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La CSN invite les Libéraux à tirer les leçons du passéNicolas, Mercredi, Juillet 16, 2003 - 15:40
CSN
MONTREAL, le 16 juillet - La présidente du Conseil du trésor, Monique Jérôme-Forget a condamné hier les mises à la retraite massives de 1995-96 effectuées par le PQ. Celles-ci avaient provoqué une saignée dans les secteurs public et parapublic; le nombre de départs volontaires s'est élevé à 37 000. Par la suite, près de 53 000 nouvelles embauches ont été faites. La CSN exhorte le nouveau gouvernement à retenir la leçon à l'aube d'une négociation avec les employé-es de l'Etat. Pour Claudette Carbonneau, la présidente de la CSN, "alors que les Libéraux nous annoncent une réingénierie de l'Etat, ce qui doit toujours guider les choix, c'est la capacité d'offrir des services adéquats à la population". Mme Carbonneau était, à cette époque, responsable des négociations pour les 140 000 syndiqué-es à la CSN qui travaillent dans les secteurs public et parapublic. Elle rappelle que cette période de départs volontaires massifs a été vécue très difficilement par les travailleurs et les travailleuses et que les services ont souffert grandement des non-remplacements de poste. "C'est la pression populaire et celle des syndiqués qui ont fait que le PQ a dû réinvestir en santé et en éducation. La surcharge de travail des employés et les services trop dégarnis étaient inacceptables." De plus, elle souligne que, depuis 1993, il y avait eu de dures coupes, le gouvernement avait sabré des milliers d'emplois dans les services publics...sous le règne libéral! Les négociations pour le renouvellement des conventions collectives des employé-es de l'Etat doivent s'engager au cours de l'automne. La CSN va toujours défendre ardemment le droit des Québécois et des Québécoises d'obtenir des services de qualité. Cette qualité passe par le renforcement du secteur public et la valorisation de ceux et celles qui y travaillent. L'aide juridique menacée Par ailleurs, la présidente de la CSN est scandalisée des récentes déclarations du ministre de la Justice, Marc Bellemare, à propos de l'aide juridique. "Que le ministre veuille restreindre davantage l'accès à l'aide juridique par l'entremise de contrôles encore plus serrés est injustifiable, dans le sens propre du terme. C'est-à-dire que c'est un déni de justice pour une partie importante de la population, en particulier, pour les personnes à faibles revenus" s'est exclamé Claudette Carbonneau. "Il est ironique que le parti libéral trouve soudainement des vertus à la centralisation quand il est temps de restreindre les droits des citoyens ajoute-t-elle, en faisant référence au fait que le ministre propose que la Commission des services juridiques juge l'admissibilité financière des citoyens plutôt que les bureaux locaux d'aide juridique. La CSN souligne que, dans les deux cas, elle va demeurer vigilante. La Confédération des syndicats nationaux demande au gouvernement de préciser ses desseins quant à la réingénierie des fonctions de l'Etat et à l'accessibilité des services d'aide juridique. |
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