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Le gouvernement s’apprête-t-il à commettre un déni de démocratie?Nicolas, Samedi, Septembre 27, 2003 - 10:21
CSQ
Québec, le 26 septembre 2003 – Quelque 300 délégués de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) sont réunis au Château Mont-Sainte-Anne pour leur 1er conseil général des négociations où ils discutent des dossiers de la négociation dans les secteurs public et parapublic et de l’équité salariale. Le président de la CSQ, M. Réjean Parent a fait le point sur le dossier. Il était accompagné de Mme Louise Chabot, 1re vice-présidente et responsable du dossier de l’équité salariale. « Nous voulons rappeler au gouvernement que la négociation de conditions de travail des salariés des secteurs public et parapublic fait partie de ses responsabilités et de ses obligations. Les conventions sont échues depuis maintenant trois mois. Pour notre part, alors que nous entreprenons nos consultations auprès de nos membres, il nous apparaît également opportun de considérer l’existence d’un front commun. Nos membres seront notamment consultés sur ce dernier point au cours des prochaines semaines » a déclaré le président de la CSQ, M. Réjean Parent. Pour l’heure, la Centrale s’est fixée un échéancier de négociation qui se déroule normalement. En ce sens, la majorité des fédérations de la CSQ ont déjà déposé leurs demandes sur les sujets intersectoriels. En ce qui concerne les demandes de table centrale c’est-à-dire, le salarial, les assurances, la retraite et les droits parentaux, la CSQ poursuit ses travaux d’arrimage avec les autres organisations syndicales. À la suite du Conseil général des négociations (CGN), les délégués consulteront les membres sur ces sujets. « Si le gouvernement veut reporter, déporter ou détourner la négociation, il aura à répondre de ses décisions », de préciser M. Parent. Équité salariale Au sujet du dossier de l’équité salariale, le président insiste sur le fait qu’il demeure une priorité et qu’aucun autre report n’est envisagé. Le plan de travail de l’Intersyndicale vise une conclusion du dossier avant Noël. La CSQ poursuit le plan d’action qu’elle s’est fixée qui pourrait inclure le recours à des moyens d’action de même que les travaux avec l’Intersyndicale. Les membres réunis en CGN ont réaffirmé leur désir de voir l’aboutissement de ce dossier vieux de 15 ans. « Nous ne sommes pas dupes des intentions du gouvernement de brasser les dossiers de l’équité salariale et de la négociation du secteur public et parapublic dans le même plat. Nous avons déjà accepté une première prolongation, ça suffit », d’ajouter Mme Louise Chabot, responsable du dossier de l’équité salariale. Pour le moment, la CSQ poursuit le plan d’action qu’elle s’est fixée avec ses membres. Services publics Le président de la CSQ a également profité de l’occasion pour dénoncer la déconstruction de l’État que s’apprête à faire le gouvernement. « Le premier ministre ne cesse de répéter qu’il ne fait que remplir le mandat que la population lui a donné, mais de quel mandat veut-il parler ? Je doute fort que les Québécoises et les Québécois aient voté majoritairement « pour un virage à droite ». Si tel était le cas, l’ADQ de Mario Dumont aurait été portée au pouvoir. Si tel était le cas, la population applaudirait l’attitude du gouvernement dans le dossier des services de garde. Loin de là, c’est par l’inquiétude, la colère et les protestations qu’on accueille partout ces mesures rétrogrades », d’indiquer le président. Dans son désir de privatisation à tout vent, le gouvernement se montre méprisant à l’égard de ses travailleuses et travailleurs. En favorisant le recours à la sous-traitance, en investissant dans les garderies privées, alors que la qualité des services de garde publics est clairement démontrée, en voulant chambouler le système de santé alors que le personnel est déjà à bout de souffle, on peut questionner ses intentions véritables. Qui veut-il favoriser ? Est-il conscient qu’il y aura une dégradation des conditions de travail de ses employés ? Qu’arrivera-t-il quand les amis du régime seront rompus d’avoir trop profité ? La défense des services publics reste au cœur des préoccupations de la Centrale. « Les récentes décisions du congrès de la Centrale, tenu en juin dernier, ont renforcé les mandats de la Centrale en ce sens », de conclure M. Parent. Nous serons très vigilants en ce qui concerne les actions du gouvernement et nous anticipons de voir le menu législatif de l’automne. Il y a suffisamment d’éléments dans le ciel québécois pour réchauffer l’atmosphère. La CSQ compte 168 000 membres dont près de 125 000 membres dans le secteur public. De plus, pour les fins de la négociation, les 7300 membres de l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ) se joignent à la CSQ.
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