"(...)Et, il n'est pas nécessaire d'avoir beaucoup de mémoire pour constater qu'une grande fraction des séparistes actuels sont des fanatiques et qu'ils nous emmerdent royalement(...)"

Selon vous, c'est quoi être un "sépariste" fanatique aujourd'hui? Ne pas être un indécis qui voit pas plus loin que le rendement de son REER? Ou ne pas être un de ces ploucs de banlieue qui, le cul assis entre deux chaises et lassés de voir les mêmes faces depuis 9 ans, se sont laissés leurrer par la gueule "photogénique" et par le double langage opportuniste du Mariole? À vous lire, c'est comme si vous pensiez que plein de souverainistes étaient prêts à tout moment à reprendre les armes, à reposer des bombes, voire à commencer à revêtir des cagoules blanches et à faire brûler des croix dans les champs! Vous semblez voir des Raymond Villeneuve du MLNQ et autres bonhommes Sept-Heures du même genre jusque dans votre soupe! :)

Are you kiddin'? Now, get serious pleeeaaaaase! I think you watch a bit too much CTV & Global and read a tad too much of the Gazoo & Ntl ComPost, dear...

Que savez-vous des contextes mondial et socio-économico-politique local de l'époque, ainsi que des motivations autres que nationalistes (c.-à-d. sociales aussi) de ces jeunes hommes -- du reste exaltés, extrémistes et marginaux? (Parce que oui, il semble qu'il n'y avait malheureusement -- ou heureusement -- que des hommes là-d'dans.) Y'avait pas que des poseurs de bombes dans le FLQ : y'avait aussi des intellectuels comme Pierre Vallières, aux essais politiques forts intéressants du reste. C'était une époque autre que celle d'aujourd'hui, une époque révolue, fort heureusement, mais où la lutte nationale, en revanche, était considérée comme indissociable de la lutte des classes. Et cet autre aspect-là de cette époque, moins discuté, est lui aussi révolu -- quoiqu'un peu moins malheureusement, cette fois...

Vous en voulez de la violence politique, voire raciste, mais de la part d'extrémistes anglophones du Québec cette fois, et ce pendant plus longtemps et dans l'impunité? Lisez-donc le Livre Noir du Canada anglais de Normand Lester, cet autre "sépariste fanatik" ayant travaillé pendant des décennies comme journaliste d'enquête pour RadioPravda. Disons qu'une telle lecture aide à mettre les choses en perspective et à relativiser un peu...

Coudonc, préférez-vous les "fanatiques fédérastes" (pour tomber dans l'exagération à mon tour) comme Conrad Black, Diane Francis, les Alliancistes ou les partitionnistes? Coudonc, est-ce que notre tout beau tout nouveau gouvernement provincial fédéralisse mais surtout néolibéral vous rassure et vous soulage enfin, chère madame?

Et lorsque d'influents médias anglophones du Rest of Canada insinuent (ou laissent insinuer ou dire) que les QuébecoisEs souverainistes (lorsqu'on se donne la peine de préciser "souverainistes") sont des racistes fascistes tribaux***, vous trouvez ça correct peut-être?

Eh bien, si tel est le cas, j'espère ne pas trop vous avoir "emmerdé royalement" à titre de séparatisse fanatikkk! Le cas échéant, sachez, chère madame, qu'"emmerder" m'est un verbe que je ne conjugerais alors qu'à l'indicatif présent, 1ère personne du singulier...

Tout vôtre,
Le Bouddheur ;o(

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*** Je serais d'ailleurs bien curieux de savoir combien de Canadians savent que le PQ (et le Bloc, dans une moindre mesure) sont, avec le NPD, les partis parlementaires les plus à gauche au Canada : ça fitte tellement pas avec l'image qu'on veut en donner...

Le Québec se meurt, le Québec est à vendre, aux trois-quarts vendus, nos acquis seront bientôt flushés, les programmes sociaux détruits, la santé privatisée; dans une province où on ne retrouve autant d'eau nulle part au monde on va se retrouver avec des compteurs-d'eau. Le problème de la pauvreté sera réglé par la maladie et la mort des pauvres. Nous sommes dans un régime fasciste au provincial comme au fédéral et nos FORCES VIVES sont les péquistes qui s'emparent de la place publique et des micros pour aller supporter le pauvre PQ cointé dans l'opposition, et non pour défendre les intérêts de la population. Si vous lisez mes autres commentaires, vous verrez que je me répète et je n'ai pas fini, la colère qui m'habite face à ces idiots et idiotes prétentieuses ne décolère pas. Ils avaient des "sifflets, des cloches, des batteries de cuisine" ils faisaient du bruit pour "réveiller la population", pas pour réveiller le gouvernement Charest. Et tous émus ils sont aller embrasser les députés PQ en les assurant de leur support.
Nous ferons de l'éducation populaire criait Lorraine Guay dans son micro. C'est bien certain qu'il faut éduquer la population imbécile et qu'eux des syndicats et des groupes communautaires possèdent la vérité, eux sont conscients politiquement. La population elle ne sait même pas qu'elle est dans la merde, il faut lui montrer: quand t'es dans la merde, t'es dans la merde.
Moi, je crois qu'il faut lutter vraiment contre la pauvreté et cesser de faire des simagrés. Je crois qu'il faut être logés, nourris, habillés, chauffés. Je crois que nous devons nous battre pour nos besoins de base.La population en a eu ras-le-bol du PQ, elle a voté libéral, croyez-vous qu'elle se mobilisera derrière des péquistes prétentieux qui la méprise? On ne peut être partisan et rassembleur. Les personnes qui étaient au Carré d'Youville, ne sont pas celles qui résisteront à la destruction de nos intérêts fondamentaux. Elles n'ont pas de voix dans la population. Elles emmerdent tout l'monde.
La souveraineté on n'en a rien à foutre dans cette urgence. Et je n'ai pas de temps à perdre à aller embrasser Pauline Maurois ou Agnès Maltais sur la Colline aux oiseaux.

