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Procés politique contre 7 antifascistes espagnols à ParisAnonyme, Dimanche, Juillet 6, 2003 - 14:25
Antorcha
Le 9 novembre 2000 sous la direction des tortionnaires de la Garde Civile espagnole, la police politique française a opéré une rafle contre le PCE(r) et les GRAPO, arrêtant notre secrétaire général et plusieurs membres du Comité Central de notre Parti qui ont eté jugés le 12 juin 2003 à Paris. C’est un pas de plus dans la croissante collaboration des fascistes espagnols et les services policiers français à l’encontre de l’ensemble du mouvement politique de résistance qui affronte l’État fasciste espagnol. À l'occasion Manuel Pérez Martínez, secrétaire général du PCE(r), ha redigé cette déclaration pour le jugement: Nous voulons d'abord souligner que nous sommes des militants communistes et que nous n'avons aucun intérêt personnel ou de type particulier à défendre dans ce procès. Il nous semble que cela a été clair dès le début, mais nous devons insister à nouveau en raison de tentatives répétées de nous dépouiller de notre identité idéologique politique, et même de supprimer le nom de notre Parti, le PCE(r) pour nous présenter comme des terroristes ou des malfaiteurs. Nous ne sommes pas surpris de telles tentatives et de telles accusations car nous savons très bien que la bourgeoisie cherche toujours à en finir avec le Parti révolutionnaire de la classe ouvrière, parti qui met à découvert sa vaine prétention de perpétuer le système d'exploitation capitaliste et dirige la lutte pour le socialisme et le communisme. En réalité sous le camouflage d'antiterrorisme la répression vise à criminaliser et empêcher la lutte conséquente pour nos intérêts légitimes de classe, ainsi que tout ce qui met en péril les privilèges et la dictature des capitalistes et des richards. Du reste le régime, qui fut implanté en Espagne après le soulèvement militaro-fasciste qui étrangla la République populaire, n'a jamais reconnu le Parti de la classe ouvrière et l'a réprimé de façon bestiale, tout en nous accusant, nous les communistes, d'être des bandits ou des terroristes. C'est là, comme tout le monde le sait, une des principales caractéristiques du fascisme. Mais il y a plus: tout personne, qui n'a pas perdu la mémoire, sait que ce régime criminel non seulement s'est maintenu durant 40 ans dans la vieille forme fasciste du pouvoir mais a duré jusqu'à nos jours grâce à une réforme politique frauduleuse qui, vu sa nature, pouvait seulement toucher la façade de l'État fasciste créé par Franco. La contre-réfome aznariste, favorisée par l'échec de la sale guerre et de la législation spéciale, nous a reconduit au point de départ, au début de la réforme, cela dans une situation de plus grand isolement et de crise généralisée. Naturellement cette situation que traverse actuellement l'Espagne n'échappe pas à la crise internationale, ni aux contradictions que les grandes puissances affrontent pour un nouveau partage du monde, ce qui a obligé le régime de l'oligarchie à faire l'éloge des États-Unis et à montrer son véritable visage. Pour le moment le résultat le plus important et le plus profond dans la politique intérieure a été la loi des partis, présentée par le gouvernement en juin dernier et toute la batterie de nouvelles normes pénales et judiciaires qui ont suivi. Le procureur pourra dire ce qu'il voudra sur ce point, en se basant sur le montage et les fausses interprétations qui figurent dans l'Instruction. Mais nous croyons que personne ne peut nier que nous sommes les plus capables d'interpréter nos propres écrits. Le PCE(r) ne pratique pas la lutte armée et n'a aucun lien organique avec les GRAPO. Nous croyons que cela a été suffisamment démontré. De plus ce sont là des questions de principe pour nous; nous les avons expliquées et défendues souvent face à ceux qui prétendaient convertir le parti prolétarien en une organisation de type militaire ou en un appendice d'une organisation de ce type. Cela ne veut naturellement pas dire que nous fermons les yeux devant la réalité de la lutte armée de résistance. On comprendra que c'est une forme de la lutte de classe qui surgit en conséquence du manque de libertés et de la terreur fasciste; c'est à dire que les communistes ne l'ont pas inventée mais qu'ils doivent lui prêter un appui politique et moral et tenter de l'orienter car il s'agit d'une lutte juste et légitime. Nous n'avons pas non plus inventé le capitalisme, ni aucun des nombreux problèmes et antagonismes économiques, sociaux et politiques qu'il génère. Le Parti communiste a pour mission d'analyser et de mettre à jour les causes qui engendrent tous ces problèmes, tous ces conflits, afin d'élaborer la stratégie révolutionnaire. On peut définir la stratégie comme l'étude des lois qui régissent le phénomène révolutionnaire. C'est en cela que consiste essentiellement la fonction dirigeante du Parti, qui inclut toutes les formes de lutte (syndicales, politiques, idéologiques) afin de les unir en un seul torrent de lutte générale pour le socialisme et le communisme. C'est, comme vous le savez, l'ABC du marxisme et nous n'en faisons pas un secret. Bien, maintenant, si ce que l'on veut de nous est que nous condamnions la violence et le terrorisme, alors nous leur dirons: ne vous inquiétez pas de cela, messieurs, parce que c'est précisément ce que nous avons toujours fait. En réalité ces condamnations ou dénonciations, et le travail général d'éducation et d'organisation politiques de la classe ouvrière que réalise notre Parti depuis longtemps, sont ce qui a motivé ce procès. Tout d'abord ils n'obtiendront pas, pour autant qu'ils nous traquent et nous