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Manifester le 6 novembre, faire la GRÈVE plus tardchapeau, Mardi, Novembre 4, 2003 - 18:08
Julien
Il était à l'inverse un peu plus ardu d'en savoir sur la campagne de l'Association de solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), qui elle, tramait dans les murs des cégeps et universités une grève générale illimitée. La grève n'aura manifestement pas lieu comme prévu dans les prochaines semaines - remise probablement à la session d'hiver nous dit-on, mais l'appel est lancé pour une grande et bruyante manifestation à Québec ce jeudi 6 novembre. Et histoire d'avoir aussi quelque chose à proposer, le groupe Objectif_Objection organise un ciné-débat le 5 novembre à l'Espace L'Alizée, pour réfléchir aux alternatives qui existent en éducation.
Il était à l'inverse un peu plus ardu d'en savoir sur la campagne de l'Association de solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), qui elle, tramait dans les murs des cégeps et universités une grève générale illimitée. La grève n'aura manifestement pas lieu comme prévu dans les prochaines semaines - remise probablement à la session d'hiver nous dit-on, mais l'appel est lancé pour une grande et bruyante manifestation à Québec ce jeudi 6 novembre. Et histoire d'avoir aussi quelque chose à proposer, le groupe Objectif_Objection organise un ciné-débat le 5 novembre à l'Espace L'Alizée, pour réfléchir aux alternatives qui existent en éducation. Va-t-on bientôt connaître une grève étudiante nationale, comme celle qui avait fait reculé le gouvernement péquiste en 1996? Le plan d'action tel qu'élaboré cet automne par l'ASSÉ prévoyait le déclenchement de la grève générale dès lors qu'un minimum de 15 associations étudiantes avaient en poche un mandat de grève obtenu en assemblée générale ou par référendum. Mais seulement 6 associations ont réussi jusqu'ici à rafler une majorité des appuis de leurs membres, au Cégep de Drummondville entre autres et à la Faculté des sciences humaines de l'UQAM. Bien que le plancher des 15 associations n'ait pas été atteint, l'ASSÉ a de quoi se consoler dans la vingtaine de cégeps qui ont formellement pris position pour le droit à la gratuité, une des revendications chères à cette coalition radicale. On se souvient que la FEUQ a mené son cheval de bataille quant à elle non pas sur la gratuité scolaire, mais un simple gel des frais. De l'avis de Marie-Michèle Whitlock, qui siège au conseil exécutif de l'ASSÉ, le vent pourrait toutefois leur être favorable d'ici peu. « Il faudrait qu'il survienne des changements dans le contexte politique pour que le mouvement de grève lève plus haut, puis il y a des bonnes chances pour que ces changements-là arrivent dans les prochains mois », affirme Marie-Michèle. C'est notamment en janvier 2004 que va être lancée la Commission parlementaire sur le financement des universités. Et sous la pression du Conseil du Patronat et d'autres participants à la commission, les risques sont grands pour que la privatisation partielle du réseau scolaire ressorte comme une des solutions au manque budgétaire en éducation. Il est à gager aussi que le durcissement à venir dans les milieux progressistes à l'endroit du gouvernement sera profitable à l'ASSÉ. Celle-ci n'hésite pas par ailleurs à se porter solidaire des autres communautés menacées par les coupures. Sa position à ce sujet est en effet catégorique: les gains éventuels en éducation ne doivent pas se faire au détriment de la santé et autres services sociaux. Solidaire, l'ASSÉ l'est aussi activement avec le reste des Amériques, ce qui n'est guère surprenant pour une organisation née pratiquement au même moment que s'organisait la résistance au Sommet des Amériques, à l'hiver 2001. Ce jeudi 20 novembre aura d'ailleurs lieu une importante mobilisation anti-ZLÉA dans les rues de Montréal, orchestrée justement par l'ASSÉ en collaboration avec d'autres groupes.
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