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Les étudiantEs disent NON à la hausse des frais de scolaritéCarl Desjardins, Vendredi, Octobre 10, 2003 - 08:18
Carl Desjardins
Depuis le dépôt du budget du gouvernement libéral le 12 juin dernier, le gouvernement Charest a finalement fini par préciser ses engagements électoraux. Il entend geler les frais de scolarité pour seulement la première année de son mandat. C’est pourquoi la population estudiantine commence à s’opposer à ce gouvernement, qui ont peut le dire, est franchement conservateur. Québec, jeudi 9 octobre 2003 -- En un bel après-midi environ 500 personnes se sont rassemblés vers midi, entre les deux tours de l’Éducation de l’Université Laval, pour protester contre une éventuelle hausse des scolarité en vertu de la « réingénierie » d’État du gouvernement Charest. L’appel à la manifestation à été fait par la Coalition Régionale des Associations Étudiantes du Québec (CRAEQ). Cette coalition regroupe la très grande majorité des associations étudiantes collégiales et universitaires de la région de Québec. C’est après que la SRC demanda à la CADEUL (Confédération des Associations d’Étudiants et d’Étudiantes de l’Université Laval), d’attendre cinq minutes le temps que nos « chers amis » des mass-médias soient près pour diffuser en direct, pour que la marche puissent enfin se mettrent en branle. Ils allèrent en direction du Cégep François-Xavier Garneau pour faire sortir les cégépiens et cégépiennes et les faire marcher pour la cause. Sur place, environ une centaine de personnes sont entrés à l’intérieur dudit cégep et en est sortis environ 200. Après quelques minutes, et quelques problèmes de coordinations, la marche a pu reprendre de plus belle, pour finalement se terminer en face du bureau de la députée libéral Margaret Delisle, qui brillait par son absence. Devant le bureau la députée, lorsque deux personnes se déléguèrent pour rencontrer la députée, les manifestants en tenter de forcer le passage à deux reprise pour y faire une occupation. Au cours de la marche, il a été frappant de remarquer la dissension entre deux visions de l’éducation entre les fédérations étudiantes. En effet, la FECQ (Fédération Étudiante Collégiale du Québec) et la FEUQ (Fédération Étudiante Universitaire du Québec) (qui sont très près du Parti Québécois) ont un discours plutôt très modéré. Ils réclament une loi-cadre pour vrai gel des frais de scolarité ainsi que le respect de ses engagements envers la jeunesse. L’autre tendance qui tend à prendre forme dans le mouvement étudiant, est celui qui tient un discours radical. Discours politique à très forte tendance anarchisante que l’on retrouve au sein du journal Ultimatum de l’ASSÉ (Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante). Léger retour historique Entre 1989 et 1993, le gouvernement Québécois approuva une série de hausse de frais de scolarité, ce qui en tout amena une hausse de 250 % des frais. En même temps, le nombre d’étudiants à s’être endettés de 15 000 $ et plus a augmenté de 300 %. De plus, au Québec, on estime que près de deux diplômés sur cinq éprouvent de la difficulté à rembourser leur dette d’études. Une telle hausse des frais de scolarité ajusté à la moyenne canadienne ferait tripler l’endettement pour la population estudiantine, ainsi que de freiner l’accessibilité à des études post-secondaires, par l’augmentation de la dette d’étude de près de 40 % d’une génération de jeunes. En passant, c’est un ajustement à la moyenne canadienne que notre cher gouvernement veut faire. Les revendications - Attendu que l’éducation est un droit social et non un privilège, un produit ou un service ; - Attendu que l’accessibilité post-secondaire ne saurait être basée sur un critère de richesse économique si les critères de sélection sont satisfaits, selon le principe d’égalité des chances ; - Attendu qu’un réinvestissement massif en éducation devrait être constitué d’argent neuf, c’est-à-dire de fonds ne provenant pas du fruit d’autres coupures ni de frais additionnels imposés aux étudiants étrangers ; - Attendu que plusieurs organismes patronaux ont entrepris une campagne de lobbying pour une hausse des frais de scolarité ; - Attendu que le gouvernement organise une Commission parlementaire sur le financement des universités et la hausse des frais de scolarité pour répondre à ces pressions anti-sociales ; - Attendu que les étudiants et les étudiantes en ont assez de la misère et de la vision clientéliste et utilisateur-payeur du gouvernement ; - Attendu que notre lutte s’inscrit en solidarité avec toute les luttes pour une vraie justice sociale et de résistance face au néolibéralisme ; L’ASSÉ exige du gouvernement qu’il mette fin dès maintenant à toute hausse de frais au cégep comme à l’université. De plus, l’ASSÉ exige que le gouvernement s’engage à instaurer une véritable gratuité scolaire à tous les niveaux, tant au niveau primaire qu’universitaire, et à réinvestir massivement en éducation. Par ailleurs, l’ASSÉ ne se satisfera pas d’un réinvestissement en éducation financé par des coupures dans d’autres programmes sociaux ni par l’investissement du secteur privée. Au contraire, elle inscrira sa lutte dans une perspective de résistance générale en solidarité avec tous les mouvements sociaux. Par ce fait même, l’ASSÉ réclame l’abolition des contrat de performance et plus particulièrement de leurs diverses clauses chiffrées quant aux objectifs économiques, aussi liés à la rationalisation de pans entier du savoir. |
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