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Non aux certificats de sécuritéAnonyme, Mardi, Octobre 28, 2003 - 20:17 (Analyses)
nonauxcertificatsdesécurité@rocg.ca
Cessez les procès secrets au Canada! Cessez de terroriser les Arabes et les musulmans! Adresse du SCRS : 1941 rue Ogilvie (à l’angle de Blair). Les autobus partiront du centre-ville à 7 h. Contactez-nous si vous avez besoin de transport, ou si vous pouvez en offrir. Rencontre la veille, le 30 octobre à 19 h. à l'Église First United (397 rue Kent)Veuillez apporter de la nourriture pour un "potluck" . Envoyez-nous un courriel si vous pouvez aider à préparer la nourriture ou faire un don. Cinq musulmans sont détenus en prison depuis une période totalisant 104 mois, tous en détention solitaire, sans accusation, possibilité de libération sous conditions, en vertu de «preuves» secrètes auxquelles ni eux ni leurs avocats n’ont accès (et il a aussi les arrestations récentes de 20 étudiants pakistanais). Ce sont des hommes avec femmes et enfants, qu'ils ne peuvent ni toucher ni serrer dans leurs bras. Aucun d’entre eux n’a jamais été accusé d’aucun délit nulle part dans le monde. Information: Justice pour Mohamed Harkat: nona...@rocg.ca Je joins à cet appel la lettre destinée au SCRS que nous vous invitons à lire puis signez en bas du document, sauvegarder le fichier et le renvoyer à nona...@rocg.ca. Urgent SVP signez et retourner le tout d’ici jeudi soir. Lettre ouverte aux employéEs du Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS) Quelques questions importantes et un avis au sujet de notre visite non-violente à l’occasion de l’Halloween le vendredi 31 octobre 2003 CherEs amiEs, Nous vous écrivons afin de vous poser des questions importantes et aussi pour vous informer que plusieurs d’entre nous se rendront à votre grande maison à Ottawa à l’occasion de l’Halloween pour chanter quelques chansons en échange de friandises. Premièrement une question: Et s’il vous avait menacé parce que vous aviez refuse de travailler avec eux? Comment est-ce que vous vous seriez senti si le KGB, fâché de votre refus de collaborer avec eux, vous avait arrêté en vertu d’un certificat spécial qui déclare que vous êtes une menace à la sécurité nationale et qu’il vous avait emprisonné sans accusation et sans possibilité de libération sous conditions? Et si au cours de l’audience qu’on vous avait accordé, vous n’aviez pas le droit de voir les « preuves » retenues contre vous, « preuves » qui pourraient entraîner votre envoi dans des camps de concentration en Sibérie, ou vous attendait la torture et l’exécution? Et si le juge qui entendait la « cause » n’avait pas à s’en tenir aux faits mais pouvait se contenter de trouver des « bases raisonnables » de croire que certains faits existent? Et si au cours de la partie publique de votre audience, le juge, à huit clos, sans votre présence ou celle de votre avocat, avait entendu les représentants du KGB lui dire ce qu’ils voulaient afin de prouver que vous constituez une menace à la sécurité nationale? Et s’il n’y avait aucune procédure d’appel après la décision prise par le juge contre vous? Nous pensons que vous seriez horrifié par une telle procédure qui rappelle les pires cauchemars d’Orwell, de Kafka ou de Solzhenitsyn. À cette époque, de telles pratiques étaient condamnées par la communauté internationale. Mais pour un nombre grandissant de personnes au Canada ce ne sont pas de mauvais rêves surgis du passé. Ils existent aujourd’hui, si vous remplacez le KGB par le SCRS et les Juifs par les Musulmans, vous avez la même situation avec les procès secrets tenus en vertu des «certificats de sécurité » du SCRS. Une telle situation est intolérable et constitue une violation de la Déclaration universelle des droits de l’homme et de la Charte des droits et libertés sur la base desquels, le Canada s’est engagé à faire respecter les droits humains. Voilà pourquoi le vendredi 31 octobre à l’occasion de l’Halloween, à l’heure de pointe nous nous rassemblerons aux deux entrées de votre lieu de travail pour une action massive de « chansons pour