Un chercheur sérieux de l'Université de Cambridge a récemment émis l'hypothèse que l'humanité serait menacée sur une période aussi courte que cinquante ans. Le communicateur et biologiste David Suzuki rapporte que partout où il est passé, les personnes âgées se souviennent d'une époque, pas tellement lointaine, où les cours d'eau étaient plus poissonneux et les forêts plus denses. Si l'environnement devait continuer de se détériorer au même rythme, il faudrait craindre, selon le proffesseur en question, des cataclysmes importants au cours des prochaines décennies. Faut-il réagir? à quoi bon, diront les aquabonistes, puisque les américains continueront de polluer quand bien même nous nous transporterons tous à dos d'âne et nous chaufferions nos pageots avec le dos de nos Françoises et de nos Germaines.

Si nous pensions que les amerloques mènaient nos descendants à l'abattoir, n'aurions-nous pas la responsabilité de les moucher tous? Ne serait-ce que pour leur donner mauvaise conscience, ne devrions-nous pas tous nous promener à dos d'âne? Dans quelques jours, le centre-ville de Montréal sera interdit d'automobiles. C'est un dé à coudre. Me pourrions-nour pas obtenir qu'un minuscule territoire de Montéal soit interdit d'automobiles à logueur d'année et que ce territoire s'agrandisse à chaque année. Avant longtemps, les banlieusards pollueurs se seront rapprochés d'une station de métro et se seront peut-être débarrassés de leur automobile.