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LES MEMES COUPURES : CELLES DE LA BOURGEOISIEAnonyme, Vendredi, Septembre 5, 2003 - 09:39
Le Drapeau Rouge
L'automne arrive. Après les hausses de loyer et la crise du logement dans les petites et grandes villes du Québec, voilà maintenant qu'on nous annonce de nouveaux frais qui s'ajoutent pour la rentrée scolaire, une hausse de 6% de la facture d'Hydro-Québec d'ici le printemps et probablement la même chose pour les frais de garderie (pour celles et ceux qui auront la chance de s'y trouver une place). LES MEMES COUPURES : CELLES DE LA BOURGEOISIE Un nouveau combat : celui pour la renverser! L'automne arrive. Après les hausses de loyer et la crise du logement dans les petites et grandes villes du Québec, voilà maintenant qu'on nous annonce de nouveaux frais qui s'ajoutent pour la rentrée scolaire, une hausse de 6% de la facture d'Hydro-Québec d'ici le printemps et probablement la même chose pour les frais de garderie (pour celles et ceux qui auront la chance de s'y trouver une place). A écouter les lignes ouvertes, les syndicats et les grands médias, on croirait que le Québec est soudain entré dans une grande période sombre avec un gouvernement "de droite". A leurs yeux, il s'agit d'une nouvelle ère de coupures avec l'arrivée du Parti libéral au pouvoir. Ceux et celles qui dans les courants nationalistes, nous ont habitués pendant le règne du PQ, à avaler les pires couleuvres, lancent maintenant les cris de guerre et invite la "société citoyenne" à se lever et à manifester. La CSN nous promet un automne chaud sur les garderies, même les groupes étudiants les plus bureaucrates en font tout autant. Bien qu'ils n'en sont encore qu'aux mots et qu'on a encore rien vu de concret, il reste qu'il faut saluer ce soudain regain dans la volonté de lutter. Mais... Il y a un mais. D'abord, les coupures n'ont rien de nouveau. Les années du PQ au pouvoir ont été marquées par le même type d'offensives contre les services et les droits les plus élémentaires de la grande majorité de la population, qui ne possède à peu près rien. Les hausses des factures d'électricité? C'est grâce à la loi 116 adoptée par le PQ en l'an 2000, qu'Hydro-Québec peut aujourd'hui réclamer une hausse de tarifs sous prétexte de non rentabilité dans la distribution de l'électricité: en permettant à la régie de l'énergie de séparer Hydro-Québec entre quatre unités d'affaires indépendantes - dont deux incroyablement rentables et une - celle qui nous distribue l'électricité - déficitaire, il permet aujourd'hui à Hydro de nous faire payer la note, au lieu de prendre ses profits cachés ailleurs. Les garderies à 5$ sont menacées? Rappelons-nous qu'avant ce sacro-saint principe adopté par le PQ, les familles qui avaient les plus bas revenus ne payaient RIEN pour envoyer leurs enfants à la garderie, ou en tout cas bien moins que 5$ parce que les subventions pour frais de garde avaient le mérite de tenir compte des revenus. Aujourd'hui, non seulement manque-t-il de places en garderie, mais certaines familles n'ont même pas les moyens de payer ce montant. Au total, ni l'accessibilité aux garderies, ni la gratuité ne se sont améliorées sous le PQ. Coupures dans l'éducation? Si l'accessibilité à l'éducation aux niveaux post-secondaire n'a pas trop souffert sous le PQ (après tout, il y a beaucoup de ses alliés naturels dans ce milieu) il reste que les millions promis n'ont jamais suivi, et que les coupures importantes dans l'éducation ont amplement dégradé la situation aux niveaux primaire et secondaire. Aujourd'hui, même pour envoyer ses enfants au primaire, il en coûte au moins 300$, rien qu'en début d'année. A ces organisations qui aujourd'hui jettent les hauts cris (comme la FTQ, la CSN, les grandes fédérations étudiantes), rappelons qu'elles siégeaient toutes aux côtés du Parti québécois alors au pouvoir lors du Sommet socio-économique du Québec en 1995, qui a tranché dans le "gras social" au nom du Déficit zéro. A l'époque, elles étaient les partenaires officiels de l'État et ne représentaient qu'elles-mêmes, abandonnant les dizaines de milliers de personnes qu'elles prétendaient défendre. Augmentation des coûts de l'assurance-médicaments, nouvelles coupures dans l'aide sociale, coupures dans l'éducation et la santé, qui soit dit en