À compter de 7 h du matin, vendredi le 25 juillet, 22 travailleurs de l’usine Multibois manifesteront aux abords de la route 195 dans le centre du village St-Vianney. Les grévistes veulent sensibiliser les gens de la région à leur lutte pour obtenir des conditions de travail plus humaines.

La moyenne du salaire horaire est d’environ 10,40 $, ce qui est bien en deçà des salaires qu’on paie dans ce secteur. Ceux-ci fluctuent entre 14 $ et 18 $. De surcroît, chez Multibois, les conditions de travail sont d’un autre âge.

Pour arriver à se ramasser une paie décente, ces travailleurs doivent se mériter un boni au rendement en coupant du bois à des cadences telles qu’il y a de nombreux accidents. Cette méthode de rémunération a fait l’objet de longues luttes syndicales par le passé et de nombreuses études ont démontré qu’elle cause des accidents de travail en série, comme c’est le cas à Multibois « Payer du monde au rendement, c’est dangereux et méprisant. On veut des salaires décents comme les autres travailleurs », affirme le président du syndicat, Éric Blais.

Si les travailleurs de Multibois se sont syndiqués, c’est justement parce que leur entreprise ne les respecte pas. Peut-on encore imaginer aujourd’hui qu’un travailleur doit gratuitement donner des heures avant d’être payé. C’est ce qui se fait pourtant chez Multibois. Ainsi, en hiver, le chauffeur d’excavatrice, qui débute sa journée à 3 h du matin pour ouvrir la cour, n’est payé qu’à compter de 7 h. « Ça aussi, ce sont des conditions de travail d’un autre âge et contraires aux normes minimales du travail », ajoute Eric Blais.

Oui, les travailleurs se battent pour des salaires décents et pour des conditions de travail plus humaines, pour une assurance invalidité et pour le respect dans l’accomplissement de leur travail. C’est pourquoi ils informent la population ce matin par la distribution de tracts sur la route 195. Ils sont en grève depuis trois semaines.