Hé, faut pas oublier que c'est malheureusement loin d'être tout le monde, fédé ou sépa, qui perçoit tel quels les mille et un problèmes de la société. Quand le train-train de la vie et de la job t'accapare, t'essaie d'abord de garder le moral. Les problèmes des autres, jo blo en-t-il besoin? 75 % des gens s'informent à la télévision, entre deux annonces de GM, de MArDo, de Visa, etc. Relativement peu de gens lisent autre chose que le Jou'nal de Monrial, le TV Hebdo, les revues à potins et le catalogue de leur magasin préféré. Crime, y'a même un million d'adultes analphabètes au Québec! C'est plate au môdit, je sais, mais c'est comme ça dans l'ici-maintenant-tu'suite, plutôt que dans nos savantes discussions progressistes en vase clos, où on peut refaire le monde en trois coups de cuiller à pot, et où on pontifie souvent à la place du "peuple", de "la masse", du "monde ordinaire", etc.! Heille, je remercie le ciel d'avoir travaillé 6 étés durant comme étudiant dans une "shop" d'éléctroménagers, sur une chaîne de montage : ça aide à comprendre mieux le "prolétariat", à se mettre dans la peau des travailleurs, du "monde ordinaire", voire à comprendre une certaine forme de je-m'en-foutisme qu'on peut y trouver même si le Système veut les exploiter et les abrutir! J'y ai connu des gens intéressants et corrects qui, s'ils avaient eu la chance de s'instruire en plus...

Entéka... Pour en revenir au PQ, je dirais qu'il est un peu le reflet de notre société et surtout forcé à composer avec. Une gang de mononcs' et des matantes de banlieue, un ti-peu plus de gauche que les libéraux, mais de plus en plus conservateurs et de moins en moins audacieux avec l'âge. Il semblerait bien qu'il faille pas pousser trop raide en politique icitte, en Amérique du Nord. Et réinventer la roue, laissons donc ça à certains savants théoriciens de notre belle gauche plurielle, où l'archi-political-correctness et le sectarisme ne manquent pas d'après moé.

C'est tellement facile de critiquer, c'est déjà moins facile de proposer autre chose, alors imaginez ce que serait FAIRE autre chose à leur place! Il me semble qu'il faut se garder de jeter le bébé avec l'eau du bain. On a les politiciens qu'on mérite. Une chose : ils ont de l'expérience et savent comment faire fonctionner la machine; pas nous.

"Si jeunesse savait! Si vieillesse pouvait!"... Je pense que ce dicton pourrait s'appliquer aussi à la politique : pas qu'ils sont vieux, c'est seulement que l'idéalisme et l'incroyable énergie nécessaire aux changements profonds s'émoussent et s'amoindrissent avec les années, la routine, le train-train, le cynisme croissant, etc.

Une autre affaire : le PQ, c'est une coalition de souverainistes, peu importe qu'ils soient de gauche ou de droite. Or, depuis Lucien Bouchard, c'est sûrement pas la gauche du parti qui voit son pouvoir s'accroître: au contraire!

Tu veux passer une mesure dans l'intérêt général? Alors bonne chance, si ta mesure déplait aux gens plus nantis que la moyenne, et par extension, à tes adversaires politiques détenteurs de médias influents (ex : les fusions municipales, qui ont beaucoup nui au PQ). Sans parler aux usuriers étrangers et locaux auprès de qui tu t'en endetté jusqu'aux yeux pour financer tes affaires, qu'elles soient progressistes ou non : on paie déjà assez d'intérêts sur la dette, faut quand même pas voir sa cote de crédit être arbitraitement baissée (donc plus d'intérêts à payer) par les ayatollah financiers de Wall Street ou de BAy Street (Toronto) s'ils aiment pas ce que tu fais chez toi. Vous vous rappellez le bloquiste Stéphan Tremblay qui était sorti des Communes avec sa chaise pour dénoncer cette perte de pouvoir local, cette subtile forme de dictature à parti unique?

Je suis sûr qu'une fois porté au pouvoir, n'importe qui se fait mettre les pendules à l'heure, en coulisses. Reste pas grand marge de manoeuvre, juste la volonté, l'habileté, les couilles/ovaires politiques et la PATIEEENNCE. (Personnellement, si Landry pouvait justement enfin nous crisser patience et laisser la place à Marois...)

