Mémoire présenté à l'occasion d'une consultation publique sur l'optimisation de la police de quartier. Le mémoire dénonce entre autres le fait que le service de police assimile la présence de pauvres à celles de "désordre sociaux", de façon à paver la voie pour la judiciarisation et la pénalisation des mendiants, "squeegees", travailleurs et travailleuses du sexe et les jeunes en général.

Mercredi, le 10 septembre 2003, avait lieu la séance de la Commission de la sécurité publique de la ville de Montréal. La séance a prit la forme d’une consultation publique sur le projet d’optimisation de la police de quartier, déposé par le Conseil de Direction du Service de police de la ville de Montréal (SPVM), le 9 juin 2003. Hier, c’était la date limite pour déposer un mémoire relativement aux recommandations du Conseil de Direction contenues dans le projet d’optimisation.

Plusieurs citoyens ont participé à la consultation. Malheureusement, il s’agissait essentiellement de citoyens zélés qui trouvent que la police en fait jamais assez pour « nettoyer » leur quartier de la présence d’« indésirables » : gangs de rue, petits revendeurs, prostituéEs, junkies, etc. Ainsi, on a eu droit à des interventions de différents comités de citoyens : Action surveillance Verdun, Comité de citoyens de Saint-Michel et Association de résidents et de résidentes des Fauxbourgs (quartier centre-sud). Le président de la Fraternité des policiers, Georges Painchaud a aussi déposé un mémoire et il a intervenu en disant qu’en 1995, la Fraternité avait le seul groupe qui s’était formellement opposé à la police de quartier, mais qu’aujourd’hui, il était heureux de dire que la Fraternité appuyait les recommandations du projet d’optimisation.

Enfin, j’ai moi-même déposé un mémoire, que vous pourrez lire ci-bas. J’en ai donné des copies en mains propres aux commissaires, incluant à M. Peter Yeomans, de même qu’au directeur du SPVM, Michel Sarrazin et aussi à M. Painchaud. J’estime qu’il est important d’intervenir dans ce type de débats. Sinon, on laisse toute la place à la droite réactionnaire pro-police et c’est les pauvres en général et les jeunes en particulier qui vont en payer le prix. Comme vous le verrez dans le texte de mon mémoire, les enjeux sont suffisamment sérieux pour qu’on s’attarde à cette soi-disante police de quartier.

Alexandre Popovic,
Membre du Collectif Opposé à la Brutalité Policière

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Transformer la Police de Quartier
en machine de guerre contre les “incivilités