persécutent, et pour les années de prison qu'ils décident d'ajouter à celles dont nous avons déjà souffert, que nous renions nos idées et nos principes révolutionnaires, que nous nous repentions de les avoir combattus et que nous nous rangions de leur côté dans la lutte des classes nécessaire et inévitable. Ils n'obtiendront pas que nous courbions la tête; cela ils peuvent en être sûrs. Si en plus de 30 ans d'activité politique nous n'avons pas été jugés pour terrorisme, et si, jusqu'à présent, aucune procédure n'a été ouverte contre nous en France et en Espagne, comment expliquer que maintenant on nous accuse et que tant la Garde civile espagnole que le juge d'instruction français nous aient condamnés, sans jugement, à rester trois ans en prison? Nous croyons avoir démontré tout au long de cette procédure que cela est le résultat de l'application, avec caractère rétroactif, de la loi fasciste des partis politiques à laquelle nous nous sommes référés. Une loi qui s'impose aussi sur le territoire de l'État français, et à laquelle, comme nous sommes en train de le vérifier, quelques-uns de ses fonctionnaires se croient obligés d'obéir, comme si elle avait été élaborée et approuvée par l'Assemblée Nationale française. Enfin les irrégularités commises depuis le commencement de cette procédure sont si nombreuses que nous pourrions trouver d'autres explications à ce comportement. Prenons l'allégation que nous avons entendue le plus souvent, au cours de ces deux dernières années, de la part des juges et procureurs, dont l'unique préoccupation a consisté à nous maintenir isolés en prison... parce que ces juges appelés juges des libertés ne nous ont même pas accordé la liberté de parler. Ce que nous aurions pu dire ne les intéressait pas du tout. Ils avaient des instructions et les ont remplies à l'abri de critères de procédure restrictifs pour nous, qui ont évidemment lésé notre droit à la défense. Ces fonctionnaires, si serviles à l'heure de défendre les intérêts anti-terroristes, n'ont pas voulu nous entendre et nous ont obligé à garder le silence pendant les deux ans qu'a pris leur collègue pour truquer l'Instruction, tandis qu'ils lançaient, avec insistance, contre nous la singulière accusation que nous constituions un péril international. Ils n'ont rien présenté qui paraisse même de loin à une preuve, mais ils soutiennent que nous sommes un danger, non seulement pour la perpétuation du régime fasciste qui domine l'Espagne, mais aussi pour le capitalisme global ou planétaire. Sans doute cela nous séduit de savoir que nous sommes montés au ranking mondial des forces du mal, mais, à vrai dire, nous ne croyons pas que l'on ait l'intention de cette manière, de distinguer le caractère internationaliste du PCE(r). Du reste il n'est pas nécessaire de démonter la contribution spéciale du fondamentalisme fasciste espagnol à la création et à l'articulation de cet espace... une puissante raison, sans doute, pour faire l'ouverture avec la chasse, la mise en accusation, ou plutôt, le simulacre de mise en accusation, et la condamnation des militants d'un Parti communiste, lui aussi espagnol. Le gouvernement aznariste a influé pour cela avec ses méthodes de choc caractéristiques et une pression constante qui ne s'est pas limitée au terrain policier et juridique. Rappelons que les actions sanglantes perpétrées par les GAL dans ce pays poursuivaient le même objectif, avec en mesure complémentaire la collaboration française dans la répression du mouvement de libération nationale basque. Ces pressions du gouvernement espagnol et les propositions qui les accompagnent - qui attentent et réduisent les droits et libertés fondamentales - n'auraient probablement pas été acceptées par les autres gouvernements européens - ou par la majorité d'entre eux - si une forte tendance à la fascisation, au chauvinisme et au militarisme, tendance aujourd'hui dominante dans tous les pays impérialistes, ne s'était pas développée en leur sein depuis un certain temps et chaque jour plus vite. À cette tendance ultraréactionnaire s'ajoute l'existence d'un intérêt commun de classe, partagé par la bourgeoisie monopolistico-financière de ces pays, qui, malgré les contradictions qui les opposent pour la répartition du butin, les conduit à agir ensemble contre le mouvement ouvrier révolutionnaire et la lutte de libération des peuples et des nations exploitées, pillées et soumises. C'est pourquoi on peut assurer que la trame de ce procès n'est pas dirigée uniquement contre le PCE(r). En réalité il a beaucoup plus de destinataires, car son objectif principal consiste, en ce moment, à consolider l'arrière-garde impérialiste pendant la nouvelle guerre de rapine qui a déjà commencé. Il est indubitable que cette guerre agressive et injuste, que les cercles militaristes et pétroliers nord-américains ont appelée préventive, exige aussi la répression préventive et la transgression de tout droit dans les métropoles, pour tenter d'empêcher la résistance à la guerre, dont les conséquences ne manqueront pas de retomber sur les travailleurs et leurs familles. Nous constatons déjà, que, sur ce terrain, en dépit de ses critiques hypocrites contre les États-Unis, l'État français ne reste pas en arrière. D'où l'urgente nécessité que le mouvement ouvrier et populaire de tous les pays unisse ses forces dans le combat contre l'ennemi commun impérialiste et contre la vague noire du fascisme qui nous menace tous de nouveau. Pour la véritable démocratie, la liberté des peuples et le socialisme! Tous les travailleurs unis contre la guerre impérialiste et contre le fascisme!
Site de la resistence antifasciste espagnole
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