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Organismes génétiquement modifiés (OGM): ContradictionsEric, Samedi, Septembre 6, 2003 - 10:02
Guy Roy
Le sort des OGM (organismes génétiquement modifiés) pourrait bien se jouer par le développement de la recherche scientifique elle-même. Une compagnie de l'ex-Allemagne de l'Est, privatisée, a besoin de pommes de terre sans modification génétique pour en extraire de l'amidon servant à produire du sang artificiel très en demande à l'échelle de la planète. Pendant que Monsanto se transforme en groupe de pression en faveur des OGM, une autre compagnie, auparavant socialiste, lui tire le tapis (...) Le sort des OGM (organismes génétiquement modifiés) pourrait bien se jouer par le développement de la recherche scientifique elle-même. Une compagnie de l'ex-Allemagne de l'Est, privatisée, a besoin de pommes de terre sans modification génétique pour en extraire de l'amidon servant à produire du sang artificiel très en demande à l'échelle de la planète. Pendant que Monsanto se transforme en groupe de pression en faveur des OGM, une autre compagnie, auparavant socialiste, lui tire le tapis sous les pieds en réclamant des OSMG (organismes sans modification génétique). Les écologistes ne peuvent plus ignorer ces contradictions de la science embrigadée pour la recherche du gain plutôt que pour la recherche tout court. Elles peuvent servir à cibler le véritable péril pour la nature en exposant le paradoxe ou en montrant ce qui nous reste de choix pour maintenir l'harmonie entre l'homme et cette nature en danger. L'écologie politique, elle aussi, pose le problème des OGM sur le terrain scientifique en affichant un doute sérieux quant au progrès qu'ils représenteraient. Ils seraient plutôt la source d'une autre menace scientifique au même titre que le nucléaire ou le DDT à une autre époque, menaces bien réelles et confirmées par l'expérience tragique de leur utilisation. En fin de compte, c'est au débat scientifique qu'il reste à trancher avec les moyens dont il dispose, y compris en raffinant les capacités d'une science encore nouvellement crée, l'écologie elle-même. Cette science innovatrice ne renonce pas à participer aux échanges publics. À moins que, devant Monsanto, la science institutionnelle ne se pervertisse en cache sexe du profit. Cela se ferait au détriment du principe de précaution invoqué par l'écologie et l'un de ses pendants politiques militants, Greenpeace.
Site de l'Union des Forces progressistes
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