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Le FRAPRU manifestera à Toronto, le 14 novembre: La crise du logement hantera Paul Martin lors de son couronnement comme chef dNicolas, Lundi, Novembre 10, 2003 - 12:24
FRAPRU
Plus de 100 membres du Front d'action populaire en réaménagement urbain des régions de Montréal, Gatineau, Québec, Trois-Rivières, Sherbrooke et la Montérégie se déplaceront jusqu'à Toronto pour participer à une manifestation qui se déroulera, vendredi le 14 novembre, devant le congrès à la chefferie du Parti libéral du Canada. Les membres du FRAPRU se joindront à des centaines d'autres personnes mobilisées par le Réseau canadien sur le logement et l'itinérance et des groupes ontariens comme le Toronto Disaster Relief Committee. La manifestation vise à rappeler au futur premier ministre du Canada, Paul Martin, l'urgence de la situation du logement et la nécessité que le gouvernement fédéral accroisse de 2 milliards $ par année ses investissements en matière de logement social. Quand Paul Martin parlait de crise du logement Le FRAPRU rappelle qu'en 1990, Paul Martin avait signé un rapport sur le logement pour le Parti libéral du Canada. Il y déclarait que "le Canada traverse actuellement une grave crise du logement", que "la situation est critique" et qu'"il faut agir sans délai pour la redresser". Le FRAPRU constate que la situation de l'habitation s'est très sérieusement aggravée depuis. Alors qu'en 1990, 583 705 ménages locataires canadiens devaient consacrer plus de la moitié de leur revenu en loyer, ce chiffre avait grimpé à 735 275 en 2000, pour une augmentation de 26 %. L'organisme fait aussi remarquer que le taux de logements inoccupés qui était de 4,8 % dans les régions métropolitaines du Canada en 1992 n'était plus que de 1,7 % en 2002, les régions de Québec, Gatineau et Montréal vivant la pire situation avec des taux respectifs de 0,3 %, 0,5 % et 0,7 %. Le FRAPRU ajoute que la situation des sans-abri a continué à se dégrader, au point où les maires des grandes villes canadiennes s'entendent pour la qualifier de "désastre national". Les experts évaluent à 250 000 à travers le Canada le nombre de personnes qui éprouvent à un moment ou l'autre durant l'année des problèmes d'itinérance. Martin, un des grands responsables Le FRAPRU estime que Paul Martin doit porter une grande part de responsabilités dans la crise actuelle du logement. Même s'il avait vertement condamné la décision du gouvernement Mulroney de se retirer du financement de nouveaux logements sociaux à partir du 1er janvier 1994, il est celui qui a eu l'odieux de mettre en application cette coupure brutale à son arrivée comme ministre des Finances. Durant huit années consécutives, il a présenté des budgets qui ne prévoyaient pas un seul sou pour le financement de nouveaux logements sociaux. Il a fallu attendre le tout dernier budget lu par Martin en décembre 2001 pour que le fédéral revienne timidement dans le domaine. Martin a alors annoncé des investissements de 680 millions $ en cinq ans à l'échelle du Canada dans un programme de "logement abordable". Son successeur, John Manley, y a ajouté 320 millions, lors du budget de février 2003. En tout et partout, le programme de logement abordable devrait permettre le développement de 40 000 logements dits abordables à travers le Canada, dont une majorité de logements privés à loyer élevé. C'est très loin des 160 000 logements sociaux perdus de 1994 à 2002 en raison du retrait fédéral du logement social. Rencontre demandée avec M. Martin En plus de manifester à l'extérieur du Centre des Congrès où se tient le congrès à la chefferie du Parti libéral, le FRAPRU et les autres organismes canadiens de défense du droit au logement ont demandé de rencontrer Paul Martin pour lui faire part directement de leurs préoccupations. |
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