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30 ans après le Coup d’Etat de la CIA contre le gouvernement démocratiquement élu du Président Allende : l’UFP appuie leAnonyme, Vendredi, Septembre 12, 2003 - 05:04
Amir Khadir, P. Dostie, M. Alexander
Montréal, le 11 septembre 2003. Le coup d’état de Pinochet du 11 septembre 1973 ne s’efface pas des mémoires. Ce triste souvenir ne s’efface pas des mémoires car toute la lumière n’a pas encore été faite sur la vérité des crimes commis par la junte militaire sous la supervision de Washington. Ces crimes contre l’humanité ne s’effacent pas des mémoires car la justice n’a pas encore était faite. Et sans justice, quel espoir fonder dans la paix ? L’Histoire officielle à intérêt à nier les disparitions, les assassinats et les tortures car elle veut justifier l’impunité des bourreaux. Mais l’histoire ordinaire qui se loge dans le cœur des femmes et des hommes du Chili se souvient. Elle se souvient de la douleur d’un peuple dépossédé de ses plus beaux rêves sur l’autel des intérêts des possédants. Un peuple qui depuis Allende attend avec « une ardente patience » que vérité et justice soient faites et sa dignité reconquise. Que les mères et les familles éprouvées puissent enfin trouver leur quiétude en sachant que la paix ne sera pas bâtie sur l’injustice car alors elle ne serait que factice. Si la paix s’installe dans le mensonge et l’impunité, qui empêchera le crime de violer à nouveau la démocratie ? L’Union des Forces Progressistes est préoccupée par le fait que la Concertation qui a permis au Parti Socialiste d’accéder au pouvoir, menotte le gouvernement du président Lagos et l’entraîne à avaliser le décret de loi 2191 de 1978 qui accorde l’impunité aux auteurs des violations des droits humains durant la dictature de Pinochet. L’UFP considère que 30 ans après le coup d’état de Pinochet orchestré par CIA et des multinationales, rien ne saurait justifier les propositions du président Lagos qui visent à dégager, sous certaines conditions, de toute responsabilité pénale les auteurs des graves crimes contre l’humanité commises sous la dictature de la junte. Nous appuyons avec insistance les revendications des victimes et leurs familles, des anciens détenus politiques, des organisations chiliennes et internationales des droits humains, et des mouvements populaires au Chili qui demandent un véritable engagement du gouvernement à mettre fin à toute impunité. Le coup d’état au Chili et la répression sanglante contre le mouvement démocratique et syndical, contre toute forme de contestation politique est un exemple patent de la poigne de fer qu’utilise la « main invisible du marché » quand le capital financier et commercial international se sent menacé. Ce Marché, gouverné par la doctrine néolibérale, accélère maintenant l’emprise de son fanatisme économique suicidaire à toute la planète. Partout, l’empire du Marché utilise les mêmes méthodes répressives, dont seule l’intensité diffère selon la gravité des enjeux. Le Québec connaît aussi cette répression dont des exemples violents récents se sont produits lors du Sommet des Amériques à Québec en avril 2001 et plus récemment lors de la rencontre de l’OMC à Montréal. Pour cette raison et pour beaucoup d’autres, si plusieurs milliers d’exilés chiliens sont aujourd’hui citoyens présent au cœur de la vie du Québec, des dizaines de milliers de citoyens du Québec, comme des millions de citoyens de la planète par leur pensée et par leur gestes de solidarité, sont aujourd’hui le 11 septembre 2003 présents au cœur du Chili. Molly Alexander, Pierre Dostie et Amir Khadir
Site de l'Union des forces progressistes
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