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PAKISTAN - Un journaliste assassiné dans la province du SindNicolas, Mardi, Octobre 7, 2003 - 08:53
Reporters sans frontières
MONTREAL, le 6 oct. - Amir Bux Brohi, correspondant du quotidien en sind Daily Kawish et de la chaîne de télévision KTN, a été abattu par trois inconnus, le 3 octobre. Le journaliste était connu pour ses articles sur les violations des droits de l'homme commises par des policiers ou des hommes de main de certains propriétaires terriens de la région. Reporters sans frontières est indignée par le meurtre de ce journaliste. "Nous nous inquiétons de voir les auteurs et les commanditaires de ce crime rester impunis, ou bien jugés devant une assemblée traditionnelle comme ce fût le cas pour les assassins de Shahid Soomro également journaliste au Daily Kawish, tué en octobre 2002. Les meurtriers s'en étaient sortis avec une simple amende. Il appartient à la police et à la justice pakistanaise de conduire l'enquête et le jugement de ceux qui mettent en péril par de tels actes la liberté de la presse", a écrit Reporters sans frontières dans une lettre adressée au ministre fédéral de l'Intérieur, Makhdoom Syed Faisal Saleh. Amir Bux Brohi, âgé de trente ans, a été abattu le 3 octobre 2003 dans la ville de Shikarpur, au nord de la province du Sind (sud-ouest du pays). Alors qu'il se rendait à son bureau aux alentours de 20 heures, trois hommes non identifiés l'ont obligé à arrêter son véhicule et ont ouvert le feu à bout portant. Le journaliste a été mortellement blessé. Les assassins ont pu prendre la fuite. La police n'a encore pu fournir information sur les mobiles du meurtre. Selon Ahmed Raza, correspondant du Daily Times à Hyderabad, M. Brohi, correspondant depuis douze ans à Shikarpur, était connu pour ses articles dénonçant les violations des droits de l'homme commises par la police et certaines élites locales. Selon ses proches, il avait été menacé de mort à plusieurs reprises. La mort d'Amir Bux Brohi a suscité de vives réactions dans la province du Sind. Des manifestations de journalistes ont eu lieu dans les grandes villes de la province pour demander aux autorités de prendre toutes les dispositions nécessaires pour arrêter les coupables de ce meurtre et assurer la protection des journalistes. Des journalistes du Sind ont ainsi observé une grève de la faim du souvenir, en la mémoire du journaliste. N'attendez pas d'être privé de l'information pour la défendre! Reporters sans frontières défend les journalistes emprisonnés dans le monde, c'est à dire le droit d'informer et d'être informé, conformément à l'article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Reporters sans frontières compte neuf sections nationales (Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, France, Grande Bretagne, Italie, Suède et Suisse) des bureaux à Abidjan, Bangkok, Buenos-Aires, Istanbul, Montréal, Moscou, New-York, Tokyo et Washington et plus de cent correspondants dans le monde. |
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