bonbons » afin de chercher les preuves «secrètes » qui justifient l’incarcération de 5 musulmans entre les murs de prisons canadiennes pour une période totale de 104 mois (en date du mois d’octobre 2003). Ni ces hommes, ni leurs avocats n’ont le droit de voir ces preuves «secrètes », et ils demeurent, sans accusation, sans droit de libération sous condition, séparés de leurs épouses bien-aimées, de leurs 11 enfants et de leurs amis dans leurs communautés en vertu des «certificats de sécurité » du SCRS. Ils s’appellent Mohammad Mahjoub, détenu depuis juin 2000; Mahmoud Jaballah, détenu depuis août 2001 (après que la cour fédérale ait rejeté un premier certificat de sécurité, il a été arrêté une deuxième fois même si le SCRS admet qu’il n’a pas de «nouvelles «preuves » mais seulement une «nouvelle interprétation» des anciennes «preuves» qui avaient été rejetées car elles n’étaient pas crédibles; Hassan Almrei, détenu en isolement carcéral depuis octobre 2001; Mohamed Harkat, détenu en isolement carcéral depuis décembre 2002; et Adil Charkaoui, détenu depuis mai 2003. Ajoutez à ces noms les deux douzaines d’étudiants Pakistanais en détention préventive, même après que la GRC ait reconnu qu’ils ne constituaient pas une menace pour le Canada et nous voyons que ces mesures répressives, antidémocratiques se multiplient. Malheureusement, il s’agit uniquement des cas les plus récents dans la longue série d’internements et de détentions massives dans l’histoire du Canada. C’est une histoire honteuse que nous avons répétée depuis le premier internement de masse des peuples des Premières Nations dans des «réserves » et dont l’histoire s’est poursuivi avec l’internement des Canadiens d’origine ukrainienne, des Canadiens d’origine allemande, des Canadiens d’origine italienne et des Canadiens d’origine japonaise entre autres. Ceux qui expriment des opinions jugées radicales ainsi que ceux qui exercent leur droit de protester sont associés de façon injustifiée avec la mouvance terroriste dans le plus récent rapport annuel du SCRS déposé devant le Parlement. En définissant comme «terroristes» certains éléments du mouvement anti-mondialisation sans les nommer, tous, y compris les «Raging Grannies», l’Église unie et les étudiants qui protestent contre les coupures dans le domaine de l’éducation, sont coupables par association aux yeux du SCRS. Nous espérons que vous serez d’accord avec nous que la pratique des procès secrets n’est pas compatible avec la démocratie, et que nous devons ouvrir les portes du SCRS à des concepts qui sont au cœur des principes démocratiques : l’ouverture, l’honnêteté, la transparence et l’imputabilité. Nous vous écrivons afin de vous informer à l’avance que la présence de plusieurs personnes, dont certaines seront costumées, ne constituera pas une menace pour vous le 31 octobre. Nous allons agir de manière non-violente, notre but étant de rechercher un dialogue avec vous sur les atteintes à la démocratie perpétrées par certains de ceux qui travaillent dans votre propre lieu de travail. Au contraire, plusieurs études, menées par le Security Intelligence Review Committee (SIRC), aussi bien que par des sources indépendantes, montrent que le travail du SCRS est loin d’être parfait. Ainsi lorsqu’il faut se fier à une organisation comme la vôtre au cours d’un procès secret, lorsqu’il est impossible à un avocat de vous contre-interroger, le danger que des rapports biaisés, malhonnêtes et la corruption flagrante ne soient pas remis en question est énorme. Vous n’avez peut-être pas été informé par votre employeur qu’au cours des 20 dernières années le SCRS a été constamment critiqué pour plusieurs cas d’abus, incluant, mais ne se limitant pas aux faits suivants : Le rapport annuel 1999-2000 du SIRC soulève des questions sur « certaines des croyances du Service à propos de la nature de la menace. Nous estimons que ces croyances sont parfois exagérées. » Le rapport donne un exemple, probablement typique, où une demande du SCRS pour un mandat comprenait « plusieurs exagérations ». Dans un autre cas, « l’information présentée