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La dégénérescence de la NEFAC 1ère partieAnonyme, Lundi, Novembre 3, 2003 - 21:35 Texte d'une série sur la dégénérescence de la NEFAC 1ère partie Le réformisme radical de la NEFAC, chemin sans issue révolutionnaire La NEFAC est dépassée par sa gauche. De plus en plus de critiques libertaires se font contre elle même si le concert critique a de la difficulté à se faire entendre. Nous commencerons aujourd'hui par la critique du réformisme radical de la NEFAC. Le réformisme d'abord. De l'implication communautaire en vue du réinvestissement de l'État dans le logement social à l'appui au syndicalisme bon enfant visant la conservation : des conventions collectives, des garderies à 5$ et des services publics. L'appui au réformisme, à travers la perspective de sa radicalisation, devient la lutte principale de la NEFAC, son ``implication très concrète``, comme ses membres l'appelleraient critiquant les autres libertaires et les quelques autonomes de ne pas être enracinéEs dans les luttes car ils et elles se refusent à s'inscrire dans ces chemins vers la providentialité de l'État comme investisseur social et vers le capitalisme généreux à ``visage humain``. Lutte qui n'entretient que la très douce illusion (même soporifique, de celle qui endort) du compromis entre la plèbe et la bourgeoisie et ses cerbères. Mais les luttes de la classe prolétarienne n'étant que réformistes, que voulez-vous y faut bien y participer , disent-ils. Même s'ils essaient par ailleurs par des tours de force démagogiques à les montrer plus révolutionnaires qu'elles ne le sont. Voir cette petite note anecdotique et banale intéressante très phébusienne : ``Quand je suis arrivé c'est la version française de la vieille toune syndicaliste-révolutionnaire "Solidarity Forever" qui jouait``. Ah wow, nous avons manqué cette cérémonie syndicaliste-révolutionnaire, quel dommage ! Ce même Phébus qui dans sa brochure sur les luttes autour du logement au Québec prenait certaines contestations de locataires pour des brèches révolutionnaires (vous n'aurez qu'à lire sa brochure pour vous en convaincre), bref, des vessies pour des lanternes (On m'attaquera sans doute sur ces deux petits exemples car il est toujours plus facile de faire ça que d'écrire un texte qui fasse la critique de l'ensemble de la critique). La perspective nefacienne semble être celle de l'entrée dans des luttes syndicales qui ne les concernent pas directement, de leur radicalisation, voire même peut-être celle du recrutement des nouveaux éléments nefaciens, bref de l'entrisme et de la récupération. Mouvements qui sont en train également de dévaster l'autonome Trouble pour en faire un vulgaire torchon agit-propagandiste à la solde de la NEFAC. Ce réformisme radical, comme certainEs l'appellent, est une perspective qui ne voit pas ou fait semblant de ne pas le voir que le prolétariat n'est qu'un produit lui-même du système capitaliste, qu'un des rouages du fonctionnement capitaliste. C'est une perspective qui ne voit pas que l'affirmation du prolétariat n'est que l'affirmation d'une des parties du système, celle du pôle Travail. C'est une idée qui s'entretient sans comprendre que le prolétariat n'existe que dans sa condition de classe opposée à la condition de classe de la bourgeoisie, sans comprendre qu'ils sont les deux faces de la même médaille capitaliste, que l'une existe de son exploitation de l'autre et que l'autre n'existe que du fait de son exploitation et que les deux existent comme rouage oppositionnel mais intégré du capitalisme même globalisé, surtout globalisé. Que l'abolition du capitalisme comme système résultant en lutte et intégration des deux classes ne peut qu'entraîner l'abolition de ces deux classes et que les individus formant le prolétariat n'ont pas à s'affirmer comme prolétariat mais à détruire les conditions de vie du capitalisme et leur propre existence prolétarienne par le fait même. Il n'y a que l'inter-classe (cet entre-deux entre les forces du Capital et celles du Travail) des gestionnaires sociaux qui peut rêver la perpétuation de la classe exploitée qui est sa raison d'être, la justification de son travail social, de son combat ``charitable`` en la faveur de ce très misérable prolétariat ou encore un prolétariat bien intégré profitant le plus possible de l'exploitation de tout sous la forme de la Société de Consommation qui s'intègre bien au système et que sa propre exploitation mène à la jouissance par la marchandise, un prolétariat souvent occidental maintenu dans sa propre aliénation par son propre confort, d'où ne résultera rien de révolutionnaire. Un prolétariat conservateur dont Marcuse montrait très bien l'intégration. Pour les autres, les véritables misères prolétariennes ne peuvent qu'être enrayées par la destruction du capitalisme et de leur condition de classe. Le réformisme radical de la NEFAC entetient également l'illusion des bienfaits de l'État en voulant le pousser à exercer ses travaux de compromis (donner un petit plus de carottes que de coups de bâton, le forcer à le faire) : des services publics, des législations bienfaitrices et autres petits bonbons. Bref légitimer l'existence de l'État tout en le forçant à intervenir le plus possible. C'est toujours cette vieille illusion de l'État providentiel qui a assuré la conservation de l'ordre social autoritaire tout au long du 20e siècle dans les pays occidentaux, ce vieil empêcheur des révolutions et cet ingrétateur à l'embrigadement et à l'autorité de l'État ainsi que cette source de vie de l'inter-classe bureaucratique autant de la fonction publique que de l'organisation communautaire (dont profitent plusieurs membres de la NEFAC qui dans leur vie de tous les jours sont des bureaucrates qui en viennent à mélanger leurs intérêts professionnels avec leurs désirs, idées et actions révolutionnaires). Bref, l'affirmation du prolétariat est une voie sans issue révolutionnaire et le réformisme radical n'est qu'une des voies d'entretien d'une vieille illusion. La NEFAC ne luttant principalement que sur ce front, elle leurre les gens et les conduit vers ces chemins qui ne mènent nulle part. Elle exerce ainsi une influence néfaste qui va à l'encontre d'un véritable travail de conscientisation et d'action révolutionnaires. Ces activités qui ne peuvent se permettre d'entretenir d'illusions réformistes, de solutions de compromis ou de souhaits des actions positives du capitalisme et de l'État... Il faut en finir avec ces logiques et regarder en face la nécessaire violence sans compromis de nos futures luttes. Nous sommes en guerre contre les capitalistes et les États (nous reparlerons plus tard du patriarcat), allons-nous penser leur demander d'agir en notre faveur ? Penser de cette façon c'est comme penser que les Juifs auraient pu faire pression sur Hitler pour qu'il crée les conditions de leur épanouissement. Suite à venir... Entretemps, l'anonyme auteur de ce texte se promet de ne réagir aux critiques que dans son prochain texte sur cette dégénérescence. Il tient à rester anonyme, car il sait que la NEFAC est spécialiste de la réduction des débats à des conflits de personnalité.
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