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La mobilisation populaire contre l'OMC à Montréal lance 5 journées d'actions!patc, Vendredi, Juillet 25, 2003 - 22:26
MOBPOP
Montréal, le 25 juillet 2003 – Aujourd’hui, la Mobilisation populaire contre l’OMC à Montréal lance officiellement 5 journées d’actions de résistance et d’éducation populaire dans le but de perturber et de faire échouer la rencontre mini-ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce devant se tenir les 28, 29 et 30 juillet au Centre Sheraton de Montréal. La Mobilisation populaire estime que l’OMC, ses règlements et ses négociations sont antidémocratiques et que cette rencontre n’est qu’une autre mascarade capitaliste qui aggrave les conséquences déjà inacceptables et funestes touchant toutes les populations de la planète, celles-ci incluant la pauvreté extrême, la guerre, la misère, la famine et l’injustice. Pour diffusion immédiate Montréal, le 25 juillet 2003 – Aujourd’hui, la Mobilisation populaire contre l’OMC à Montréal lance officiellement 5 journées d’actions de résistance et d’éducation populaire dans le but de perturber et de faire échouer la rencontre mini-ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce devant se tenir les 28, 29 et 30 juillet au Centre Sheraton de Montréal. La Mobilisation populaire estime que l’OMC, ses règlements et ses négociations sont antidémocratiques et que cette rencontre n’est qu’une autre mascarade capitaliste qui aggrave les conséquences déjà inacceptables et funestes touchant toutes les populations de la planète, celles-ci incluant la pauvreté extrême, la guerre, la misère, la famine et l’injustice. La Mobilisation populaire s’oppose radicalement à toutes les formes de politiques destructrices comprises dans la logique du capitalisme et de la domination mondiale. La rencontre de Montréal n’est qu’un autre épisode dérisoire dans une série interminable de sommets spectaculaires, tous plus antidémocratiques les uns que les autres, imposés par les grands décideurs politiques et financiers de notre planète. La mini-ministérielle, qui pourrait être déterminante en regard des prochaines négociations de l’OMC à Cancún, ne servira en réalité qu’à faire accepter aux autres pays un « pseudo consensus » défini à l’avance par un nombre restreint de pays influents. Ces accords légitimeront une fois de plus le pillage des ressources naturelles et l’exploitation des peuples du Nord comme du Sud pour satisfaire l’appétit d’une élite vorace sans que le peuple n’ait son mot à dire. L’OMC est une machine à désastres prévisibles et calculés. À titre d’exemple, les règlements de l’OMC touchant au commerce des services (AGCS) visent principalement à reléguer tous les programmes sociaux et les services publics au rang de marchés ouverts aux riches investisseurs étrangers. Clairement, ces règles préconisent la privatisation de l’éducation, de la santé, de l’eau et des autres services publics. Les semences, les gênes et la vie font également partie des « biens de consommation » que l’OMC voudrait bien réglementer, par le biais de ses Accords sur les droits de propriété intellectuelle relatifs au commerce (ADPIC), afin d’en assurer la propriété exclusive aux multinationales qui détiennent des brevets sur ces organismes vivants. Les paysans les plus pauvres du monde risquent donc de perdre leur sécurité alimentaire du fait que l’échange de semences est incompatible avec le contrôle imposé par les brevets exigés par les pays riches. La lutte contre le SIDA à l’aide de médicaments génériques est également incompatible avec ces règles qui visent à étendre le pouvoir des brevets détenus par les compagnies pharmaceutiques. Ces règles s’appliquent systématiquement dans l’intérêt exclusif des pays riches et des multinationales, et ce aux dépends des pays et des communautés les plus pauvres du monde. Non contents de la situation privilégiée dont ils bénéficient déjà au sein de l’OMC, lors de la rencontre de Cancún, les pays du Quad – États-Unis, Union Européenne, Canada et Japon – veulent imposer aux autres pays un nouveau cycle de négociations sur les « nouvelles matières », c’est-à-dire, l’investissement, la politique de concurrence et l’accès aux marchés publics. Souvenons-nous pourquoi l’Accord