était vieille de plus de dix ans et les renseignements prélevés provenaient des « sentiments » d’une source. Nous reconnaissons, tout comme une grande partie de la société canadienne, que le SCRS a ses racines dans le même type de racisme institutionnel que celui qui est responsable de la législation relative aux certificats de sécurité. Il y aura donc des divans installés aux entrées du SCRS sur lesquels vous pourrez, gratuitement, vous asseoir (ou vous étendre pour être plus confortable) et discuter de votre peur irrationnelle des Arabes et des Musulmans au Canada. En tant que volontaires, nous ne vous demanderons rien pour cette précieuse séance de consultation psychologique. Peut-être qu’à titre d’individus recevant de l’aide, vous pourrez nous aider à changer l’institution dans laquelle vous travaillez! Nous offrirons des ateliers qui expliqueront comment écrire des affidavits. Des copies de déclarations de juges de la cour fédérale critiquant ce processus seront aussi disponibles. Pensez-y un peu : Pour les 5 000 000 et plus de Canadiens qui vont se coucher chaque soir en ayant faim, il n’y a pas de sécurité nationale. Pour les 250 000 personnes sans abri (selon les dernières estimations) dans ce pays il n’y a pas de sécurité nationale. Il n’y a pas non plus de sécurité nationale pour les personnes qui meurent prématurément chaque année à cause des émissions de smog facilement contrôlables; ni pour les centaines de femmes tuées et les milliers de femmes battues par les hommes parce que les places disponibles dans les maisons pour femmes battues ont été réduites à cause des coupures budgétaires; les Premières Nations cherchent encore à obtenir justice après des siècles de génocide, et ils subissent la pire répression qui soit; les étudiants qui accumulent des dettes d’étude de 20 000 $; et plusieurs autres pour qui le concept de sécurité est un rêve lointain dans une économie cruelle. Voici, par exemple, comment vos talents pourraient être mieux utilisés. Nous pourrions vous demander d’enquêter et de prendre les mesures appropriées au sujet de l’entreprise terroriste située au 3701 rue Carling à Nepean. Abritant la Defence Research Establishment Ottawa (DREO), les scientifiques qui s’y trouvent travaillent très fort afin de reproduire les actions des terroristes qui ont frappé New York et Washington le 11 septembre 2001. Est-ce que la technologie nous permettra de placer 70 tonnes de poudre pouvant causer la mort dans un emballage de 20 tonnes?’ se demandent-ils en essayant de trouver une réponse à la question de la quantité maximale de poudre pouvant causer la mort avec le minimum de ressources, question que les terroristes se sont aussi posée avant de commettre leurs actes horribles. (Examiner le site internet du Defence Research and Development Canada et plus particulièrement leurs rapports annuels pour plus de renseignements). Notre présence au SCRS constitue une autre étape dans la série que nous avons entrepris afin d’essayer d’obtenir justice. On a écrit aux ministres concernés, Wayne Easter et Denis Coderre; nous avons organisé des vigiles; de longues marches pour faire connaître ces questions; nous avons organisé des conférences publiques; nous avons soulevé ces questions jusque sur les marches du bureau du Premier Ministre, où nous avons présenté une pétition contenant 8 000 noms provenant de tous les coins du Canada demandant la tenue de vrais procès pour ces détenus. Ces hommes sont toujours derrière les barreaux. Comme vous pouvez le constater, il y aura beaucoup de discussions à ce sujet. Vous cacher derrière des portes fermées et des rangées de policiers anti-émeute ne résoudra pas ce problème. Nous vous demandons donc de bien vouloir inscrire cette date sur votre calendrier, préparer vos plats de bonbons et de travailler avec nous au cours de cette journée « épeurante » afin de débarrasser le Canada de la peur qui ruine des vies et des communautés. Espérant pouvoir vous y rencontrer! CAMPAGNE POUR L’ABOLITION DES CERTIFICATS DE SÉCURITÉ AU CANADA |
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