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L'universalité des services de garde : un choix de société !Nicolas, Jeudi, Août 28, 2003 - 21:38 (Communiqués | Varia)
Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec
MONTREAL, le 28 août - C'est avec inquiétude que la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec a pris connaissance des scénarios de développement et de financement proposés par le ministère de l'Emploi, de la Solidarité sociale et de la Famille dans le cadre des consultations sur les services de garde qui ont lieu ces jours-ci. Selon la FAFMRQ, aucun de ces scénarios ne sauraient assurer véritablement la pérennité, l'accessibilité et la qualité des services de garde au Québec. Au contraire, plusieurs des changements proposés - notamment le recours de plus en plus répandu aux garderies à but lucratif et le transfert des coûts du service aux parents - apparaissent comme des menaces sérieuses au bien-être des familles québécoises. En fournissant aux enfants, dès leur plus jeune âge, la possibilité de développer des habiletés sociales et cognitives, maintes études ont démontré que les services de garde éducatifs dispensés par les centres de la petite enfance sont des outils privilégiés pour contrer les effets de la pauvreté. A ce titre, les familles monoparentales (dirigées à très forte majorité par des femmes), sont souvent parmi les premières à profiter des effets bénéfiques de services de garde de qualité. De plus, pour une mère qui doit assumer seule la charge d'un ou de plusieurs enfants, il est d'autant plus indispensable d'avoir accès à des services de garde peu coûteux pouvant lui permettre de poursuivre des études ou de participer activement au marché du travail. Oui, l'universalité des services de garde à 5 $ coûte cher, mais si on considère la somme des avancées réalisées depuis leur mise en place, tant en terme de développement qu'en terme de retombées sociales positives, ces investissements nous apparaissent tout à fait justifiables. Rappelons que les coûts de financement pour les soins de santé et l'éducation représentent également des investissements importants. Pourtant, les contribuables québécois y participent volontiers, par le biais de la fiscalité, en étant conscients qu'il s'agit là de choix de société conformes aux valeurs partagés par l'ensemble des citoyennes et des citoyens du Québec. En remettant en cause le plan de développement initial des CPE et l'universalité des services de garde à contribution réduite, on comprend mal que le gouvernement du Québec veuille démanteler un système qui a pourtant bel et bien fait ses preuves et qui fait même l'envie d'autres provinces canadiennes et de nombreux pays industrialisés à travers le monde. Plus grave encore, ces actions porteraient directement atteinte aux valeurs de solidarité sociale développées par les citoyennes et les citoyens du Québec au fil de batailles durement gagnées. Le seul scénario pouvant véritablement assurer la pérennité, l'accessibilité et la qualité des services de garde est de faire en sorte que le développement et le financement des places à 5 $ par jour continuent d'être assumés collectivement par l'ensemble des contribuables québécois, qu'ils aient ou non choisi d'avoir eux-mêmes des enfants. Il s'agit également de la meilleure façon d'assurer une redistribution équitable de la richesse collective au profit de ce que nous avons de plus précieux : nos enfants !
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