multilatéral sur l’investissement (AMI) est mort si rapidement : celui-ci prévoyait une protection des investissements et des recours juridiques incompréhensibles et illégitimes contre toute réglementation étatique qui était susceptible de nuire au profit des grandes entreprises. En revenant à la charge sur l’investissement, l’OMC nous prouve sa logique de privatisation des profits et de socialisation des pertes. Par le biais de l’OMC et de ces nouveaux accords, les pays riches cherchent à légitimer un colonialisme économique qui leur permettra d’acheter à rabais le reste du monde, au mépris généralisé de tous les droits fondamentaux des peuples. En bref, l’OMC propose de balayer du revers de la main les principes d’autodétermination des peuples, de liberté, de solidarité et d’entraide auxquels la Mobilisation populaire contre l’OMC à Montréal adhère pleinement. Mais comme toute organisation, l’OMC n’est pas invincible. En son sein même, une forte résistance se fait sentir de la part des pays les plus pauvres qui ne possèdent aucun rapport de force face aux pays riches. En 1999, la rencontre ministérielle de Seattle fut un échec retentissant pour l’OMC. La combinaison des tensions internes et des vastes mobilisations populaires ont complètement fait dérailler les négociations au point de faire annuler la rencontre. En 2001, pour relancer ses négociations et se redonner un semblant de légitimité, l’OMC a dû s’exiler dans le désert du Qatar, précisément à Doha, où toute dissidence politique est sévèrement réprimée. Mais personne n’est dupe. La résistance aux politiques criminelles de l’OMC ne fait que s’amplifier et la mort de cette organisation est inéluctable. Ici même à Montréal, la direction de l’hôtel Reine-Élizabeth a récemment annulé les réservations de l’OMC, prétextant que les effectifs de sécurité mis en place par le régime répressif allait créer trop d’inconvénient pour leurs clients et employés. Héberger des criminels de la guerre économique n’est pas de tout repos. Alors, la question aujourd’hui n’est plus de savoir si l’OMC échouera dans son entreprise; la question est de savoir QUAND elle échouera. La Mobilisation populaire contre l’OMC demande l’abolition immédiate de l’OMC Il est inconcevable d’essayer de réformer une institution qui promeut avec autant de vigueur la déréglementation et la libéralisation au seul bénéfice du capital mondial en ignorant totalement les droits fondamentaux des peuples et des individus, tout en considérant ces droits comme des obstacles aux profits. La Mobilisation populaire contre l’OMC prouve qu’il est possible de s’organiser de façon horizontale et autonome. Sous les principes de l’Action Mondiale des Peuples, nous luttons contre le capitalisme, l’impérialisme ainsi que toutes les formes d’oppression telles que le racisme et le patriarcat. Notre lutte est celle de tous les peuples du monde et nous nous organisons afin de résister contre l’agenda ultralibéral du système capitaliste mondial. L’OMC n’est qu’un des instruments violents d’un empire qui doit être bloqué et démantelé dès maintenant. Partout ou les effets du capitalisme se font sentir, il y aura de l’opposition. En solidarité avec tous les peuples opprimés, nous descendrons dans les rues de Montréal du 28 au 30 juillet prochain, afin de faire entendre les voix de la résistance globale. Au cours des jours qui viennent, la Mobilisation populaire contre l’OMC organise une série d’activités diversifiées : Le samedi 26 juillet : Les Mots sont des Armes! Une JOURNÉE D’ATELIERS contre l’OMC!! Le dimanche 27 juillet : PERSONNE N’EST ILLÉGAL!: Une célébration de la résistance dans les rues de Montréal! Le lundi 28 juillet : JOURNÉE DE SHUT DOWN: Perturbons la rencontre mini-ministérielle de l’OMC! Le mardi 29 juillet : JOURNÉE DE RÉSISTANCE MASSIVE : MANIFESTATION pour perturber la rencontre mini-ministérielle de l’OMC et dénoncer les pilliers du capitalisme à Montréal. Le mercredi 30 juillet : CARNAVAL ANTI-CAPITALISTE. Tout au long des journées d’actions : Plus de détail sur les actions sont disponibles sur le site de la mobilisation au http://montreal.resist.ca Centrale des médias de la Mobilisation populaire contre l’OMC - (514) 885-8246 - 30 - |
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