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Campagne de pétitions pour destituer Charest - Ce n'est pas parce qu'on en rient que ce n'est pas sérieux

Alain Dubois, Lundi, Octobre 27, 2003 - 20:01

Alain Dubois

Une campagne initié par La Tribu du Verbe, Musironie, Le Couac et Monaerik du Cornichon inspirée du récent "recall" de la Californie. Cette campagne s'étalera durant 160 jours (jusqu'au 2 avril 2004) a pour but d'amasser 463 950 signatures en faveur de la destitution de Jean "Patapouf" Charest, soit 12% du nombre de votants aux dernières élections provinciales.

Pourquoi appelez-vous Jean Charest Patapouf ? Parce que ça lui va si bien! De plus, des sources sûres nous révèlent que c’est le sobriquet que Michouï, sa tendre épouse, susurre à son frisé lorsqu’ils sont dans une autre chambre que la Chambre de Commerce. De tout temps, les QuébécoisES ont attribué des surnoms familiers à leurs politiciens favoris, particulièrement à ceux qui étaient plus proches du peuple. Pensons à « Ti-Poil » pour René Lévesque, à « Boubou », à « PET », au très honorable « Ti-Jean » de Shawinigan et à Stéphane Dion qui est affectueusement surnommé « Le Rat ». Tous ces sobriquets ne sont en fait que des signes d’affection pour ceux qui se dévouent pour nous administrer.

Est-ce une blague? Bien que cette démarche se fasse dans le sourire et la bonne humeur, elle ne se veut pas moins une façon sérieuse pour les Québécois et Québécoises d’exprimer leur mécontentement envers le gouvernement patapoufien. Nous croyons que, comme bien d’autres politiciens avant lui, Patapouf n’est que de passage. Il a été élu dans l’indifférence alors que plus de 30% des électeurs inscrits ont soit annulé leur bulletin ou n’ont pas daigné se prévaloir de leur droit de vote, alors que 44% ont carrément voté contre lui. Les années récentes ont démontré qu’après 2 mandats, les QuébécoisES ont fortement tendance à écarter les politiciens en place du pouvoir. Patapouf a simplement profité de l’effet du balancier. Il est important de lui rappeler qu’il n’a pas le mandat de tout vendre à ses amis de l’entreprise privée.

Est-ce que le processus de destitution est reconnu légalement? Après avoir contacté le bureau du Directeur Général des Élections, nous avons malheureusement appris que non seulement notre mode de scrutin actuel permettait à un gouvernement élu par un faible taux de vote de « régner » majoritairement sur le trône québécois, mais qu’en plus, une fois au pouvoir, il n’existe aucun moyen pour l’électeur de destituer un élu avant les prochaines élections. Le bureau du Directeur Général des Élections du Québec nous conseille de nous adresser au législateur, donc, à l’Assemblée Nationale. C’est ce que nous ferons en déposant les pétitions au Parlement au mois d’avril 2004. On parle depuis longtemps au Québec de réforme du mode de scrutin, mais il semble que malgré une promesse électorale en ce sens, le gouvernement patapoufien ne considère plus cela comme une priorité.

Combien de temps dure la pétition? Comme il s’agit d’une première au Québec, nous avons voulu nous inspirer des lois qui existent déjà à ce sujet chez nos voisins du sud. Le processus de destitution stipule que la récolte de noms pour appuyer la demande de destitution doit durer 160 jours. Nous adoptons ce règlement, et la pétition durera donc du 25 octobre 2003 au 2 avril 2004.

Combien de signatures désirez-vous récolter? Encore en nous basant sur la façon de faire en Californie, il faut recueillir 12% du nombre de personnes ayant voté à l’élection dont le résultat est contesté. Comme 3 866 248 Québécois-ses ont voté aux dernières élections, nous avons donc besoin de 463 950 signatures afin que la demande de destitution soit valide (du moins selon les lois en vigueur chez nos voisins du sud).

Qui peut signer la demande de destitution? Tous les citoyenNEs qui avaient le droit de vote au dernières élections provinciales du 14 avril 2003, soit être résident du Québec et avoir plus de 18 ans.

Pourquoi ne pas récolter les pétitions par le biais du web? Il n’existe pour l’instant aucune façon reconnue pour que les signatures effectuées par le biais de l’Internet soient légalement acceptées. Voilà pourquoi nous employons la vieille méthode du papier, et pourquoi il est important de retourner les pétitions signées aux points de cueillette.

Puis-je copier la pétition? Oui, c’est même fortement encouragé. Vous n’avez qu’à télécharger le PDF du formulaire, l’imprimer, et récolter des signatures. N’oubliez pas de nous les envoyer une fois qu’elles sont remplies. Consultez notre liste de points de cueillette afin de savoir lequel est le plus près de chez vous.

Que ferez-vous avec les pétitions amassées? Dans les semaines suivant le délai du 2 avril 2004, nous irons porter les feuilles signées directement à l’Assemblée Nationale.

Pensez-vous vraiment que Patapouf va se plier à la volonté populaire? Probablement pas. La loi électorale ne prend pas en ligne de compte le processus de destitution. Patapouf n’aura donc pas d’obligation légale, mais plutôt une obligation morale. Ces signatures viendront au minimum prouver que « le mandat clair » sur lequel s’appuie le gouvernement patapoufien n’est pas aussi clair que les Libéraux voudraient le laisser croire…

Êtes-vous prêts à destituer Patapouf ? Nous sommes prêts.

Source: www.destituonspatapouf.com

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