Alors que depuis quelques semaines les autorités avaient adoptés le ton calme et serein de ceux qui sont au dessus de leurs affaires, voilà que tranquilement le ton change. Par exemple, les élus de Val David doivent se justifier publiquement de leurs (ex)actions, la Ville de Montréal se sent obligé de souligner lourdement sa contribution au logement social et le ministre des affaires municipales explique qu'il ne se mêle de rien par souci de... démocratie. Suis-je le seul à y décoder une réponse aux actions du week-end? Ça tranche en tout cas avec le silence habituel.

Val David

Déjà que les autorités de Val David se sentent obligées d'organiser une conférence de presse pour faire le point, c'est un signe de faiblesse... malgré leur démonstration récente de force brute. C'est le signe que malgré qu'elles veulent donner une image de puissance, la guerrilla d'images des résistant-e-s de Guindonville a porté et, probablement, fait mal. Les maisons sont maintenant détruites, qu'est-ce que ça donne? C'est dur à dire, mais si les résistant-e-s veulent bien battre le fer tant qu'il est chaud, il y aurait peut-être moyen de forcer la Ville à développer du logement social sur place pour remplacer les logements abordables qu'elle a détruit. Qui sait?

Montréal

Alors qu'elle se donnait à date l'image d'une ville prête et au dessus de ses affaires, voilà que la Ville de Montréal répond directement aux attaques des protestataires. En effet, la Ville a sorti aujourd'hui un communiqué titré: "Montréal privilégie le logement social et abordable : Il se construira plus de logements sociaux et abordables sous notre administration qu'au cours des 10 ans des administrations précédentes". Si c'est pas une réponse directe aux accusations des organisateurs de Tent City, je ne sais pas ce que c'est. Encore là, malgré l'usage de la force, les actions semblent avoir portées fruit puisque la Ville se retrouve sur la défensive et défend son bilan qui était attaqué.

Maintenons la pression

Évidemment, les réponses des autorités sont démagogiques mais, à mon avis, elles montrent qu'elles sont sur la défensive. Il serait temps d'enfoncer le clou et de repasser à l'attaque. Ça tombe bien, le Comité des sans-emploi veut justement aller pique-niquer devant chez un incompétent irresponsable samedi... et d'autres groupes entendent passer à l'action dans les jours et les semaines à venir.

Lâchez pas la patate comme dirait l'autre