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Grève des autobus à Trois-Rivières - Le syndicat croit toujours un règlement possible mais déplore que les patrons veuillenNicolas, Mardi, Octobre 7, 2003 - 07:43
SCFP
Trois-Rivières, le lundi 6 octobre 2003 – Le syndicat estime qu’une entente pourrait être à portée de main si la direction de la Société de transport de Trois-Rivières (STTR) y mettait un peu du sien. Seuls deux points restent à régler à la table des négociations: l’utilisation des surplus du régime de retraite et l’indexation des salaires. La question du régime de retraite Le régime de retraite des employés de la STTR a dégagé des excédents de 2,4 millions de dollars selon les chiffres sur lesquels les deux parties se sont déclarées en accord en mai dernier. Cette question des surplus du régime de retraite reste au cœur du litige entre les chauffeurs et la STTR. Sur ce point, le syndicat ne réclame pas de sommes additionnelles. Les discussions achoppent sur l’utilisation future des sommes accumulées parce que l’employeur veut appliquer la clause dite du «banquier». «Nous ne demandons pas un seul sou de plus à la STTR. L’argent est là, il y a presque entente sur l’utilisation des surplus pour bonifier la caisse de retraite, précise René Fréchette. Nous avons même concédé à l’employeur d’utiliser une partie des surplus pour compenser la part de l’employeur pour les trois prochaines années. Le problème, c’est que l’employeur veut mettre la main sur tous les excédents d’actifs pour l’avenir et je ne vois pas comment notre monde pourrait accepter ça, ajoute-il. C’est comme si les patrons voulaient la ceinture et les bretelles!», estime le négociateur syndical, René Fréchette. La question salariale La question salariale reste l’autre point qui n’a toujours pas été réglé. Luc Giroux, président du syndicat, résume les offres salariales déposées jusqu’ici: «La STTR a offert les augmentations suivantes: 2% en 2002, 2% en 2003, 2% en 2004, 2,5% en 2005 et 2,5% en 2006, sans aucune indexation au coût de la vie.» Pour sa part, il se dit en accord avec ces augmentations dans la mesure où elles s’accompagneraient d’une clause d’indexation fondée sur l’IPC (indice des prix à la consommation) pour les années 2003 à 2006. La proposition syndicale à cet égard assujettit cette indexation à un plafond maximal annuel de 3% (c’est-à-dire l’augmentation plus l’IPC). Jusqu’à maintenant, la STTR n’a pas voulu envisager un tel scénario, même si cette indexation a été déposée dans une hypothèse de travail du conciliateur. Les services essentiels seront assurés Luc Giroux confirme que ses membres assureront les services essentiels pendant toute la durée de la grève. Le syndicat rappelle qu’outre le transport adapté, c’est de façon volontaire qu’il assure les services essentiels pendant l’arrêt de travail. Aucune disposition légale ne l’oblige à assurer des services matin et soir. Mais, du même souffle, il précise que pendant toute la durée de l’arrêt de travail, les autobus rouleront de 6h45 à 8h45 et de 16h15 à 18h15 du lundi au vendredi. Le transport adapté ne sera pas affecté par la grève. Il n’y aura cependant aucun service régulier les fins de semaine et les jours fériés. Les chauffeurs d'autobus sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2001. Les pourparlers pour le renouvellement de la convention collective ont commencé il y a un plus d’an et demi, soit le 20 février 2002, et ils n’ont toujours pas permis d’en arriver à un règlement satisfaisant. Les chauffeurs urbains avaient fait la grève pendant trois jours, les 6, 7 et 8 juin. La plus récente rencontre entre les parties a eu lieu mercredi dernier, 1er octobre, en présence d’un conciliateur nommé par le ministère du Travail. Il appartient maintenant au conciliateur de convoquer les parties, s’il l’estime nécessaire. La section locale 4115 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) représente les chauffeurs d’autobus, les mécaniciens et le personnel de bureau, soit au total 100 employés de la STTR. Le SCFP compte environ 6500 membres dans le transport urbain au Québec. Outre ce secteur d’activité, le SCFP est aussi présent dans 10 autres secteurs, entre autres, les universités, les communications, l’éducation, les municipalités, le transport aérien, la santé et les services sociaux. Comptant au total près de 100,000 membres au Québec, il est le plus important syndicat affilié de la FTQ.
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