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Le violeur d'une jeune Cri de 12 ans échappe à la prison en Saskatchewanmartin dufresne, Mercredi, Septembre 10, 2003 - 15:42 (Reportage ind. / Ind. news report | Aboriginal Nations | Droits / Rights / Derecho | Femmes / Women / Mujeres | Gender (fem.; sex.) | Racism | Sante / Health / Salud | Hommes / Men / Hombres)
Martin Dufresne
L'intervention d'un autre "témoin expert" convainc un juge que la jeune victime de trois Blancs adultes a pu être "l'agresseur", en raison d'abus sexuels qu'elle aurait pu subir auparavant. Tollé de protestations contre l'arrêt sexiste et raciste du juge Fred Kovatch. Vendredi dernier, à Melfort (Sask.), le juge Fred Kovatch a libéré un homme accusé du viol d'une jeune Autochtone de 12 ans, en accordant foi à un « témoin expert » venu affirmer que les jeunes qui subissent des abus sexuels dans l'enfance ont souvent par la suite des comportements sexuels non appropriés. Compte tenu d'indications d'abus sexuels commis par le père de la victime, le juge Kovatch a prétendu ne pas pouvoir rejeter l'allégation de l'avocat de la défense selon laquelle la jeune Cri aurait, en fait, été «l'agresseur» dans le viol imputé à ses clients. Trois Blancs adultes avaient alors embarqué cette jeune fille, lui avaient offert une bière et l'avaient ensuite agressée sexuellement sur une route de campagne isolée. Les trois avaient été accusés mais un seul, Dean Edmondson, 26 ans, (photo ) avait été reconnu coupable. Le juge Kovatch lui a accordé vendredi une sentence avec sursis de 2 ans, décision qui a ulcéré les collectivités autochtones de la Saskatchewan. Retirée de sa famille, la jeune fille a fait deux tentatives de suicide depuis son agression par Edmondson. Cette décision, relatée sur un site Web du réseau CBC, où l'on peut également entendre un href="http://www.cbc.ca/stories/2003/09/04/saskrape030904">reportage radio, soulève présentement un tollé chez les féministes du Canada, notamment sur la liste de discussion PAR-L. Si l'arrêt Kovatch n'est pas renversé en appel, toute jeune femme ayant subi des violences au cours de son enfance perdra le droit de ne pas être violée, grâce au soupçon que pourra faire planer sur elle l'avocat de son ou de ses agresseurs! Ainsi, Barbara Anello se souvient qu'en 1995, alors qu'il était avocat, Fred Kovatch avait obtenu que deux autres Blancs, Kummerfield et Ternowetsky, qui avaient enlevé, violé et battu à mort une autre Autochtone, Pamela Jean George, ne soient reconnus coupables que d'homicide involontaire, et ce même si le Code criminel associe en principe automatiquement à un meurtre au premier degré les meurtres survenus dans le contexte d'une agression sexuelle, d'un enlèvement ou d'une séquestration. Le ministère de la Justice de la Saskatchewan a exprimé l'intention d'en appeler de la décision du juge Kovatch. Des groupes comme DAWN Canada, la Saskatchewan Coalition Against Racism et le programme Young Women at Risk du Sexual Assault Support Centre d'Ottawa s'activent à une campagne de pression visant les instances responsables. Voici quelques adresses où adresser vos propres revendications. Il est également recommandé d'alerter les médias francophones à cette affaire de racisme et de sexisme évidents. 3. Saskatchewan Human Rights Commission 4. L'Honorable Lorne Calvert Des groupes de femmes mobilisés sur ce dossier : 6. Programme Young Women At Risk (YWAR) 7. Barbara Anello, Présidente par intérim
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