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Le gouvernement démontre peu de considération à l'égard des familles québécoises --La CSQNicolas, Jeudi, Novembre 13, 2003 - 16:41 (Communiqués | Family)
CSQ
Québec, le 13 novembre 2003 – La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) est indignée par l’attitude du gouvernement Charest de hausser le tarif des services de garde, manquant ainsi à sa promesse de la dernière campagne électorale. « Nous trouvons extrêmement malheureux et lourd de sens que la première promesse électorale qu’il ne tiendra pas touche directement les familles », déplore Mme Louise Chabot, 1re vice-présidente de la CSQ et responsable du dossier des services de garde. La CSQ considère que le gouvernement manque une belle occasion de poser un geste concret en faveur de la conciliation travail-famille. « Au moment de la dernière campagne électorale, il utilisait toutes les tribunes pour promouvoir la conciliation, voilà qu’il rate la première occasion de poser un geste concret en ce sens », dénoce Louise Chabot. En ne maintenant pas l’universalité, le gouvernement met un frein et vient compromettre l’accès aux services de garde. Au lieu de favoriser un développement intelligent et une consolidation du réseau, il fait reposer le financement sur les parents, avec ce projet de loi no 32. Le gouvernement devrait cesser de justifier ses décisions en se basant sur les supposés scénarios de l’ancien gouvernement. « C’est le gouvernement du parti libéral qui a été élu, c’est ce même gouvernement qui s’apprête à hausser les tarifs, manquant ainsi à sa parole. Il n’est pas en train de jouer dans une cours d’école à, mon père est plus fort que le tien. Il doit assumer ses choix et vivre avec les conséquences de ses gestes », insiste Louise Chabot. Plusieurs études ont démontré les effets néfastes de cette hausse sur le revenu des familles. Avec l’instauration des places à contribution réduite à 5 $ par jour, le Québec a choisi d’investir avec qualité dans les services à la petite enfance et d’intervenir en prévention des problèmes sociaux. L’aide financière de l’État pour les services de garde ne constitue qu’une partie du soutien financier aux familles. Depuis 10 ans, en dollars constants, l’État investit les mêmes sommes pour soutenir les familles. Il est donc faux de prétendre qu’il y a explosion des coûts. La Centrale déplore également la hausse des tarifs pour les services de garde en milieu scolaire qui s’inscrivent en continuité avec les Centres de la petite enfance. « Nous craignons que la hausse des tarifs ramène le phénomène des enfant à clefs, laissés sans surveillance », rappelle aussi la 1re vice-présidente. La politique gouvernementale des services à 5 $ a contribué à l’essor des services de garde en milieu scolaire, témoignant du bien-fondé de cette mesure. C’est tout près de 221 000 enfants au Québec qui les fréquentent. La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) a pu constater que, depuis l’entrée en vigueur de la politique à 5 $, le nombre d’enfants a presque doublé dans les milieux où les services existaient. Ailleurs, cette politique a permis la mise sur pied de services de garde en milieu scolaire. Développement du réseau En ce qui concerne le développement du réseau des services de garde, la Centrale désapprouve la décision du gouvernement de favoriser le développement des garderies à but lucratif. La CSQ ne souscrira jamais à des scénarios de développement qui accordent la priorité à ce type de services de garde qui sont des entreprises commerciales et doivent donc être rentables pour leurs propriétaires. Une étude réalisée en Nouvelle-Zélande et recensée par l’Association québécoise des Centres de la petite enfance conclut que les garderies à but lucratif engagent moins d’éducatrices formées, donnent des salaires et des conditions de travail nettement inférieurs. « La révision du développement et du financement des services de garde entreprise par ce gouvernement s’inscrit dans le cadre d’un exercice comptable à courte vue et non dans la perspective d’une politique globale de la petite enfance », critique Louise Chabot, poursuivant : « nous sommes convaincus que les coûts d’investissement dans les services à la petite enfance doivent être équitablement répartis entre tous les membres de la société. Le Québec est en train de se bâtir un réseau formidable de services de garde. En ce sens, nous déplorons qu’il n y ait pas de consultation sur un projet de loi ayant des répercussions aussi importantes pour les parents ». LA CSQ représente 168 000 membres dont plus de 1000 intervenantes en milieu familial réparties dans 90 Centres de la petite enfance (CPE) et près de 870 travailleuses (éducatrices, cuisinières, secrétaires-comptables) réparties dans 40 CPE. Celles-ci sont regroupées au sein de la Fédération des intervenantes en petites enfance du Québec (FIPEQ-CSQ). Pour sa part, la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) représente près de 7200 éducatrices, éducateurs et responsables d’un service de garde en milieu scolaire. |
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