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La répression commence avant même la conférenceAnonyme, Vendredi, Juillet 25, 2003 - 22:11 La répression des activistes anti-OMC a déjà commencé, même avant le début de la conférence ou des manifestations. Deux activistes ont été harcelés par un policier vendredi pendant qu'ils distribuaient des tracts dans la rue. Vendredi le 25 juillet, vers 17h10, je suis allé distribuer des tracts sur la rue Ste-Catherine avec un collègue activiste. Nous sommes partis du bureau de la FCÉÉ-Q sur Maisonneuve, avons descendu la rue Mackay, et ensuite tourné vers l'est sur Ste-Catherine. Nous avons distribué des copies du feuillet intitulé "L'OMC arrive à Montréal" et des tracts annonçant la marche Personne n'est illégal de dimanche durant environ une demi-heure jusque vers 17h40 quand, au coin de Ste-Catherine et Mansfield, l'incident qui suit s'est produit. Pour expliquer aux gens qui marchaient dans la rue le sujet du feuillet, j'ai dit "pamphlet sur l'OMC". Me tournant ensuite vers l'ouest, j'ai vu un policier dans sa voiture qui descendait la rue, qui a dit (de l'intérieur de la voiture): "Hé, pas le droit". J'ai répondu (en anglais) "What?", non pas parce que je ne l'avais pas entendu, mais parce que je trouvais son intervention déplacée et saugrenue. Le policier a donc allumé ses gyrophares pour environ une demi-seconde (sa voiture n'était qu'à quelques mètres de nous), a stationné sa voiture au le coin nord-ouest de la rue, et est descendu de sa voiture. Le dialogue (si on peut appeler ça comme ça) suivant a ensuite eu lieu: Policier: Bonjour messieurs. Il nous a ensuite donné le choix entre une amende ou de nous faire confisquer nos pamphlets et tracts. Après avoir attendu environ 2 secondes, il a pris mes pamphlets, et ensuite ceux de mon collègue. Le dialogue a ensuite continué: Policier: La prochaine fois que je vous vois, c'est $250 d'amende. Il a pointé vers sa plaque d'identification, sur laquelle est écrit "A. Saati". Considérant ni mon collège, ni moi n'avions quoi que ce soit pour écrire, j'ai mémorisé son nom. Le policer s'est ensuite tourné vers sa voiture avec nos pamphlets. Le dialogue a continué. Moi: On peut avoir votre numéro matricule? Le policier est monté dans son véhicule. Le dialogue a pris fin sur ces mots: Policier: La prochaine fois que je vous vois, c'est 250$ d'amende. Vérifiez avec la ville. Il est ensuite parti, ce qui fait que nous avons rebroussé chemin pour retourner au bureau de la FCÉÉ-Q. Le résulat final est que ce policier nous a volé un maximum de 100 feuillets intitulés "L'OMC arrive à Montréal", 100 tracts sur la marche Personne n'est illégal, et peut-être 50 programmes sur la conférence d'éducation populaire. D'un autre côté, nous n'avons pas eu d'amende ou de contravention, et il n'a même pas nos noms. Par contre, cet incident démontre très bien que la police a décidé de ne pas attendre que les manifestations commencent pour réprimer les activistes. Il est clair que mon collègue et moi avons été ciblés parce que nous distribuions des tracts sur l'OMC (je sais que ce policier m'a entendu dire "OMC", c'est pourquoi il nous a harcelé), et il n'est pas difficile de voir que cette tactique a pour but de garder dans le public dans l'ombre en ce qui concerne les enjeux de la mondialisation capitaliste.
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