Mais essaie de te faire réélire en augmentant les impôts, pour voir! Ou en réglementant davantage des compagnies qui peuvent très bien te faire du chantage ("ah ouais? bin on s'en va au mexique debord!")

Moi je lève de plus en plus mon chapeau à toutE politicienNE qui arrive à faire passer la moindre mesure un peu progressiste, même si modérée et insuffisante, dans notre société de plus en plus égoïste et désinformée. Fautdrait juste que ça arrive plus souvent : peut-être que les mesures progressistes deviendrait alors un peu la norme, à la longue?

Tourlou

Le Bouddheur ;o)

P.-S. : je vous rassure, je suis pas péquiste pour 5 cennes, et la participation plus subtile, moins obscène, des péquistes à la dilapidation de nos acquis sociaux et de nos richesses collectives m'écoeure profondément moi aussi. Surtout que le PQ version LAndry a annoncé récemment un repositionnement politique vers la droite (ADQ oblige), et risque bientôt de ne même plus faire semblant d'être de gauche lorsqu'il est dans l'opposition. Tabar --beeep-- !!!

On discute pas, on parle tout seul autre aspect symptomatique de notre belle société solidaire.
Je ne peux répondre à l'ensemble de ta thèse, j'ai pas envie d'écrire si longtemps. Je peux te dire que je n'ai pas besoin d'être élue ou de faire élire qui que ce soit pour posséder mon pouvoir de citoyenne qui est le plus grand qu'on peut posséder. Je ne suis pas partisanne,je ne suis d'aucun parti politique, je déteste les clans, les ghettos, les groupies, les gangs à boule de gomme. J'aime la liberté de penser, d'agir, j'aime les personnes libres qui défendent leurs droits et leur liberté. Je déteste les aplavantristes, les opportunistes, ceux et celles qui font leur pain et leur beurre sur la pauvreté du monde. Je déteste les faux jetons, les faux missionnaires, les groupes communautaires qui sont la police du système, les groupes communautaires partisans.
Je déteste ceux et celles qui méprisent la population quand ils et elles prétendent les intérêts de la population.
Je suis en colère. La misère va continuer à s'abattre sur le pauvre monde et comme des imbéciles nous allons attendre que le gouvernement qui est responsable de la pauvreté du monde, lutte contre la pauvreté du monde. Sommes-nous fous? Etre fous c'est ne pas savoir agir selon ses propres intérêts.
Vraiment ras-le-bol.

... même pas en soi-même. Tu veux rien savoir des cliques, des clans, des ghettos, etc? Ne sommes-nous pas des animaux sociaux? Ne doit-il pas y avoir une certains hiérachie naturelle, à défaut de quoi y'a "trip de chefs/pas assez d'indiens" et rien ne se fait? Quoi, tu penses que tu vas faire la révolution toute seule? Bonne chance ma chère! Pis ton "pauvre monde", bin souvent il ne fait rien pour s'aider lui-même et a développé une crisse de mentalité d'assisté. Ça aide pas bin-bin à être pris au sérieux quand on réclame kekchose. La pensée magique est à la mode... Je sais, j'ai été BS pendant des années, ne fréquentant que d'autres BS, jusqu'à ce que je me reprenne en mains, sans pour cela attendre qu'une job à 12 $ de l'heure minimum me tombe du ciel sans rien faire, contraitement à d'autres que je connais... Si les pauvres qui le peuvent se rendaient socialement juste un peu plus utiles , tu verrais les préjugés baisser, l'estime de soi et du public augmenter, de même que les possibilités de s'en sortir et leur pouvoir de négociation. Et si d'Aventure certaines de nos élites veulaient en profiter (encore plus) pour en faire du cheap labor, ils frapperaient alors un mur et ce seraient enfin EUX qui, pour une fois, auraient le plus l'air de "maudits sans-coeur" au yeux du public!

Qu'attends-tu donc? Que tous les "fuck-the-system", qui prêtent de mauvaises intentions à quiconque essaie de faire quelque chose en tenant plus ou moins compte du système, arrivent EUX-MÊMES à faire quelque chose? À part casser des vitres, fumer des pétards, faire de belles manifs de plus en plus inutiles, crier aux murs, se branler l'intellect avec de belles utopies, être déconnecté du monde ordinaire, imputer tout le mal du monde et de l'Histoire au patriarcat, au capital, à la religion, au complexe militaro-industriel, à Ronald McDonald, etc.? Quoi, tous les politiciens sont des pourris, c'est ça? Très constructif, cette mentalité, et ça aide d'ailleurs les petits démagogues comme Mariole Ducon...

Je pense que cette mentalité est un peu le reflet de notre génération d'enfants gâtés qui veulent tout avoir tout de suite et sont allergiques à toute autorité. Ceux qui ont changé ou changent vraiment les choses autrefois ou maintenant, ailleurs ou ici, doivent pas trouver ça fort-fort. S'cuse moi, mais si j'étais toi, je serais royalement déprimé.

Le Bouddheur ;O(