risque dans un avenir pas si lointain de coûter très cher inutilement à la société québécoise, madame Jérôme-Forget!» d’ironiser le porte-parole de l’UFP, en reprenant un terme que la ministre responsable du démantèlement de l’État utilise régulièrement à propos des programmes qu’elle se prépare à abolir sur le conseil des firmes privées engagées par son ministère. Est-il encore besoin de se demander quels sont les intérêts que ce gouvernement protège ?
Site de l'Union des forces progressistes
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