passant, ont largement contribué au délabrement actuel de ces services à la population. Pourtant à l'époque, et à les entendre, "le Québec tout entier" était derrière le PQ pour ce nécessaire serrage de ceinture. Peu importe le gouvernement, dans la société capitaliste, l'État sert avant tout à défendre les intérêts de la classe dirigeante. Nous qui n'avons que notre force de travail, nous ne dirigeons strictement rien sous le capitalisme : nous subissons la règle des entreprises, des banques, des avocats politiciens, et de tous leurs défenseurs qui réussissent à voler quelques privilèges en jouant les valets de service. Malheureusement, ces valets se retrouvent parfois dans nos propres rangs. C'est d'ailleurs la deuxième grande leçon à tirer: dans les luttes que nous menons pour combattre les attaques des capitalistes, il faut savoir reconnaître les faux amis. Dans certains cas, ils commencent la lutte avec nous et sont souvent les plus médiatisés dans les grands journaux, ceux et celles qui crient le plus fort, ceux qui ont appris à jouer la game des médias. Ils ressemblent aux grands ténors des syndicats comme la FTQ qui mettent bien souvent les poings sur la tables, mais qui s'effondrent devant les boss (rappelons-nous Henri Massé avec Lucien Bouchard durant le conflit à Vidéotron...); ou encore, aux fédérations étudiantes collégiales et universitaires où les dirigeantes et dirigeants se préparent une belle carrière au PQ ou au gouvernement. Nos vrais-es amis-es sont ceux et celles qui sont jusqu'au bout avec leur classe, celle des prolétaires qui n'ont rien à eux, mais qui forment l'immense majorité de la population au Québec et au Canada. Aujourd'hui, c'est notre devoir de convaincre les plus résolus-es de joindre et de construire un parti révolutionnaire, différent, un parti qui n'ira pas aux élections, mais préparera pour de vrai, la révolution complète de la société actuelle et sa transformation vers le socialisme, pour donner le pouvoir à la grande majorité qui compose ce pays. Le Drapeau Rouge nouvelle formule! Vous avez entre les mains une nouvelle édition du journal Drapeau Rouge. Ce mensuel qui existe sous ce nom depuis 1997, est écrit, mis en page, produit et diffusé partout au Québec par des militantes et militants qui ont fait de la lutte contre le capitalisme et la bourgeoisie, leur combat. Par ce journal, nous voulons informer, expliquer dénoncer, réfléchir, débattre et défendre notre classe, le prolétariat. Nous voulons faire connaître les luttes révolutionnaires pour participer à l'organisation des toutes les forces les plus résolues à se débarrasser du capitalisme. C'est pourquoi vous trouverez dans ce numéro, une entrevue avec des militantes et militants qui ont participé cet été au Canada, au premier congrès du Parti communiste révolutionnaire (comités d'organisation). Vous y lirez aussi un communiqué émis par une conférence de partis maoïstes révolutionnaires d'Asie du sud, qui dans certains cas mènent déjà une guerre populaire contre leurs gouvernements réactionnaires et ont même instauré des zones libérées par les masses paysannes et ouvrières. Enfin, différentes chroniques verront le jour au cours des mois à venir, dont une page consacrée aux luttes des femmes et produites par le groupe Femmes révolutionnaires en action. Nous refusons la fatalité. Nous voulons parler de la principale lutte à développer: celle de notre classe, celle de l'immense majorité de ceux et celles qui ne possèdent rien d'autre que leur force de travail, contre celle des capitalistes et l'État bourgeois qui est à leur service. La bourgeoisie est au pouvoir. Qu'elle s'appelle PQ ou PLQ n'y change rien : tôt ou tard, elle revient toujours à la charge pour remplir ses coffres et faire reculer nos maigres victoires. Nous voulons nous rendre jusqu'à la vraie défaite des capitalistes, celle du renversement de leur classe qui nous gouverne et nous chercherons à convaincre les centaines, les milliers qui vivent la même exploitation que nous, à faire de même. Contribuez vous aussi à faire du Drapeau Rouge un journal vivant. Écrivez-nous vos commentaires, envoyer vos propositions d'articles, et informez-vous sur nos activités ! Lisez la colonne Joignez-vous au Drapeau Rouge ! pour plus d'information.
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